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Boy A de John Crowley

jeudi 5 mars 2009, par Thibault Lebert


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Synopsis

A 24 ans, Jack sort de prison où il a passé toute son adolescence pour un meurtre qu’il a commis lorsqu’il était enfant. Dès sa libération, Terry, assistant social, l’emmène le plus loin possible de ce scandale encore présent dans tous les esprits. Terry lui donne un autre nom, lui trouve un travail, une maison. Dans cette ville d’Angleterre qu’il ne connaît pas, Jack se construit une nouvelle vie à laquelle il tente de se tenir. Mais si l’anonymat est un répit, il est aussi une douloureuse contrainte puisque Jack ne peut révéler à ses nouveaux collègues ou amis, et à la fille dont il tombe amoureux, la vraie nature de son passé. Jusqu’au jour où, par hasard, Jack devient un héros local et que sa photo apparaît à la une des quotidiens...

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Ken Loach ayant lancé la mode de cinéma critique et engagé contre les aberrations de son pays, beaucoup de cinéastes tentent, sur des sujets sensibles, d’adapter le discours humain à la grisaille anglaise. Nous suivons le parcours d’un jeune homme qui sort d’incarcération. Le jeunot, en liberté surveillée, est remis sur les rails. Il trouve un travail, fréquente des amis. Sa vie reprend grâce à l’aide d’un médiateur, et tout va pour le mieux jusqu’à se que son passé le rattrape. La deuxième chance et la rédemption existent-elles ?

Boy A aborde avec pudeur et sensibilité les thèmes du pardon, de l’identité, de la culpabilité imposée par soi-même et par la société. Le jeune garçon ne pourra jamais être qu’un monstre aux yeux des autres.

La mise en scène donne dans une sensibilité bien différente au paysage actuel du cinéma britannique. John Crowley, dont c’est le deuxième film, parvient à imposer des choix esthétiques assez forts et un récit très fluide. Sa mise en scène rappelle étrangement celle de Gus Van Sant et est entièrement axée sur ce personnage hanté par des flashs backs nous apprenant son passé sans se prononcer sur sa culpabilité. Le réalisateur fait le choix de ne pas prendre parti sur l’innocence ou la culpabilité d’Eric. Le film reste centré sur la question de la rédemption, de la possibilité de devenir quelqu’un d’autre...

L’interprétation de Andrew Garfield, (Lions et agneaux, Deux sœurs pour un roi) est saisissante. Comme un jeune oiseau au bord du nid avant de prendre son envol, il montre avec beaucoup de justesse la fragilité de son personnage, sa difficulté à se reconstruire. Tout en justesse et retenu, il est bouleversant.

Boy A surprend par sa subtilité scénaristique et l’interprétation de son acteur principal. Le spectateur est face à une question : A t-on le droit à une deuxième chance lorsqu’on a commis l’inavouable ? Un film qui amène à une étonnante réflexion sur le regard que nous pouvons porter sur les autres, il nous révèle une fois de plus que l’erreur est humaine.

Fiche technique

Genre : Drame

Nationalité : Britannique

Réalisation : John Crowley

Casting : Andrew Garfield, Peter Mullan, Katie Lyons, Shaun Evans, Jeremy Swift, Anthony Lewis, Alfie Owen, Taylor Doherty, Skye Bennett, James Young, Siobhan Finneran, Victoria Brazier, Josef Altin, Paul-Michael Giblin, Helen Wilding, Steven Pacey, Leigh Symonds et Maria Gough

Durée : 100 min.

Année de production : 2009

Date de sortie : 9 avril 2008

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