mercredi 2 juillet 2008, par Olivier Bruaux
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Luca Morandi, 35 ans, est un jeune écrivain en mal d’inspiration, de succès et d’amour. Le voilà parvenu à l’âge adulte sans vraiment en être un, il lorgne toujours du côté d’une enfance bénie passée en Italie, auprès d’un père fantasque, éblouissant, comme un personnage de pays fantastique. Du moins le croit-il... Lorsque ce père, chirurgien esthétique à Turin, meurt brutalement, Luca part avec sa soeur Isabella pour les obsèques. Mais l’enterrement vire au cauchemar : veuves, demi-veuves, maîtresses, nouveau frères et soeurs, dettes à en perdre la tête, Italie "berlusconisée"... Luca redécouvre son pays d’enfance et un père mythique avec des yeux d’adulte. De la haine à l’amour, du ressentiment au pardon, Luca va redéfinir le sens de sa propre identité, de sa propre existence, réconcilier la France qui est en lui avec son Italie natale. En un mot, grandir, devenir enfin adulte.
C’est l’été et sa valse de comédies pour détendre les relations entre pays et meilleurs ennemis. La france et l’Italie sont deux soeurs qui se disputent autant de bouts de gras qu’il y a de plats différents. Les cultures, très voisines, s’entremêlent autant que dans un plat de spaghettis pour s’affirmer fièrement au cours de match de football ou autres manifestations sportives. L’euro 2008 en fut encore une superbe illustration.
Made in Italy emboîte le pas en prenant le prétexte la mort d’un dom juan millionnaire loin d’avoir gardé son zobe sec avant ses obsèques.
Après 4 mariages, c’est l’enterrement, avec son lot de reproches et de surprises, surtout lorsque les ex conquêtes se liguent contre la veuve épleurée un peu cruche que le chirurgien laisse. C’est aussi l’occasion pour un fils de faire le point sur sa vie et sa double culture, métissage qui évoque une bâtardisation mal vécue. Retour aux sources, retour vers l’inconnu, le changement et la famille éclatée et aux sentiments enfouis, inavoués. Gilbert Melki s’en donne à coeur joie pour interpréter et le fils et le père dans de savoureux flash glamours.
Les batailles rangées entre les femmes de sa vie en robe sérées comme un esspresso restent classiques et empruntes d’un goût de déjà vu insipide. Dommage car la caricature ne paie pas comme dans un Bienvenue chez les ch’tis et c’est plus du côté de La vérité si j’mens 2 qu’il faut lorgner pour trouver des situations grosses comme une couscoussière.
Caterina Murino offre un joli minois d’italienne "bomba" déjà vu à la limite du Monica Belluccisme et les femmes fatales interprétées par Sofia Loren mais son personnage s’étoffe pour atteindre une jolie sensibilité cassant le cliché primaire de l’idiote de service.
Au final, l’on peut voir un film agréablement frais dont la pâte manque encore de sauce tomate pour nous procurer autant de rêve et de nostalgie que Bella Ciao, l’excellent précédent film du réalisateur. Petit bravo aux clins d’yeux revolvers vers Berlusconi et sa clique de traîtres cherchant à tout contrôler et à s’auto-amnistier ! Le film sort prompto au moment où les italiens réitèrent leur grosse erreur du passé. Al dente mais pas assez cuit.
GOLDEN DOOR avec Charlotte Gainsbourg.
BELLA CIAO de Stéphane Giusti
Réalisateur : STEPHANE GIUSTI
Casting : GILBERT MELKI , AMIRA CASAR , CATERINA MURINO , FRANCOISE FABIAN , BARBORA BOBULOVA , STEFANIA ROCCA
Scénariste : STEPHANE GIUSTI
Directeur de la photo : STEPHANE CAMI
Site web officiel : ici
Compositeur de la musique originale du film : LAZARE BOGHOSSIAN
Producteur : ELZEVIR FILMS
Distributeur : PYRAMIDE
Pays : France
Année de production : 2007
Date de sortie : 02/07/2008
Visa : 117830 | Comédie, Tous publics
Distribué par : PYRAMIDE
Durée : 1h26
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