I love cinema

Accueil du site > Critiques & Films > Critiques cinema reviews > Les herbes folles d’Alain Resnais (critique)

Les herbes folles d’Alain Resnais (critique)

mercredi 11 novembre 2009, par Luc Landfried, Thibault Lebert


Voir en ligne : www.ilovecinema.tv La nouvelle télé du 7e art

affiche film Les herbes folles d'Alain ResnaisLes herbes folles

Synopsis

Marguerite n’avait pas prévu qu’on lui volerait son sac à la sortie du magasin. Encore moins que le voleur jetterait le contenu dans un parking. Quant à Georges, s’il avait pu se douter, il ne se serait pas baissé pour le ramasser.

L’avis critique de Luc Landfried

Quel délice, le dernier film d’aAlain Resnay ! Celui-ci prend son temps, la caméra s’attarde sur des petits détails de la vie (acheter une chaussure pour Sabine Azéma), l’examen détaillé du porte-feuille de celle-ci pour André Dussolier, ...) et les dialogues sont savoureux. La première parole d’André Dossolier à Sabine Azema quand ils se rencontrent enfin (au bout d’une heure de film !) est : "Alors vous m’aimez ?" et le film se déroule ainsi jusqu’au dénoument énigmatique et curieusement grâve. Drôle de changement de ton pour un film ludique et drôle aux personnages décalés (Edouard Baer en commentateur qui doute et se mélange, Mathieu Amalric en flic complètement décalé, tendre et drôle, Anne Consigny en épouse attentive, Emmanuelle Devos en amie-traitresse). Tous les comédiens jouent (au sens propre) et leur jeu rend heureux, des plus expérimentés (Azéma/Dussolier) aux plus jeunes (Nicolas Duvauchelle, Sarah Forestier) et même les plus anciens qui font une apparition aussi inattendue qu’heureuses (Anny Cordy, Roger Pierre). Tous ce petit monde est au service d’une histoire enchantée et poétique. Près de deux heures de bonheur ! Merci, Alain Resnay (sans doute notre plus grand magicien du 7ème art).

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Le dernier film d’Alain Resnais , présenté à Cannes en compétition officielle, est reparti avec un Prix exceptionnel récompensant plus l’ensemble de la carrière du réalisateur de Providence que ses dernières Herbes folles.

Inspiré du roman L’Incident de Christian Gailly, l’histoire par d’une anecdote. Une femme se fait voler son sac près des colonnes de Buren, un homme retrouve son portefeuille dans un parking et se met à imaginer son propriétaire.

Après une ouverture en fanfare, le réalisateur s’enivre d’un conceptualisme mal exploité. Il manque un fil conducteur, ce qui donne une intrigue mal ficelée. Où est la réalité et où est l’imaginaire ? Alors qu’il jouait avec brio sur ce sujet dans Cœurs, il devient prétentieux et se complait dans une auto satisfaction qui baigne le film du début à la fin. L’idée des pulsions meurtrières de Georges Palet était bonne mais pas assez poussée. Le film devient long, lent et ennuyeux. Il n’a ni queue, ni tête. On attend en vain la flamme qui permettrait au film de décoller. Les dialogues sont absurdes et sonnent creux. Quel est l’intérêt du film ? La fin du film, plus qu’énigmatique, tombe comme un cheveu sur la soupe. Une petite fille demande si elle pourrait manger des croquettes si elle était un chat. Quel est le rapport avec le film ? Aucun !

Alain Resnais retrouve ses deux acteurs fétiches, Sabine Azéma et André Dussollier, qui tournent respectivement leur neuvième et leur septième film avec lui. André Dussollier est vraiment incroyable au contraire de Sabine Azéma qui épuise au bout de 10 minutes car son personnage est trop naïf. Le réalisateur a fait aussi appel à trois comédiens de chez Desplechin. Anne Consigny joue comme à son habitude, et on sent à chacune de ses apparitions qu’elle n’en revient pas d’être dans un film de... Resnais. Emmanuelle Devos , fait le minimum syndical. Elle est plus convaincante chez son mentor ou chez Xavier Gianoli. Et Mathieu Amalric s’éclate avec Michel Vuillermoz à jouer deux flics. La voix off d’Edouard Baer est sympathique et laisse libre court à sa fantaisie. Il se trompe, se reprend et se corrige.

Alain Resnais confie un petit rôle à Roger Pierre après Mon oncle d’Amérique, Dominique Rozan après On connait la chanson et Jean-Michel Ribes, adaptateur de Cœurs. Le fils d’Anne Consigny et de Benoît Jacquot, Vladimir Consigny fait une petite apparition dans le rôle de Marcelin Pallet. Sara Forestier, Nicolas Duvauchelle, Annie Cordy et Jean Noel Brouté complètent le casting. A noter, qu’un personnage du film s’appelle Zambo, personnage récurent chez Resnais.

La bande annonce était vraiment mystérieuse. Mais Les herbes folles, annoncé comme exceptionnel, n’est ni drôle, ni émouvant, ni même esthétiquement surprenant. C’est une œuvre mineure manquée.

Fiche Technique

Genre : Comédie dramatique, Thriller

Nationalité : Française et Italienne

Réalisation : Alain Resnais

Casting : André Dussollier, Sabine Azéma, Emmanuelle Devos, Anne Consigny, Mathieu Amalric, Michel Vuillermoz, Roger Pierre, Sara Forestier, Nicolas Duvauchelle, Emilie Jeauffroy, Edouard Baer, Annie Cordy, Vladimir Consigny, Dominique Rozan, Jean-Noël Brouté, Elric Covarel-Garcia, Valéry Schatz, Stefan Godin, Grégory Perrin, Paul Crauchet, Jean-Michel Ribes, Nathalie Kanoui, Adeline Ishiomin, Lisbeth Arazi Mornet, Françoise Gillard, Magaly Godenaire, Rosine Cadoret, Vincent Rivard, Dorothée Blanck, Antonin Mineo, Patrick Mimouni, Isabelle Des Courtils et Candice Charles

Durée : 104 min

Année de production : 2008

Attachée de presse : Laurent Renard et Leslie Ricci

Date de sortie : 04 novembre 2009

Répondre à cet article



photos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquesphotos critiquephotos critique
Cliquez sur les affiches pour les photos & critiques