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The Queen de Stephen Frears (2005)

mercredi 18 octobre 2006, par Olivier Bruaux


Voir en ligne : Site Officiel The Queen

Synopsis

Le 31 août 1997, la Princesse Diana meurt suite à l’accident de voiture survenu sous le pont de l’Alma à Paris. Si cette disparition plonge la planète dans la stupeur, elle provoque en Grande-Bretagne un désarroi sans précédent. Alors qu’une vague d’émotion et de chagrin submerge le pays, Tony Blair, élu à une écrasante majorité au mois de mai précédent, sent instantanément que quelque chose est en train de se passer, comme si le pays tout entier avait perdu une soeur, une mère ou une fille.
Au château de Balmoral en Ecosse, Elizabeth II reste silencieuse, distante, apparemment indifférente. Désemparée par la réaction des Britanniques, elle ne comprend pas l’onde de choc qui ébranle le pays. Pour Tony Blair, il appartient aux dirigeants de réconforter la nation meurtrie et il lui faut absolument trouver le moyen de rapprocher la reine de ses sujets éplorés.

Avis de Cécilia

Assumant mon côté pénible, je commence d’abord par râler pour le principe. Ensuite, je vous dirais ce que je pense de The Queen hors du contexte qui provoque mon énervement.

Ce film retrace un fait divers aux conséquences que je trouve démesurées. À mon avis, l’idée de construire ce long-métrage est complètement inappropriée. La mort provoquée par des conditions anormales et dramatiques, particulièrement lorsque que le décès survient en pleine force de l’âge, est certes choquante. Lorsqu’il s’agit d’une personnalité, les simples mortels dont je suis réagissent plus ou moins violemment : c’est un fait avéré par de nombreux exemples. Or, la mort de Diana a provoqué un choc puissant, pour moi, incompréhensible. Certes, elle soutenait des causes humanitaires en offrant son image : elle était la marraine d’UNICEF, par exemple. Cet engagement est certes une bonne chose. Mais, elle était loin d’être Mère Thérésa, Ghandi, Martin Luther King ou autres personnalités et anonymes - avec lesquelles chacun d’entre nous est d’accord ou pas. Bref, elle n’avait pas, à mon sens, une réelle volonté d’apporter un soutien complètement désintéressé à son prochain. N’oublions pas qu’elle manipulait les médias, qu’elle menait une vie de people et que son arrivée au Ritz est un caprice de star. Pour résumer ma pensée que j’ai en accord avec ma conscience : la mort est triste mais inévitable. Le décès d’une « jeunesse » est traumatisante. Celui d’un personnage public provoque une réaction du grand public. Mais, Diana n’ayant pas changé la face du monde (artistiquement, humanitairement, philosophiquement, politiquement, scientifiquement, ...), je ne comprends pas l’attitude du grand public face à l’annonce de sa disparition. À noter tout de même que cet événement contemporain a failli déclencher la chute de la monarchie britannique et a prouvé que Sa Majesté était complètement déconnectée de la réalité de ses sujets. C’est pourquoi je trouve que la tendance télévisuelle et cinématographique à produire des fictions basées sur des faits réels est agréable.

Après avoir partagé mon agacement, The Queen !

La distribution est excellente. Le choix des acteurs est judicieux pour leur ressemblance physique aux individus qu’ils représentent et pour leur interprétation très juste du caractère des personnalités en question. Le scénario, à la limite du documentaire, reflète brillamment une réalité sociale (un attachement), humaine (tristesse viscérale des Britanniques ; incompréhension de la famille royale) et politique (déconnexion de la classe dirigeante avec les « vrais » gens).

Avis d’Oli

Balmoral contre tout chacal, la reine n’a pas l’moral !

Comment ne pas tomber sous le charme de cette splendide reconstitution de la vie de la Cour par temps de catastrophe émotionnelle nationale ? Réaliste ou non, le propos du film tend à démontrer le coup politique plausible fomenté par les cerbères de Tony Blair dont les crocs blancs semblent aussi tranchants que les oreilles du Prince Charles.
Reste que Frears nous donne une leçon de mise en images entre poésie et reportage ultra documenté. Les moments de grâce du film sont nombreux avec un paroxysme atteint lors des scènes de ferveur populaire intense. Voilà ce que le cinéma devrait toujours proposer : un divertissement, un transport vers la surprise et ce même en terrain connu. Car Stephen Frears démontre une maîtrise exceptionnelle sur le fond, la forme et la direction d’acteurs. Helen Mirren en redistribue les joyaux en nous gratifiant d’une incarnation formidable et sauve la tête de la Reine à n’en point douter.

Le saviez-vous ?

Non satisfaite d’avoir donné sa voix et ses traits à la Reine d’Angleterre, Helen Mirren a vivement été remarquée pour sa performance dans le téléfilm de Tom Hooper en 2005 consacré à ... Elisabeth I (1558-1603).

Deux Elisabeth pour le prix d’une, à quand la couronne à double étage ?

Fiche Technique

Genre : Drame Historique

Nationalité : Française, Britannique, Américaine

Réalisation : Stephen Frears

Casting : Helen Mirren, James Cromwell et Michael Sheen, Helen Mccrory , Alex Jennings , Roger Allam, Robin Soans, Sylvia Syms , Paul Barrett , Tim Mcmullan, Lola Peploe , Douglas Reith , Joyce Henderson , Amanda Hadingue, Michel Gay , Susan Hitch , Gray O’brien , Dolina Maclennan , Jake Taylor Shantos , Dash Barber , Mark Bazeley , Kananu Kirimi, Forbes kb , Gavin Park et Stephen Samson

Durée : 99 minutes

Année de production : 2005

Date de sortie : 18 Octobre 2006

Récompenses : Prix d’interprétation féminine et prix du scénario à la 63e Mostra de Venise.

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