vendredi 17 août 2007, par Thibault Lebert
Voir en ligne : Photos de Christian Clavier, Gérard Depardieu, Laetitia Casta
Astérix et Obélix contre CésarLes aventures des héros d’un célèbre village gaulois qui luttent contre les Romains et leur chef, Jules César.
Adapter une des bandes dessinées les plus populaires était un pari ambitieux, on s’attendait à une réussite.
Plutôt que de s’intéresser à une et une seule aventure, le scénariste Gérard Lauzier a préféré faire une compilation des différents albums (Astérix Le Gaulois, La Serpe D’or, Le Devin, La Zizanie...), une sorte de patchwork qui donne une impression de déjà lu et qui ne suscite pas la moindre surprise. La cohérence générale s’en ressent fortement. Il n’y a pas assez de repères par rapport au livre et à la société actuelle comme le faisait si bien Goscinny. Où est passé l’humour si fin de la BD ? Le lien entre Obélix et Idéfix est inexistant de même que l’amitié entre les deux gaulois n’y est pas retrouvée. Mais le pire étant de déterrer un ancêtre de Panoramique : Mathusalix, personnage inexistant ainsi que de surpasser la potion magique par la super potion magique qui permet de se dédoubler.
Astérix aurait pu être un bon film, mais c’est loin d’être le cas, et pourtant il bénéficiait d’un casting plutôt intéressant. Les acteurs sont presque tous épatants. La directrice de casting a vraiment trouvé l’acteur idéal pour chaque personnage. Pierre Palmade en Assurancetourix, Michel Galabru en Abraracourcix et Jean Pierre Castaldi en Caïus Bonus sont impayables. Les seconds rôles sont aussi bien servis : Sim, Claude Piéplu, Daniel Prévost, Arielle Dombasle, Marianne Sägebrecht et Gottfried John.
Gérard Depardieu, avec son charisme et sa stature, restitue à merveille la naïveté du Gaulois à braies rayées bleues et blanches. Par contre Christian Clavier est marqué par son rôle de Jacquart dans Les Visiteurs. Le comédien surjoue et nous propose en guise de Gaulois rusé et réfléchi un petit excité, snobinard, tentant désespérément de faire rire avec une regrettable et exaspérante pauvreté de style. Le mannequin Laetitia Casta est peu crédible en Falbala : elle n’a pour elle que sa plastique. On pourra aussi reprocher à Roberto Benigni d’en faire un peu trop.
Les décors de Jean Rabasse et les costumes de Sylvie Gautrelet sont magnifiques et parfaitement fidèles à l’esprit de la BD ainsi que la magnifique photographie très colorée de Tony Pierce-Roberts. La musique de Jean Jacques Goldman avec un univers celtique reflète la bonne humeur ambiante...
Claude Zidi à travers un film qui a un sérieux problème scénaristique sauve la face avec un casting et des décors épatants. La potion reste sans effet magique et est plutôt lourde à digérer. Alea Jacta Est !
Réalisation : Claude Zidi
Casting : CHRISTIAN CLAVIER, GÉRARD DEPARDIEU, ROBERTO BENIGNI, MICHEL GALABRU, CLAUDE PIÉPLU, DANIEL PRÉVOST, PIERRE PALMADE, LAETITIA CASTA, ARIELLE DOMBASLE, SIM, MARIANNE SAGEBRECHT, GOTTFRIED JOHN, JEAN-PIERRE CASTALDI, JEAN-ROGER MILO, OLIVIER ACHARD , VINCENT MARTIN, JEAN-JACQUES DEVAUX, HARDY KRÜGER JR. ET MICHEL MULLER
Scénaristes : CLAUDE ZIDI, GERARD LAUZIER
Directeur de la photo : TONY PIERCE-ROBERTS
Compositeurs : JEAN-JACQUES GOLDMAN, ROLAND ROMANELLI
Producteur délégué : CLAUDE BERRI
Distributeur : AMLF
Genre : Comédie
Nationalité : Française, Allemande et Italienne
Durée : 109 min.
Année de production : 1998
Date de sortie : 03 Février 1999
Budget : 41,87 millions d’euros
Box Office France : 8 944 457 entrées
N° de visa : 93937
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