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Arthur et les Minimoys de Luc Besson

mercredi 13 décembre 2006, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : Site officiel d’Arthur et les minimoys

arthur et les minimoys L’une des grosses sorties cinématographiques de Noël 2006 : Arthur et les Minimoys, réalisé par Luc Besson d’après le roman éponyme qu’il a lui-même écrit. La campagne de communication entourant cette animation est phénoménale. On trouve, dans le désordre :

Le Art Of (Éditions : Intervista ; 192 pages) commenté par l’équipe des dessinateurs d’Arthur et les Minimoys ;

Également au rayon librairie, les deux premiers tomes de la saga réunis en un seul volume (11,40 € à l’unité), illustrés par des images tirées du film. Sachez que les tomes 3 (2004) et 4 (2005) sont disponibles à la vente (également à 11,40 €).

Deux albums créés pour les deux tranches d’âge ciblées : 3/5 ans et 6/8 ans ;

Trois albums de coloriage ;

Enfin, le jeu vidéo tiré du long-métrage (distribué par Atari et disponible Play Station 2, PSP, Nintendo DS, Game Boy Advance et PC) suit au pied de la lettre ce qui a pu se passer sur grand écran. Comptez tout de même entre 45 et 52 € selon votre support.

La BOF, réalisée par Eric Serra (Le Grand Bleu), est sorti dans les bacs le 11 décembre 2006 et coûte 18 €.

Synopsis

Comme tous les enfants de son âge, Arthur est fasciné par les histoires que lui raconte sa grand-mère pour l’endormir : ses rêves sont peuplés de tribus africaines et d’inventions incroyables, tirées d’un vieux grimoire, souvenir de son grand-père mystérieusement disparu depuis quatre ans.

En observant du plus près le précieux grimoire, Arthur s’aperçoit que son grand-père y a laissé de nombreux indices suggérant qu’un trésor est caché dans le jardin de la maison. Plus incroyable encore, il semblerait qu’un monde invisible à l’ ?il nu se cache sous terre, un monde peuplé d’êtres minuscules, appelés les Minimoys.

Du haut de ses dix ans, Arthur est bien décidé à suivre les traces de son grand-père pour passer dans l’autre monde, celui des Minimoys, et découvrir les sept terres qui constituent leur royaume. Mais pour rejoindre ces territoires, il n’y a guère qu’une seule solution : rétrécir, et devenir lui-même un Minimoy...

Le saviez-vous ?

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.frLe comédien Freddie Highmore incarnant Arthur est doublé en français par une fille, Barbara KelschYann. Dans le second volet, c’est enfin un garçon,Yann Loubatière, qui prête sa voix plus crédible au jeune héros.

L’avis de Cécilia

Il n’y a pas à chipoter : Arthur et les Minimoys est irréprochable. Les cinq années de travail acharné de 700 personnes dont 100 graphistes ont payé. Aucun accroc ne perturbe les images aussi bien réelles que « bidouillées ».

La bande sonore est exemplaire. Le scénario se déroule parfaitement. La distribution est luxueuse. On y retrouve de grands noms aussi bien en VO qu’en VF (Madonna, David Bowie, Marce Lavoine, Mylène Farmer, ...). Les acteurs jouent au mieux de leur performance. Mia Farrow est magnifique. Elle interprète tout en beauté et en fragilité le rôle de la grand-mère d’Arthur. Luc Besson a dirigé ses acteurs avec une maestria sans borne. La photographie générale est lumineuse. Enfin, les références cinématographiques innombrables dont celle à l’Empereur de Star Wars agrémentent le tout.

Aucun anachronisme, aucune vague, aucun grain de sable ne vient enrayer la machine (trop !) bien huilée.

Mon problème se situe exactement là avec ce film : Luc Besson en oublie son humanité en offrant un film trop parfait. Réglé à l’instar d’une marche militaire, le long-métrage ne m’a offert aucune surprise, ne m’a tiré aucune larme, aucun sourire malgré les séquences humoristiques ou touchantes. Il aurait réalisé une publicité promouvant une lessive, une voiture ou une marque de téléphonie mobile, le résultat serait resté identique.

Parfois, la perfection obsessionnelle est l’ennemi du bien.

L’avis de Thibault

Thibault Lebert

Après Angel A, Luc Besson sort l’artillerie lourde avec son dixième (et dernier ?) film : Arthur et les Minimoys tiré de son livre éponyme vendu à plus d’un million d’exemplaires en France.

Le réalisateur prouve que l’hexagone peut contrer Hollywood et ses studios.

Le film se divise en deux parties. La première est filmée en live avec un casting 5 étoiles : Mia Farrow (l’égérie de Woody Allen) et le charmant et talentueux Freddie Highmore (Charlie et la chocolaterie). Le jeune comédien possède la naïveté de l’enfance mais aussi le professionnalisme d’un acteur adulte. Le décorateur Hughes Tissandier a reconstruit un village américain des années 60, en pleine Normandie. La deuxième partie est consacrée à l’animation en 3D orchestré par Pierre Buffin. Celle-ci est remarquable. Les minimoys sont tellement choux qu’on a envie d’en adopter un.

Il y a tant de Luc Besson dans cette aventure qu’on décide de retourner en enfance et de le suivre comme Alice aux pays des merveilles.

Il y a beaucoup de références cinématographiques de M, le Maudit à Chérie, j’ai rétréci les gosses.

La musique d’Arthur est réussie : un mélange d’Harry Potter, La Guerre des Étoiles et Le Seigneur des Anneaux. Rien de plus normal, c’est Eric Serra qui est aux commandes. Pour donner de la voix, le réalisateur a fait appel à des amis : Alain Bashung, Marc Lavoine, Valérie Lemercier, Jean-Paul Rouve - déjà présent dans l’animation Madagascar et dans le court-métrage Premier Voyage -, José Garcia, Dick Rivers, Michel Duchaussoy et Stomy Bugsy. L’événement vient de la performance de Mylène Farmer qui double la princesse Sélénia (Luc Besson a réalisé un clip de Mylène : Que mon coeur lâche). Elle garde toujours la part de mystère qui en fait une icône. Côté américain, le casting n’est pas mal non plus : Madonna, David Bowie et Snoop Doggy Dog. Viennent se rajouter Robert de Niro et Harvey Keitel.

Arthur et les Minimoys est techniquement novateur pour une production française d’envergure internationale mais tout est trop lisse, trop parfait et l’émotion n’est pas au rendez-vous, ce qui empêche de passer d’un bon à un excellent film. Dommage !

L’avis d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Arthur et les Minimoys représente la pierre angulaire d’une nouvelle ère dans la production cinématographique française et européenne. Pour la première fois un projet d’une si grande envergure prend forme sous la houlette d’un budget colossal : 65 millions d’euros. L’on devine le grand dessein de Maître Luc qui sabre tout sur son passage pour imposer sa grande vision pour le cinéma tricolore.

Ainsi, en présentant son mini héros, Arthur, il nous émerveille de bons sentiments, d’images sublimes et d’une fluidité à couper l’herbe sous laquelle vivent les Minimoys ! Rien à redire donc à ce sujet car l’on se souvient des prouesses de Qui veut la peau de Roger Rabbit en 1989 et c’est peu dire que Hollywood en prend gros sur la patate avec ce coup de maître.

Cependant, il manque une chose essentielle à toute cette réussite : l’humanité. Tout a beau être dans le meilleur des mondes du point de vue de la réalisation, l’on ne peut se passer de ce côté sensible juste que Shreck impose. Il manque cette vérité, le ton juste du doublage de certaines voix fades car surjouées.

C’est donc avec tristesse que nous sommes ressortis déçus, enjoués, mais tristes à la fois de voir que Luc Besson retombe de temps en temps dans ses travers. L’orinalité n’est pas exactement au rendez-vous et l’on assiste à un pillage systématique des grandes épopées litéraires qui font partie de notre conscience collective. Passons l’éponge, Disney ne s’est jamais gêné à ce sujet. Mais le coup de l’épée à délivrer du rocher, ça ne casse plus des briquettes du point de vue de la nouveauté.
La partie Karaté de Sélénia et le quart d’heure rap sont en trop et montrent que les franchises Taxi et Le transporteur polluent depuis trop longtemps l’écriture unique d’un grand créateur. Il n’en reste pas moins adoubé, à jamais, d’un savoir faire surprenant et convaincant dans l’animation.

Arthur et les Minimoys s’affirme donc comme un très bon divertissement pour arroser cette fin d’année à condition de ne pas déjà avoir la nausée devant autant de matraquage publicitaire.

Le coin Lecture, musique et jeu

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Fiche Technique

Genre : Animation, Aventure, Fantastique

Nationalité : Française

Réalisation : Luc Besson

Avec Freddie Highmore et Mia Farrow côté classique et, pour l’animation, les voix de Madonna et Mylène Farmer pour Selena ou David Bowie et Alain Bashung pour Maltazard. On compte également Marc Lavoine, Jean-Paul Rouve, Valérie Lemercier, José Garcia, Stomy Bugsy ou Dick Rivers pour la VF.

Durée : 95 minutes

Année de production : 2005

Date de sortie : 13 Décembre 2006

Budget : 65 200 000 euros

N° de visa : 111 103

Adaptation du roman éponyme écrit par Luc Besson

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