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Jean-Claude Brialy : biographie-filmographie

jeudi 31 mai 2007, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : Photos de Jean-Claude Brialy

Jean-Claude Brialy est décédé d’un cancer le 30 mai 2007. Malade discret, il avait continué ses activités en cachant la gravité de son état.

Cet acteur prolifique avait touché à tout : le théâtre, le cinéma, la mise en scène, les chroniques et la réalisation. Depuis 15 ans il était également un membre téméraire de l’académie des Grosses Têtes où il tenait la rubrique "Mondanités anecdotiques" avec tant de mémoire drôle. Philippe Bouvard, "un ami de 50 ans", lui a rendu les honneurs en ces termes sur RTL : " C’était un homme qui n’a jamais déçu personne et à qui je ne connaissais aucun défaut ".

Il y a sûrement des choses que Brialy a "oublié de vous dire", mais il nous reste à prier pour que ses "merveilleux" amis, dont il a tant parlé, nous narrent son existence au service de l’art.

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L’hommage biographique de Thibault

Comédien, réalisateur, metteur en scène, directeur de salle et grande figure de la vie mondaine parisienne, Jean-Claude Brialy a succombé ce mercredi 30 mai à une longue maladie, à son domicile parisien. Lauréat d’un César du Meilleur second rôle en 1988 pour Les Innocents, il s’était illustré durant la Nouvelle Vague, avant de devenir un visage incontournable de la scène, du grand et du petit écran. Il était âgé de 74 ans.
Fils de colonel, Jean-Claude Brialy est né à Aumale (Algérie) le 30 mars 1933. Le jeune vit son enfance au rythme des mutations paternelles. Après son baccalauréat, il s’inscrit d’abord au Conservatoire de Strasbourg où il obtient un premier prix de comédie, puis au Centre d’art dramatique de l’Est. En service militaire à Baden-Baden, il est affecté au service cinéma des armées, qui lui donne entre autres l’occasion de tourner dans son premier court métrage Chiffonard et Bon Aloi. Il sympathise aussi à cette époque avec plusieurs comédiens en tournée théâtrale, dont Jean Marais, qui l’encouragent dans sa vocation.

Débarqué à Paris en 1954, il se met très vite à fréquenter "la bande des Cahiers du Cinéma". C’est Jacques Rivette qui l’engage le premier dans son court métrage Le Coup du berger en 1956. Il tourne la même année avec Darry Cowl L’Ami de la famille de Jacques Pinoteau qu’il considère comme son premier vrai rôle, et multiplie les apparitions, notamment dans Ascenseur pour l’échafaud (1957, Louis Malle). La célébrité arrive en 1958 avec les deux premiers films de Claude Chabrol : Le Beau Serge et Les Cousins qui révèlent un acteur désinvolte et racé et qui emporte l’adhésion du public.
Dès lors la Nouvelle Vague ne le lâche plus et Jean Claude Brialy tourne avec Jean-Luc Godard (1960, Une femme est une femme), François Truffaut (1959, Les Quatre cents coups ; 1967, La Mariée était en noir), Jacques Rivette (1961, Paris nous appartient), Claude Chabrol (1961, Les Godelureaux ; 1962, Les Sept Péchés capitaux) ou encore Eric Rohmer (1969, Le Genou de Claire).

En 1971, il réalise son premier film, Eglantine, une évocation nostalgique de ses souvenirs d’enfance. Attaché à cette période de la vie, Jean-Claude Brialy décide de mettre également en images pour la télévision Les Malheurs de Sophie (1981) et surtout Un bon petit diable (1983), avec Alice Sapritch en marâtre.

Mais Jean Claude Brialy se veut avant tout un homme de théâtre où, selon lui, l’art du comédien trouve le cadre privilégié de son épanouissement : la scène. Et c’est pourquoi il achète une salle, les Bouffes Parisiens, dont la gestion et la programmation vont requérir, à partir de 1988, l’essentiel de son temps, de son énergie et de son talent, en le tenant provisoirement éloigné du cinéma. Il y monte pièce après pièce, succès après succès, tout à la joie de ménager, pour ses camarades et lui-même, ce "rendez-vous d’amour quotidien avec le public" qu’est une représentation théâtrale.

La comédie est son plaisir. Il fait partie du casting de Papy fait de la résistance de Jean-Marie Poiré dans le rôle d’un tennisman déclarant « Bravo, mon général. Mais vous smatchez comme personne et dire que c’est la première fois que vous tenez une raquette ». Puis il tourne Pinot simple flic de Gérard Jugnot et Le Mariage du siècle de Philippe Galland.

Mais la gravité fait tout aussi bien partie de son jeu, qu’il exploite notamment dans les films noirs à la française comme Mortelle randonnée en 1982 de Claude Miller.

On le retrouve chez Bertrand Tavernier dans Le Juge et l’Assassin, chez Francis Girod dans La Banquière ou chez Claude Lelouch dans Edith et Marcel.

Préférant la retenue à l’extravagance, Jean-Claude Brialy incarna souvent des personnages tendres devenant avec l’âge de plus en plus paternels, voire patriarches, à l’exemple de L’Effrontée de Claude Miller avec Charlotte Gainsbourg et Bernadette Lafont. C’est au moment où se raréfient ses apparitions à l’écran que le comédien reçoit le César du meilleur acteur dans un second rôle, celui de Klotz, le chef d’orchestre alcoolique et homosexuel dans Les innocents d’André Téchiné, le plus complexe et le plus douloureux.

En 1990, il tourne dans la suite des Ripoux de Claude Zidi aux côtés du duo Thierry Lhermitte, Philippe Noiret. Il y campe un banquier véreux.

Dans La Reine Margot de Patrice Chéreau, il incarne l’amiral De Coligny dont l’assassinat va provoquer le début des guerres de Religion.

On le voit ensuite chez Régis Wargnier dans Une femme française, chez Roberto Benigni dans Le Monstre et chez Bernard Giraudeau dans Les Caprices d’un fleuve. Dans Beaumarchais, l’insolent d’Edouard Molinaro, il a le plaisir d’entourer Fabrice Luchini dans le rôle du religieux Abbot.

Il joue très souvent avec sa sexualité. Blier le met en ménage avec Pierre Arditi dans Les Acteurs et Jeanne Labrune avec Dominique Besnehard dans C’est le bouquet. Au fait, le Mékong coule en Chine.

En 2004, pour Fabien Onteniente il joue dans People et interprète le double de Massimo Gargia, le jet setter de la nuit, rebaptisé Minimo.
En 2005, il tourne sous la direction de Josée Dayan l’adaptation télévisée des Rois Maudits aux côtés de Jeanne Moreau et Philippe Torreton. Il y incarne Hugues de Bouville. On le voit ensuite enfermé au Quartier VIP aux côtés de François Berléand, sous l’œil de Laurent Firode. Il venait par ailleurs d’achever le tournage du polar Dernière enquête de Romuald Beugnon, aux côtés de Micheline Presle, Yolande Moreau, Philippe Nahon et du regretté Jean-Pierre Cassel, disparu le 19 avril dernier.

Décédé à Paris le 30 mai 2007 des suites d’un cancer, il était commandeur de la Légion d’honneur, de l’Ordre national du mérite et de l’Ordre des Arts et des Lettres.

Filmographie (acteur)

Filmographie complète

Dernière enquête (2007), de Romuald Beugnon

Quartier VIP (2005), de Laurent Firode

People Jet set 2 (2004), de Fabien Onteniente

Les Filles, personne s’en méfie (2003), de Charlotte Silvera

C’est le bouquet ! (2002), de Jeanne Labrune

Concurrence déloyale (2001), de Ettore Scola

In extremis (2000), de Etienne Faure

Les Acteurs (2000), de Bertrand Blier

Kennedy et moi (1999), de Sam Karmann

L’Homme de ma vie (1999), de Stephane Kurc

Hommage à Alfred Lepetit (1999), de Jean Rousselot

Portraits chinois (1997), de Martine Dugowson

Le Fils de Gascogne (1996), de Pascal Aubier

Les Caprices d’un fleuve (1996), de Bernard Giraudeau

Beaumarchais, l’insolent (1996), de Edouard Molinaro

Le Monstre (1995), de Roberto Benigni

Une femme française (1995), de Régis Wargnier

Les Cent et une nuits (1995), de Agnès Varda

La Reine Margot (1994), de Patrice Chéreau

Août (1992), de Henri Herré

Tous les garcons (1992), de Etienne Faure

Ripoux contre ripoux (1990), de Claude Zidi

S’en fout la mort (1990), de Claire Denis

Faux et usage de faux (1990), de Laurent Heynemann

Comédie d’été (1989), de Daniel Vigne

Les Innocents (1987), de André Téchiné

Maladie d’amour (1987), de Jacques Deray

Lévy et Goliath (1987), de Gérard Oury

Le Moustachu (1987), de Dominique Chaussois

Un Homme et une femme : vingt ans déjà (1986), de Claude Lelouch

Suivez mon regard (1986), de Jean Curtelin

Inspecteur Lavardin (1986), de Claude Chabrol

Grand Guignol (1986), de Jean Marboeuf

Le Débutant (1986), de Daniel Janneau

L’Effrontée (1985), de Claude Miller

Le Quatrième pouvoir (1985), de Serge Leroy

Le Téléphone sonne toujours deux fois (1985), de Jean-Pierre Vergne

Le Mariage du siècle (1985), de Philippe Galland

Pinot simple flic (1984), de Gérard Jugnot

Papy fait de la résistance (1983), de Jean-Marie Poiré

La Crime (1983), de Philippe Labro

La Fille de Trieste (1983), de Pasquale Festa Campanile

Sarah (1983), de Maurice Dugowson

Edith et Marcel (1983), de Claude Lelouch

Mortelle randonnée (1983), de Claude Miller

Cap Canaille (1983), de Juliet Berto

Le Demon dans l’île (1983), de Francis Leroi

Stella (1983), de Laurent Heynemann

La Nuit de Varennes (1982), de Ettore Scola

Les Uns et les autres (1981), de Claude Lelouch

La Banquière (1980), de Francis Girod

Bobo Jacco (1979), de Walter Bal

Robert et Robert (1978), de Claude Lelouch

Le Maitre-nageur (1978), de Jean-Louis Trintignant

Le Point de mire (1977), de Jean-Claude Tramont

L’Imprécateur (1977), de Jean-Louis Bertucelli

Julie pot de colle (1977), de Philippe de Broca

La Chanson de Roland (1977), de Frank Cassenti

Le Juge et l’Assassin (1976), de Bertrand Tavernier

Barocco (1976), de André Téchiné

L’Année sainte (1976), de Jean Girault

Catherine et compagnie (1975), de Michel Boisrond

Les Oeufs brouillés (1975), de Joël Santoni

Le Fantôme de la liberté (1974), de Luis Buñuel

Comme un pot de fraises (1974), de Jean Aurel

Un Amour de pluie (1973), de Jean-Claude Brialy

Un Meurtre est un meurtre (1972), de Etienne Périer

Le Genou de Claire (1970), de Eric Rohmer

Le Bal du comte d’Orgel (1970), de Marc Allégret

Une Saison en enfer (1970), de Nelo Risi

Tout peut arriver (1969), de Philippe Labro

La Mariée était en noir (1968), de François Truffaut

Caroline chérie (1968), de Denys de La Patellière

Manon 70 (1968), de Jean Aurel

Un Homme de trop (1967), de Costa-Gavras

Lamiel (1967), de Jean Aurel

Le Plus vieux métier du monde (1967), de Claude Autant-Lara

Le Roi de coeur (1966), de Philippe de Broca

I Nostri Mariti (1966), de Luigi Filippo D’Amico

L’Amour tel qu’il est (1965), de Antonio Pietrangeli

Cent briques et des tuiles (1965), de Pierre Grimblat

Un Monsieur de compagnie (1964), de Philippe de Broca

Tonio Kröger (1964), de Rolf Thiele

La Chasse à l’homme (1964), de Edouard Molinaro

Adieu Philippine (1963), de Jacques Rozier

La Bonne soupe (1963), de Robert Thomas

Un Château en Suède (1963), de Roger Vadim

Le Diable et les dix Commandements (1962), de Julien Duvivier

Cléo de 5 à 7 (1962), de Agnès Varda

La Chambre ardente (1962), de Julien Duvivier

Les Sept Péchés capitaux (1962), de Claude Chabrol

Arsene Lupin contre Arsene Lupin (1962), de Edouard Molinaro

Carambolages (1962), de Marcel Bluwal

Le Glaive et la balance (1962), de André Cayatte

Les Veinards (1962), de Jean Girault

L’Amour à la mer (1962), de Guy Gilles

Les Petits Matins (1962), de Jacqueline Audry

Paris nous appartient (1961), de Jacques Rivette

Les Lions sont lâchés (1961), de Henri Verneuil

Les Godelureaux (1961), de Claude Chabrol

Les Garçons (1961), de Mauro Bolognini

Une Femme est une femme (1961), de Jean-Luc Godard

Les Amours celebres (1961), de Michel Boisrond

Les Fiancés du pont Mac Donald (1961), de Agnès Varda

Vanina Vanini (1961), de Roberto Rossellini

Le Puits aux trois vérités (1961), de Francois Villiers

Les Surmenés (1960), de Jacques Doniol-Valcroze

Les Quatre cents coups (1959), de François Truffaut

Les Cousins (1959), de Claude Chabrol

Le Beau Serge (1959), de Claude Chabrol

Le Bel âge (1959), de Pierre Kast

Ascenseur pour l’échafaud (1958), de Louis Malle

Les Amants (1958), de Louis Malle

Tous les garcons s’appellent Patrick (1958), de Jean-Luc Godard

Christine (1958), de Pierre Gaspard-Huit

L’Ecole des cocottes (1958), de Jacqueline Audry

Et ta soeur (1958), de Maurice Delbez

Le Triporteur (1957), de Jacques Pinoteau

L’Ami de la famille (1957), de Jacques Pinoteau

Une Histoire d’eau (1957), de Jean-Luc Godard

Cargaison blanche (1957), de Georges Lacombe

Le Coup du berger (1956), de Jacques Rivette

Elena et les Hommes (1956), de Jean Renoir

Filmographie (réalisateur)

LES MALHEURS DE SOPHIE (TV)

1983 UN BON PETIT DIABLE

1973 UN AMOUR DE PLUIE

1972 EGLANTINE

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