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Max et les maximonstres de Spike Jonze

vendredi 19 février 2010, par Thibault Lebert


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Max et les maximonstres de Spike Jonze

Synopsis

Max, un garçon sensible et exubérant qui se sent incompris chez lui, s’évade là où se trouvent les maximonstres. Il atterrit sur une île où il rencontre de mystérieuses et étranges créatures, aux émotions sauvages et aux actions imprévisibles. Les maximonstres attendent désespérément un leader pour les guider, et Max rêve d’un royaume sur lequel régner. Lorsque Max est couronné roi, il promet de créer un monde où chacun trouvera le bonheur. Max découvre vite toutefois que régner sur un royaume n’est pas chose aisée et que ses relations avec les autres sont plus compliquées qu’il ne l’imaginait au départ...

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert Max et les maximonstres est l’adaptation du livre pour enfant de Maurice Sendak. Extrêmement populaire, cet ouvrage publié en 1964 n’est pas célèbre pour son côté conte de fée mais plutôt pour son exploitation du versant noir des rêves enfantins.

Max et les maximonstres

raconte l’histoire d’un gamin qui se cherche et, se sentant délaissé par ses proches, s’enfuit pour se retrouver parmi les maximonstres et se lier d’amitié à eux. Le garçon essaie de mieux comprendre son entourage, ainsi que certaines de ses émotions, troublantes et incontrôlables. Nouer des relations avec autrui, négocier son rapport aux autres, tel est le challenge auquel Max est confronté. Mais il va vite découvrir que vivre heureux n’est pas toujours facile.

Spike Jonze, réalisateur peu prolifique mais au talent indéniable, nous emmène encore une fois au plus profond de notre subconscient avec ce film très poétique. Le passage de l’enfance à l’âge adulte n’est pas facile, et les problèmes qui semblent pouvoir être résolus facilement et rapidement ne le sont, en réalité, qu’en façade. A cela s’ajoute une réflexion sur le pouvoir. Comment l’atteindre et surtout est-il possible de le garder alors qu’il est impossible de satisfaire tout le monde ? Le style graphique est fascinant avec ces merveilleux personnages et décors. Les Maximonstres sont, finalement, beaucoup plus humains que les êtres humains.

Pour restituer le point de vue subjectif de l’enfant, Spike Jonze a tourné son film caméra à l’épaule. Quelques scènes regorgent de tendresse comme lorsque Carol montre sa construction à Max ou encore la fin du film sont très émouvante.

Sortant son premier long-métrage sans Charlie Kaufman, alors que les destins des deux hommes semblaient liés, Spike Jonze a préféré s’adjoindre les talents du romancier Dave Eggers pour écrire le script.

Max Records est épatant, il possède une vraie force naturelle et un charisme théâtral remarquable. Avant d’incarner son personnage, le jeune Max Records avait déjà joué dans des clips pour les groupes comme Cake et Death Cab for Cutie. Spike Jonze retrouve Catherine Keener, qui interprète la mère de Max, habituée de l’univers de Spike Jonze puisqu’elle a tourné dans Adaptation et Dans la peau de John Malkovich.

L’adaptation de ce conte imaginaire nous permet de profiter de la sympathique quête initiatique de Max à travers sa découverte d’une île habités d’étranges créatures. A la fois simple et complexe.

Fiche Technique

Genre : Fantastique, Aventure, Drame

Nationalité : Américaine

Réalisation : Spike Jonze

Casting : Max Records, Catherine Keener, Mark Ruffalo, Vincent Crowley, Sonny Gerasinowicz, Nick Farnell, Sam Longley, John Leary, Alice Parkinson, Angus Sampson, Steve Mouzakis, Nick Farnell, Robby D. Bruce, Pepita Emmerichs et les voix de Charlotte Gainsbourg, James Gandolfini, Paul Dano, Catherine O’Hara, Forest Whitaker, Chris Cooper, Lauren Ambrose et Michael Berry Jr.

Durée : 102 min

Année de production : 2009

Titre original : Where The Wild Things Are

Attachés de presse : Eugenie Pont, Carole Chomand, Sabri Ammar et Florence Debarbat

Date de sortie : 13 décembre 2009

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