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Le nombre 23 de Joel Schumacher

mercredi 28 février 2007, par Olivier Bruaux


Voir en ligne : Site officiel du nombre 23

Après le 7, Pi [1], le 13, le nombre d’or ou le 666, retrouvons le 23 au beau milieu d’une intrigue mystico-policière. Pour ceux précédemment cités, il existe une corrélation symbolique issue aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament évidente dans notre société judéo-chrétienne. Dieu a créé le monde en sept jours, douze apôtre entourait le Christ lors de son dernier repas, soit treize convives en tout, et, d’après l’Apocalypse selon Saint-Jean, 666 est le signe de la Bête. Pour 23, l’évidence est plus invisible à priori pour le commun des mortels. 23 est un nombre premier [2]. On le relie à l’axe de la Terre (23°), au rythme biologique d’un homme (23 jours), aux 46 chromosomes de notre ADN (23 de chaque parent dans notre ADN), au livre des Psaumes (le 23e livre du Vieux Testament), aux versets du Coran (révélation au terme d’une période de 23 ans), aux dates de naissance et de morts de William Shakespeare (né le 23 avril 1564 et mort le 23 avril 1616), à l’assassinat de Jules César (23 coups de couteau), à l’heure (1 heure 23 du matin) et l’emplacement géographique (51°23’23’’N) de la catastrophe de Tchernobyl ainsi qu’à de nombreux calculs spécifiques notamment la date des attentats à l’encontre du World Trade Center ou celle du suicide d’Hitler.

Le Nombre 23 marque est la 23e réalisation de Joel Schumacher, cinéma et télévision compris. Promotionnellement parlant, la sortie du long-métrage aux États-Unis a été fixée au 23 février 2007.

Synopsis

Le Nombre 23 Joel Schumacher THE NUMBER 23 poster Walter, mari attentionné et père irréprochable d’un adolescent, travaille à la fourrière municipale de la ville résidentielle où sa famille est installée. Juste avant la fin de son service le 03 février, date de son anniversaire, un appel de la standardiste l’envoie arrêter un chien saccageant les poubelles d’un restaurant chinois. Une morsure et une course-poursuite plus tard, il arrive très en retard et très énervé à son rendez-vous convenu avec son épouse, pâtissière de son état. En patientant, cette dernière est entrée chez un bouquiniste et a dégoté un thriller : Le Nombre 23. Piégé par le roman qu’il ne peut plus lâcher, Walter est persuadé que l’auteur le connaît. Pour preuve, le récit raconte, sous couvert de fiction, la propre vie de Walter. Le cauchemar peut commencer.

L’avis de Cécilia

Le Nombre 23 est un film sans prétention : il s’agit simplement de résoudre une énigme policière au cœur de laquelle un certain mysticisme est influé comme l’exige la tendance du moment au cinéma ou en littérature. Au centre de la trame, on trouve un héros mal dans ses baskets, perdu, qui s’ennuie professionnellement et dont l’épouse et le fils représentent le centre de l’univers douillet où il se sent en sécurité. Cet homme au passé émotionnel instable a tout du gars dont la moindre perturbation peut tourner à l’obsession jusqu’à mettre en danger les personnes qu’il aime le plus. Au fil du développement de l’intrigue, le cadre de la réalité devient dangereusement flou aussi bien pour le spectateur que pour Walter et sa famille. Cependant, nous avançons progressivement vers la vérité ou ce qui s’en rapproche le plus. Jim Carrey confirme son statut d’excellent acteur, pouvant insuffler le rire comme une larme, tablant sur toute une palette d’émotions comme tout grand comédien. Le reste de la distribution qui se rapproche du huis clos paranoïaque est de prétendre à l’Oscar sans être mauvaise pour autant.

L’avis d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Dominique Aubier, grande spécialiste de la Kabbale et du mysticisme avait ouvert le bal officiel concernant le nombre 23 en démontrant l’existence d’une vingt-troisième lettre de l’alphabet hébreux. Il est normal qu’en ses temps ésotériques et commerciaux que le cinéma s’empare ouvertement de cette manne après le succès du Da Vinci Code. Le nombre 23 laisse entrevoir un cinéma qui dévoile les secrets et croyances des réalisateurs comme très peu de films le font. Il est d’ailleurs toujours délicat de faire avouer ces derniers sur leurs influences ésotériques encore plus sur le Kabbalisme (pas celui, très sectaire, que prétend pratiquer Madonna) accompagnant leurs oeuvres.

Le nombre 23 s’évertue donc à nous donner l’impression d’un complot autour de cette formule magique réversible, divisible et ouverte à toutes les opérations et qui colle tant à la peau de Walter Sparrow (Jim Carrey).

L’action est classique, voire trop proche de la schizophrénie ambiante du film Oscarisé Un homme d’exception avec Russell Crowe. L’on s’approche dangereusement du remake non officiel si l’on s’intéresse au film 23 de Hans-Christian Schmid sorti en 1998. En effet ce dernier racontait la main mise d’une société secrète sur les arcanes du pouvoir grâce aux possibilités de contrôle offertes par le nombre 23.

L’intrigue n’a rien de trop difficile à comprendre si ce n’est les additions soustractions mathématiques et la guématrie qui permettent de résoudre l’intrigue. Jim Carrey est convaincant en lecteur obsessionnel, s’amuse à tordre le coup aux recettes grimaçantes qui firent son succès mais ne réitère pas la performance exceptionnelle du film de Michel Gondry, Eternal sunshine of a spotless mind. Cela tient surtout au manque de charisme de l’image d’un Joel Schumacher en demi teinte qui nous était pourtant revenu en grande forme avec Phone game.

Cher Joel, il faut que tu t’battes man pour retrouver les ailes du désir et filmer en 35 MM aussi bien que dans 8 MM. Ceci afin d’éviter la chute libre...

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Fiche Technique

Titre original : The Number 23

Genre : Thriller

Réalisation : Joel Schumacher

Interprètes : Jim Carrey, Virginia Madsen et Logan Lerman, Danny Huston, Lynn Collins, Rhona Mitra, Michelle Arthur, Paul Butcher, Mark Pellegrino, David Stifel, Corey Stoll, Ed Lauter, Troy Kotsur, Walter Soo Hoo, Patricia Belcher, John Fink, Rudolph Willrich, Eddie Rouse, Julie Remala, Tara Karsian, Helen Jordan, Kerry Hoyt, Jennifer Lee Grafton, Tom Lenk et Ka’ramuu Kush

Durée : 100 minutes

Nationalité : Américaine

Date de sortie : 28 Février 2007

Année de production : 2007

N° de visa : 117 024

Budget : 32 millions $

Notes

[1] Noté par la lettre grecque du même nom π (toujours en minuscule) est le rapport constant entre la circonférence d’un cercle et son diamètre. Il est appelé aussi constante d’Archimède.

[2] Divisible seulement par 1 ou par lui-même.

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