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A Single Man de Tom Ford

vendredi 7 mai 2010, par Thibault Lebert


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Synopsis

Los Angeles, 1962. Depuis qu’il a perdu son compagnon Jim dans un accident, George Falconer, professeur d’université Britannique, se sent incapable d’envisager l’avenir. Solitaire malgré le soutien de son amie la belle Charley, elle-même confrontée à ses propres interrogations sur son futur, George ne peut imaginer qu’une série d’évènements vont l’amener à décider qu’il y a peut-être une vie après Jim.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Connu d’abord comme designer pour Gucci, Tom Ford est devenu l’un des grands noms de la mode. Il adapte A Single Man, le roman éponyme de Christophe Isherwood, sur l’histoire d’un homme qui, à la cinquantaine, ne voyant plus de sens à sa vie depuis la mort de son ami, décide de mettre fin à ses jours. Décidément ces temps-ci la romance gay se banalise sur grand écran. Après I love you Phillip Morris, voici A Single Man. Mais alors que Glenn Ficara et John Requa la jouaient kitsch et midinette, Tom Ford la joue intello et nostalgique.

Doit-on considérer le film de Tom Ford comme intéressant ? Oui. Doit-on le considérer comme excellent ? Non. Le jeune réalisateur donne le sentiment de bien connaître son sujet lorsque qu’une personne connaît un deuil des plus douloureux. En sort-on ? Et comment peut-on en sortir ? Faut-il avoir déjà connu cette perte insupportable pour être en mesure de la raconter ? Le héros a le projet, méticuleusement préparé, de se suicider et les petits événements viennent altérer, de temps en temps, le grand plan de la mort. Les autres viennent, de manière chaotique, déstabiliser le schéma dramatique. Ils apportent notamment la joie qui s’était tout à coup évanouie, et qu’il était impossible de rappeler à la vie.

On retrouve l’ambiance des films de Pedro Almodovar et au Wong Kar-Wai d’In the mood for love. L’esthétisme rare et éblouissant soigne les moindres détails jusqu’à la photographie somptueuse. Malheureusement, Ford en rajoute avec quelques ralentis qui n’étaient pas nécessaires. A force de trop jouer sur l’esthétique, le spectateur perd le fil conducteur de l’histoire à savoir le chagrin, la solitude et la souffrance. Et puis tous ces garçons et ces filles, d’une beauté renversante, n’est-ce pas un peu trop ? L’utilisation de jeux de couleurs a une place prépondérante dans le film. Dans les tons gris lorsque l’humeur de George se trouve dans les bas-fonds, la lumière s’intensifiant dans les tons orangés lorsque George est dans un meilleur état psychologique.

Le casting est exceptionnel porté par un Colin Firth, tout en finesse, méconnaissable et qui après la Coupe Volpi de l’interprétation masculine à la Mostra de Venise, peut prétendre à l’Oscar tant il arrive à toucher le spectateur malgré les distances qu’il impose. Il y est saisissant de justesse dans ce personnage de pudeur, de solitude, de dignité et d’humanité. Colin Firth y interprète le meilleur rôle de sa carrière, lui qui ne trouve pas assez souvent de rôle à sa juste valeur. Dans un rôle d’amie-amante, Julianne Moore n’est pas très présente. Mais elle est toujours aussi belle et lumineuse et irradie l’écran à l’image de tous les autres acteurs surtout dans la scène du dîner. Après Pour un garçon, le jeune Nicholas Hoult assume la difficile tâche de l’espoir (Peut-être un peu trop angélique ?). L’apparition de Jon Kortajarena, mannequin du styliste, est rayonnante voire subliminale.

A Single Man est une œuvre intéressante digne d’une démonstration philosophique sur divers questions existentielles mais qui reste trop en surface et n’offre pas de plaisir concret.

Fiche Technique

Genre : Drame

Nationalité : Américaine

Réalisation : Tom Ford

Casting : Colin Firth, Julianne Moore, Nicholas Hoult, Matthew Goode, Jon Kortajarena, Paulette Lamori, Ryan Simpkins, Ginnifer Goodwin, Teddy Sears, Paul Butler, Aaron Sanders, Keri Lynn Pratt, Jenna Gavigan, Alicia Carr, Lee Pace, Adam Shapiro, Marlene Martinez, Ridge Canipe, Adam Gray-Hayward, Tricia Munford, Lindsay Moulton, Elisabeth Harnois, Erin Daniels et Nicole Steinwedell

Durée : 100 min

Année de production : 2008

Attachés de presse : Jérôme Jouneaux, Matthieu Rey et Isabelle Duvoisin

Date de sortie : 24 février 2010

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