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Les nuits de la pleine Lune d’Eric Rohmer

samedi 16 janvier 2010, par Luc Landfried


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L’avis critique de Luc Landfried

Je ne connaissais pas ce merveilleux "conte et proverbe" qu’est ce Les nuits de la pleine Lune du grand Eric Rohmer ! Il faut tenir les coup et ne pas s’énerver contre la mise en scène minimaliste et le jeu hésitant des comédiens (surtout des comédiennes). Il faut passer plus d’une demi-heure en leur compagnie pour commencer à s’intéresser aux personnages qui ont toujours l’air vain et creux.

Essayons d’imaginer un instant une conversation banale que nous avons quotidiennement filmée à notre insu. Il est probable que nos conversation au quotidien ressembleraient à celles prononcées par les personnages d’un film de Rohmer.

Analysons le contenu de ces Nuits de la pleine Lune. C’est le portrait d’une jeune femme libre, dynamique et branchée (Pascale Augier), arborant fièrement une coiffure choucroute, un foulard orange vif démesuré et un cabas en plastique qui aurait pu paraître ringard mais qui fait très branché à l’époque du film (1984). Elle est en pleine crise existentielle. Elle est heureuse avec son compagnon (Tcheky Kario) qui se lève tôt et qui fait de la gymnastique alors qu’elle ne pense qu’à sortir la nuit. Elle décide de retaper son studio à Paris et de venir y passer des nuits pour prendre des distances avec son compagnon (qui pète les plombs en l’apprenant). Elle fait visiter cette chambre à un ami bavard et charmeur (Fabrice Luchini), lui-même marié avec un enfant, heureux en ménage, mais qui n’a qu’une idée en tête : coucher avec cette belle jeune femme qui ne veut pas en entendre parler. Partagée entre ses deux hommes, elle pleure et ses larmes sont sincères. C’est à partir de là que le personnage, artificiel au début, prend réellement une dimension humaine. Alors, elle continue ses nuits parisiennes où elle rencontre un jeune, très rock, donc encore différent des deux autres.

Très beau film, très émouvant, à condition qu’on reste branché plus de vingt minutes !

Douze ans plus tard, Rohmer a imaginé, avec Conte d’été une histoire rigoureusement inverse de celle-ci, où un jeune homme hésite entre trois jolies jeunes femmes sur la plage de Dinard, mais la fin de celui-ci est plus sombre que la fin, heureuse, des Nuits de la pleine lune.

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