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10 000 de Roland Emmerich

jeudi 17 avril 2008, par Thibault Lebert


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Synopsis

10 000 ans avant notre ère, au coeur des montagnes... Le jeune chasseur D’Leh aime d’amour tendre la belle Evolet, une orpheline que sa tribu recueillit quelques années plus tôt. Lorsque celle-ci est enlevée par une bande de pillards, D’Leh se lance à sa rescousse à la tête d’une poignée de chasseurs de mammouths. Le groupe, franchissant pour la première fois les limites de son territoire, entame un long périple à travers des terres infestées de monstres, et découvre des civilisations dont il ne soupçonnait pas l’existence. Au fil de ces rencontres, d’autres tribus, spoliées et asservies, se joignent à D’Leh et ses hommes, finissant par constituer une petite armée. Au terme de leur voyage, D’Leh et les siens découvrent un empire inconnu, hérissé d’immenses pyramides dédiées à un dieu vivant, tyrannique et sanguinaire. Le jeune chasseur comprend alors que sa mission n’est pas seulement de sauver Evolet, mais la civilisation tout entière...

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Il y a, dans le monde d’Hollywood, des réalisateurs qui ne se renouvellent pas et qui continuent à faire le cinéma qu’ils aiment à leur façon. Sur un grand nombre de plans, ils sont reconnaissables. Des effets spéciaux gigantesques, des scènes d’action en grand angle et grand scope, des mouvements de foule, une menace extérieure inconnue, des peuples que tout oppose qui s’allient pour une même cause, un discours vaillant pour donner du courage... Il n’y a pas de doute, nous sommes chez Roland Emmerich, et 10 000 ne déroge à aucune règle de son style.

Ce n’est ni une oeuvre historique, ni un film psychologique ou d’auteur. Ce film est un divertissement assumé. Puissant et épique, l’histoire est un prétexte à la magie de la fiction.

Si les effets spéciaux sont à la hauteur des espérances malgré la trop grande pauvreté des scènes où ils ont été mobilisés, le film souffre d’un scénario pas assez exploité et un peu classique et d’une mise en scène rappelant trop Apocalypto de Mel Gibson.

Roland Emmerich nous livre une épopée dans un monde inspiré de la pré-histoire, où un jeune homme se révélera le héros que tous les peuples asservis attendaient. Pour délivrer sa bien-aimée, son peuple va s’unir avec d’autres peuples pour combattre une civilisation avancée technologiquement. Cette dernière, se servant d’un Dieu, dont l’origine reste floue, les esclaves évoquant un être tout-puissant venu des étoiles ou en volant au-dessus leur terre ancestrale noyée sous les eaux a mis le monde à sa botte. Elle détourne l’ordre naturel de la terre en domptant les mammouths, provoquant par la même occasion la disparition programmée de l’espèce, espèce dont le peuple du héros a besoin pour vivre.

Mais voilà, l’histoire est classique, l’intrigue si nulle qu’on a du mal à accrocher. Les dialogues sont creux et la réalisation n’est guère magistrale ou épique. Un film dont les enjeux dramatiques sont quand même incroyablement superficiels et Roland Emmerich prouve que même une fiction préhistorique peut réserver son lot d’incohérences et de clichés.

Fiche technique

Genre : Aventure

Nationalité : Américaine

Réalisation : Roland Emmerich

Casting : Steven Strait, Camilla Belle, Cliff Curtis, Nathanael Baring, Tim Barlow, Joel Fry, Mona Hammond, Marco Khan, Reece Ritchie et Omar Sharif

Durée : 109 min.

Année de production : 2008

Date de sortie : 12 mars 2008

Titre original : 10.000 B.C.

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