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De battre mon coeur s’est arrêté de Jacques Audiard

mardi 22 février 2005, par Luc Landfried, Olivier Bruaux


Voir en ligne : Photos de Romain Duris /pictures avec Cinephoto.net

Synopsis

Affiche film De battre mon coeur s est arrete the beat that my heart skipped poster romain durisTom (Romain Duris) aide son père Robert (Niels Arestrup) dans des transcations immobiliaires louches. Avec ses potes Fabrice (Jonathan Zaccaï) et Sami (Gilles Cohen), il pénètre la nuit dans les logements anciens pour les rendre insalubres. Mais quand son père lui présente sa future femme Chris (Emmanuelle Devos), il traite celle-ci de pute et le quitte, écoeuré. Il rencontre alors un ancien ami de sa mère, décédée, ancienne grande pianiste. C’est la révélation. Tom veut reprendre la pratique du piano. Avec la chinoise Miao-Lin (Linh-Dan Pham), il répète inlassablement des morceaux de Bach au piano pour devenir concertiste. Mais son lourd passé le rattrape par l’intermédiaire du chef de la mafia russe, Minskov (Anton Yakovlev).

L’avis critique de Luc

LA REDEMPTION PAR LA MUSIQUE CLASSIQUE

Jacques Audiard (fils de Michel), spécialiste des peintures des destinées qui s’effondrent (Regarde les hommes tomber, son premier film, est particulièrement cafardeux) signe avec De battre mon coeur s’est arrêté un film nettement plus optimiste. Le héros, ou plutôt l’anti-héros (superbement incarné par Romain Duris dans son meilleur rôle), au début odieux et cynique, trouve la rédemption à travers l’apprentissage de Bach au piano.

Cet apprentissage, douloureux pour lui, est la partie la plus intéressante du film. Les cours de piano sont enseignés par une chinoise de Paris qui ne parle pas un mot de français (merveilleuse Linh-Dan Pham, héroïne de Indochine de régis Wargnier). Elle lui apprend surtout la décontraction, à jouer avec son âme et ces scènes sont une petite merveille. Il n’est pas nécessaire de parler la même langue pour partager l’amour de la musique. Le message est beau.

Beau, à l’image de ce film, fort, violent, sensible ... comme la vie !

On comprend qu’il ait été couvert de césars il y a deux ans. Le seul mystère est que celui de l’interprétation masculine ait échappé à Romain Duris qui porte littéralement le film sur ses épaules. Son interprétation physique et fébrile rappelle celle de Patrick Dewaere dans Série noire d’Alain Corneau.

L’explication vient du fait que, il y a deux ans, Romain Duris était en concurrence avec le grand, l’immense Michel Bouquet, inoubliable en François Mitterrand dans Le promeneur du Champ de Mars de Robert Guédiguian. Le pauvre Romain Duris n’avait aucune chance face à ce monument du théâtre et du cinéma.

L’avis critique d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Allegro Pianissimo !

Agent d’immobilier, Thomas entretient une relation jumélaire et véreuse avec son père, basée sur l’argent et les gros coups. Un jour Thomas, lassé de tout, décide de passer une audition pour devenir pianiste concertiste, comme sa mère, décédée. Il tente de mener à bien son projet tout en continuant ses magouilles avec ses associés...Il devra faire un choix irréversible.

Audiard signe un cinquième film magnifique, pure et révèle le talent insolent de Romain Duris à qui l’on pardonnera les cascades frivoles dans Arsène Lupin. Ce remake parachève l’original, Fingers en lui donnant un souffle d’éternité, de justesse et de dextérité créative rarement mis en notes imagées au cinéma. Hélas, ce n’est pas sur mes lèvres mais sur le bout de mes doigts que vous lirez cet immense bravo de remerciement pour ce pur bonheur. La musique nous berce et participe à la fluidité sanguine de l’oeuvre, sorte d’ode initiatique dédiée à l’accomplissement personnel en noir et sang ou l"identitfication (au père puis à la mère) reste le maître mot.

Toccata toccata, toccata...De battre votre coeur ne s’arrêtera pas d’un iota !

Le saviez-vous

Thomas (Romain Duris) travaille principalement, la "Toccata en mi mineur" de Johann Sebastian (Jean Sebastien) Bach (1685 - 1750), compositeur très connu pour ses oeuvres harmonieuses et de haute spiritualité. "La Toccata", sorte d’onomatopée, représente les battements du coeur, thème central du film. Harvey Keitel jouait déjà ce morceau dans Fingers (Mélodie pour un tueur). Le passage de fin de La Toccata s’appelle "La fugue".
L’on peut également entendre un passage de la "4eme ballade de Chopin", la "Dante Sonata" ou "Après une lecture de Dante" de Liszt. Enfin, le morceau final, joué par la fiancée de Thomas est la "2ème Rhapsodie" de Brahms.

Fiche technique

Réalisateur : JACQUES AUDIARD

Casting : ROMAIN DURIS, NIELS ARESTRUP, EMMANUELLE DEVOS, AURE ATIKA, JONATHAN ZACCAI, LINH DAN PHAM, GILLES COHEN, MELANIE LAURENT, ANTON YAKOVLEV, AGNES AUBE, ETIENNE DIRAND, DENIS FALGOUX, SERGE BOUTLEROFF, SANDY WHITELAW, EMMANUEL FINKIEL, JIAN-ZHANG, OMAR HABIB, JAMAL DJABOU, VLADISLAV GALARD, WALTER SHNORKELL, DAVID BIRGE-COTTE, MARIANNE PUECH, ALPHONSE CEMIN

Scénariste : JACQUES AUDIARD, TONINO BENACQUISTA

Ecrivain : JAME TOBACK

Directeur de la photo : STEPHANE FONTAINE

Compositeur ALEXANDRE DESPLAT

Pays : France

Année de production : 2004

Date de sortie France : 16/03/2005

Site web : Cliquez ici

Visa : 109961 | Genre : drame, tous publics | Durée : 1h47

Film art et essai recommandé par l’Afcae

Producteur : WHY NOT PRODUCTIONS

Co-producteur : SEDIF

Partenaire TV : FRANCE 3 CINEMA

Distributeur : UGC DISTRIBUTION

Ventes à l’étranger : CELLULOID DREAMS

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