mercredi 27 septembre 2006, par Thibault Lebert
Voir en ligne : Site officiel du diable s’habille en Prada
« Beaucoup de femmes connaissent le même genre de réussite que celle de Miranda Priestly, et il est facile de les critiquer parce qu’elles placent leur travail devant tout le reste. Mais force est de constater que c’est une critique que l’on fait rarement aux hommes... » David Frankel
Andréa Barnes, 23 ans, jeune diplômée, obtient son premier poste à la rédaction de Runway, prestigieux magazine de mode new-yorkais dirigé d’une main de fer par Miranda Priestly, papesse du bon goût. Mais très vite sa vie va devenir un enfer.
L’adaptation cinématographique du roman de Lauren Weiserger ne ressemble à priori pas au livre : les personnages sont moins aboutis et plus superficiels dans la version grand écran par exemple. Au-delà de ce détail insignifiant, l’esprit est bien là. La méchanceté ambitieuse de Miranda Priestly (merveilleuse Meryl Streep) est rendue divinement. Loin d’être larguée face à l’icône, Anne Hathaway - déjà remarquée dans Princesse Malgré Elle - renvoie la balle au bond. On retrouve le dynamisme, le mordant, l’humour et la légèreté du roman. À voir absolument !!!
Le diable s’habille en Prada est une adaptation inspirée du roman éponyme de Lauren Weisberger. L’auteur était l’assistante d’Anna Wintour, directrice du magazine Vogue. L’expression "vendre son âme au diable" prend tout son sens dans ce film mettant en vedette Meryl Streep et Anne Hathaway.
Dans ce monde où les plus faibles se font dévorer, il n’y a pas de place pour les nuls. Chaque souhait de la patronne doit être exaucé, comme trouver le manuscrit du dernier Harry Potter jamais publié. Meryl Streep, meilleure que Glenn Close dans Les 101 Dalmatiens, joue magnifiquement bien son rôle de despote dans ce film. Le rôle d’une femme ayant du pouvoir mais... au fond une femme extrêmement malheureuse. Elle ne vit que pour les apparences et ne changera jamais. Assise sur un canapé de sa chambre d’hôtel, sans maquillage, défaite, elle met à nu son personnage, livrant toute sa souffrance. Anne Hathaway, plébiscitée depuis son rôle dans Le Secret de Brokebeak Montains, incarne parfaitement la fille naive mais pas idiote pour un sou. Elle ira même jusqu’à mettre sa famille et ses amis sur le côté, pour avoir les faveur de Miranda Priestly. Le film s’offre même un invité de marque de passage à Paris : Valentino , qui a dessiné pour l’occasion la robe de gala portée par Meryl Streep. Mention spéciale à Patricia Field pour son travail sur les costumes qui sont très "fashion", le domaine de la mode obligeant... naturellement.
Le diable s’habille en Prada est une comédie divertissante et Meryl Streep porte le film sur ses épaules, prouvant son immense talent. Mais une certaine déception se fait sentir, par rapport au roman. Dommage !
Titre original : The devil wears Prada
Genre : Comédie de Mœurs
Nationalité : Américaine
Réalisation : David Frankel
Interprètes : Meryl Streep, Anne Hathaway, Stanley Tucci, Simon Baker, Emily Blunt et Adrian Grenier
Durée : 110 minutes
Année de production : 2005
Date de sortie : 27 septembre 2006
Budget : 35 millions €
Sélection : 32e Festival du Film Américain de Deauville 2006 et de la 63e Mostra de Venise
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