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Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki (critique)

mardi 21 avril 2009, par Sandrine Liochon, Thibault Lebert


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Synopsis

Le petit Sosuke, cinq ans, habite un village construit au sommet d’une falaise qui surplombe la Mer Intérieure. Un beau matin, alors qu’il joue sur la plage en contrebas, il découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Sosuke la sauve, et décide de la garder avec lui dans un seau. Ponyo est aussi fascinée par Sosuke que ce dernier l’est par elle. Le petit garçon lui promet de la protéger et de s’occuper d’elle, mais le père de Ponyo, Fujimoto - un sorcier autrefois humain qui vit tout au fond de la mer - la force à revenir avec lui dans les profondeurs. Bien décidée à devenir humaine, Ponyo s’échappe pour retrouver Sosuke. Mais avant de prendre la fuite, elle répand l’élixir magique de Fujimoto, l’Eau de la Vie, dans l’océan. Le niveau de la mer s’élève, et les soeurs de Ponyo sont transformées en vagues gigantesques qui montent jusqu’à la maison de Sosuke sur la falaise, et engloutissent le village... Une petite fille et un petit garçon. L’amour et la responsabilité. La mer et l’essence de la vie. Véritable antidote à l’anxiété et aux doutes de notre époque, Ponyo sur la falaise est la fabuleuse histoire d’une mère et de son enfant.

L’avis critique de Sandrine Liochon

Miyazaki est un magicien dont le monde est une féerie de couleurs. Dans un monde de plus en plus envahi par le noir et le gris (même dans les films en 3D), il réveille notre regard, chaque image de ses films étant un tableau féerique. Ponyo ne fait pas exception à la règle mais se distingue par un langage plus simple, la parole n’est pas le moteur essentiel du message à faire passer, c’est l’image qui prime. C’est un grand retour à l’enfance qui nous est offert. Rappelons que c’est alors qu’il joue que Sosuke va trouver Ponyo et c’est encore en jouant avec son bateau que les enfants vont pouvoir parvenir jusqu’à la maison de retraite. De ce fait, bien que les obstacles que les héros aient à résoudre dans ce film ne soient pas moindres que dans les autres Miyazaki, c’est aussi problématique d’être un poisson qui veut devenir humain que de trouver le moyen de rendre leur forme première à des parents transformés en cochons, ils paraissent plus facile à résoudre afin d’encourager les enfants les plus jeunes à se risquer sur l’océan de la vie.

Dans ce film, la figure maternelle incarne la réalité, celle qui se bat au quotidien pour ses enfants et la survie du monde, comme la mère de Ponyo lutte pour préserver l’équilibre entre les mondes et la mère de Sosuke pour aider les personnes en fin de vie.
Le père est dans le rêve : à bord de son bateau sur les vagues ou dessous, la mer est son élément et il a de sérieuses difficultés lorsqu’il est sur la terre ferme, ce sont les enfants qui incarnent comme toujours la possibilité de changement, d’équilibre entre les différents espaces et mondes, beaucoup d’espoir pour l’avenir de l’humanité dès lors que c’est l’amour qui triomphe.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Après avoir navigué dans le ciel et les forêts, dans les rêves et les mondes nouveaux, il semblait évident que Miyazaki allait parcourir les flots et l’agitation comique de la mer. Bien sûr, on ne retrouve pas la densité de Mononoké ni même la complexité et la grâce de Chihiro, mais il ne faut pas oublier que même un travail sur la simplicité peut-être tout aussi intéressant à exploiter.

Si au premier abord on peut croire que Ponyo s’adresse seulement aux enfants, force est de constater que comme d’habitude, son film touchera tout aussi bien les adultes, pour peu que la magie de Miyazaki arrive à nous transporter.

Un poisson rouge voulant devenir humaine, un petit garçon découvrant l’amour et les esprits de l’eau prenant vie. En revisitant le mythe de la petite sirène, on reconnaît toutefois l’univers de Miyazaki. L’histoire sous son apparence adorable est une véritable ode à l’environnement, , aux rapports humains/nature et un avertissement contre les catastrophes naturelles... Miyazaki en profite d’ailleurs pour glisser quelques messages, tels l’écologie, la solidarité, l’entraide plutôt que la panique, et l’acceptation d’autrui outre les différences. Il ne cherche pas à être moralisateur, juste à nous ouvrir les yeux sur des aspects importants pour lui. On atteint ici la grâce, la poésie et le plaisir procuré par son magnifique Mon voisin Totoro, autre film sur l’enfance. Ponyo est, dans l’esprit, le digne successeur de Totoro.

Ponyo sur la falaise se distingue par un rythme plus soutenu et une plus grande accessibilité. Faible nombre de personnages, absence totale de méchanceté, omniprésence des valeurs morales et sensibilisation à l’écologie sont autant de caractéristiques de ce film. Le film montre l’âge adulte de l’enfance par le biais du personnage de Sosuke, petit garçon d’une sagesse désarmante et d’un optimisme contagieux. Il est le personnage qui fait le lien entre l’univers de Ponyo et le monde réel. Leur relation est d’une efficacité imparable. Les musiques de Joe Hisaishi viennent soutenir efficacement cette réalisation sans faille.

Cette relecture du conte d’Andersen, La petite sirène, se déroule avec fantaisie, humour, et il faut bien l’avouer émerveillement. Une jolie fable écologiste de plus à mettre au crédit du génie de l’animation.

Fiche Technique

Genre : Animation, Famille, Aventure

Nationalité : Japonaise

Réalisation : Hayao Miyazaki

Casting : Tomoko Yamaguchi, Hiroki Doi, Kazushige Nagashima, Rumi Hiiragi, Yuki Amami, Akiko Yano, George Tokoro, Kazuko Yoshiyuki, Yuria Nara et Tomoko Naraoka

Durée : 101 min

Année de production : 2007

Film pour enfants à partir de 6 ans

Titre original : Gake no ue no Ponyo

Date de sortie : 8 Avril 2009

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