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Coco avant Chanel de Anne Fontaine (critique)

mardi 21 avril 2009, par Olivier Bruaux, Sandrine Liochon, Thibault Lebert


Voir en ligne : News, interviews : www.ilovecinema.tv La nouvelle télé du 7e art

Le zoom express d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.frUn film aux personnages très Balzacien qui ne se prive pas de quelques clichés, de quelques flous (dont la scène finale) mais qui reste une très bonne réalisation et une excellente occasion pour Audrey Tautou de paraître femme. Enfin, à aucun moment le personnage d’Amélie Poulain ne vient poindre le bout de son nez. C’est tout à son honneur car elle donne la réplique à un formidable Benoît Poelvoorde d’une rare sensibilité.

Ce biopic dégage un parfum haute couture qui mérite un long défilé de spectateurs amoureux du travail bien fait.

Le saviez-vous ?

Audrey Tautou vient de Montluçon tout comme Coco Chanel qui venait de Moulins à une quinzaine de kilomètres.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Coco Avant Chanel raconte comment Gabrielle Chanel, chantant dans un beuglant, est devenue Mlle Coco Chanel, la référence de la mode élégante et classe.

Anne Fontaine, habituée à des univers plus sulfureux, s’est passionnée pour cette femme et prend le parti pris de nous montrer sa vie jusqu’au début du succès permettant de la voir évoluer dans un milieu misogyne et de la suivre au plus près dans sa quête d’épanouissement personnel et professionnel, sans rien renier d’essentiel de sa personnalité. Anne Fontaine a su construire son film de manière intelligente et inattendue. Sa mise en scène est sobre, dépouillée d’artifices. La réalisatrice prend son temps pour raconter son histoire, sans toutefois éviter des longueurs qui parasitent l’évolution de la narration. Elle se découvre ici des qualités de féministe, tout en persévérant dans la veine des triangles amoureux.

Anne Fontaine a un don pour le choix de ses interprètes et leur direction. La frêle Audrey Tautou incarne remarquablement Coco Chanel. Même regard noir corbeau, la silhouette androgyne, détermination apparente, la ressemblance avec Coco Chanel est frappante jusqu’au mimétisme validé par Karl Lagerfeld. Sans tomber dans l’écueil du mimétisme schizophrénique, elle incarne son personnage avec une telle évidence. La frêle Audrey Tautou porte le film de bout en bout avec son charisme, sa justesse et son élégance. Elle est épaulée par Benoît Poelvoorde assagi, que l’on redécouvre en mécène romantique et noceur amer. Le comédien, qu’on n’a pas l’habitude de voir dans des rôles aussi marquants, est épatant et émouvant. Son jeu devient funambule et ambigu. Sans parler des seconds rôles féminins, Marie Gillain et Emmanuelle Devos. Elles sont belles et lumineuses. Par contre, Alessandro Nivola est complètement dans la caricature la plus grossière, insipide. Il ne sort que des formules toutes faites pour ce rôle de beau ténébreux mystérieux.

Anne Fontaine signe un film sur les prémisses de cette existence exceptionnelle, et sur ce qui pousse Gabrielle à devenir Coco. Coco Avant Chanel est un très beau moment de cinéma, enivrant et émouvant.

L’avis critique de Sandrine Liochon

Ces jours ci, le cinéma nous offre différents portraits de femmes qui ont su marquer et faire évoluer leur époque (pensons à Soeur Sourire et sa fameuse chanson Dominique). Coco Chanel est une fascination depuis des dizaines d’années pour des millions de personnes. Dieu merci, Anne Fontaine nous restitue intacte toute cette magie et nous livre un film d’une rare émotion qui nous bouleverse comme rarement, elle nous livre la part d’inconnu que nous désirions connaître sur cette femme hors du commun.
Elle met l’accent sur l’essentiel : Gabrielle n’a pas été particulièrement gâtée par la vie, pas du tout même, mais comme nous tous elle a un talent (la couture) et elle excelle à l’utiliser mieux que la plupart d’entre nous savent distribuer les cartes qu’ils ont entre les mains. Elle est fière et n’accepte pas de perdre, elle jauge les gens et sait se choisir les bons mentors. Sans pouvoir éviter les écueils de la vie, elle les affronte avec vaillance et s’en sort superbe.

Une très belle leçon de vie !

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