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Oscars 2007 Scorsese récompensé

, par Olivier Bruaux


Voir en ligne : Photos de Martin Scorsese

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Hummmm ! Ca sentait le tout cuit tout d’un coup lorsque les trois hommes qui valaient 40 milliards ont joué les infiltrés sur scène. Certains craigaient déjà une Rencontre du troisième type version guerre des étoiles ou Apocalypse Now mais l’ordre du jour était bien plus pacifiste et pour les honneurs. Pour que se pointent en même temps Steven Spielberg, Francis Ford Coppola et George Lucas, il fallait bien que ce fût pour une grande occasion, un événement big Hollywood et tout le tremblement...à l’échelle de riche terre du septième art. San Andreas n’avait qu’à bien se tenir, aucune faille n’allait perturber le mini-séisme qui allait se dérouler sous les yeux des fébriles nommés et de leurs fans.

oscar statue statuette hollywood Martin Scorsese repart donc avec quelques statuettes après moult désillusions suite à six nominations depuis le début de sa carrière.

Le film, Les infiltrés, est très bien mais lorsqu’il s’agit de remakes est-il normal de donner autant de récompenses ? L’original Infernal affairs était tellement impressionnant...Tout comme la profession n’aurait pas apprécié que l’on chante trop fort les louanges de les choristes plutôt que celles de La cage aux rossignols, là, le dilemme revenait idem. Fallait-il récompenser Scorsese pour sa reprise ?

Cependant, les différences avec Les Choristes, c’est la très bonne translation opérée, l’adaptation subtile à l’esprit mafieux américain et la performance des acteurs. Elle est grandissime. Passons sur Jack Nicholson, immense, mais c’était prévu. Tout comme dans Blood Diamond, DiCaprio, pour sa part, est fort, crédible (sauf en version française, par pitié changez-là...) et brille par sa performance à l’état brut et 100% carbon.

Le comble de cette reconnaissance tardive fut de voir Scorsese récompensé pour un film se déroulant à Boston et non dans la ville qu’il a tellement croquée au cinéma : Big Apple, New York. Sa réaction trognon, de peur d’un pépin - « pouvez-vous vérifier l’enveloppe ? » - fut la petite pique lancée à ses détracteurs. Pas de quoi harponner un chat avec ce cure-dent ! N’en déplaise aux bronzés de Los Angeles, ce fut une très huppée Boston Tea Party, certes sans les anglais mais Hollywood avait apporté les biscuits.

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