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Inglourious Basterds (critique) & la bande de chauds lapins

mardi 13 octobre 2009, par Luc Landfried, Olivier Bruaux


Voir en ligne : www.ilovecinema.tv La nouvelle télé du 7e art

Inglourious Basterds

Le saviez-vous ?

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Après l’avoir présenté à Cannes, a décidé de rallonger Inglourious Basterds de quelques scènes supplémentaires. Le commando des bâtards (traduction québécoise) se fait tirer les oreilles.

Cet allongement de taille surprise a été suivi, parallèlement à la sortie du film, par une "bandaison de crémaillère" dans un magazine pour adultes. En effet, les Basterds de Tarantino se sont offerts le magazine érotique Playboy, qui a publié leurs inglorieuses aventures sous forme de bande-dessinée.

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Play-boy inglorious basterds Tarantino brad pitt
© Play-boy

Pas de quoi se tirer sur les oreilles ou le bout de la queue mais ça a fait son petit effet sur les glorieuses lectrices du magazine préféré des lapines blanches, réjouies de voir les bras d’Pitt bien montés sur les planches dessinées.

L’avis critique de Luc Landfried

JUBILATOIRE ! C’est le terme qui m’est venu tout de suite à l’esprit après la projection du dernier film de Quentin Tarantino, Inglorious Basterds, et ma fille, à une génération d’écart, avait le même sentiment.

Quentin Tarantino revisite l’Histoire en inversant même les valeurs. Les nazis sont représentés par un officier plyglotte et raffiné (pervers, mais cultivé) en la personne d’un acteur allemand inconnu, mais qui a mérité (ô combien) le prix d’interprétation à Cannes : Christophe Waltz. C’est lui qui ouvre le bal dans une scène qui lorgne sur le western-Spaguetti : un groupe de nazis visite une ferme dans la campagne française en 1941. La tension monte entre l’officier nazi et le paysan, qui, curieusement, se mettent à parler anglais en plein milieu de la conversation ( !) et se termine en carnage, de façon très brève et violente, comme dans les films de Sergio Leone (dont Tarentino est fan).

Quant aux américains, ils ne gagnent pas la guerre en débarquant en Normandie (sans doute trop commun pour Tarantino), mais ils sont représentés par une bande d’abrutis sanguinaires, les "Inglourious Basterds" dirigés par un Brad Pitt déchaîné, finalement plus comique quand dans ses rôles habituels (car le film, malgré ses excès de violence, est drôle !) : "On va bouffer des nazis !" est leur réplique fétiche.

Le seul pays épargné par ce diablotin de Tarantino, c’est ... la France, représentée par une actrice que je découvrais et qui crève l’écran : Mélanie Laurent. Elle est belle et rebelle, et a décidé de se vanger (de quoi ? on ne le saura qu’à la fin). Elle est propriétaire d’un cinéma à Paris et, en 1944, le film projeté est Le Corbeau d’Henri-George Clouzot. Elle se fait draguer par un jeune et bel officier allemand, incarné par Daniel Brühl, la star montante outre-atlantique (The Edukators, Good bye Lenin, Joyeux Noël). Mélanie Laurent le rejette avec mépris : "Si vous voulez trouver une fille, allez à Vichy" !

L’aspect hyper-cinéphilique du film m’a le plus impressionné. Dans Kill Bill , Tarantino reandait hommage aux films de genres qui ont bercés son enfance (western-spaghetti, repris brièvement ici, films de sabres chinois), Jacky Brown est un hommage à la BlaxPloitation des années 1970. Ici, Tarantino rend hommage au cinéma noir français des années 1940, ce qui m’a agréablement surpris, montrant l’étendue de sa cinéphilie, allant même jusqu’à tourner une scène en studio dans la demi-obscurité (scène qui tranche avec les autres) pour rendre hommage au cinéma français de l’époque (où des chef-d’oeuvres avaient été tournés en France, malgré l’occupation allemande). Quand Mélanie Laurent tient enfin sa vangeance, elle s’habille en rouge et son ami projectionniste (noir !) lui dit : "Tu ressembles à Danielle Darrieux", la star féminine de l’époque.

Quant à la scène finale, c’est une explosion qui fera bondir tous les historiens (j’espère que les professeurs d’histoire rétabliront la vérité pour les adolescents qui risquent de croire que la seconde guerre mondiale se termina ainsi), et dans cette explosion, on voit l’écran du cinéma où on retrouve des images de Mélanie Laurent en noir et blanc au milieu des couleurs rouges d’Apocalypse.

C’est donc bien le cinéma qui est au coeur de l’histoire. Un hommage survolté et grandiose au septième art.

Magistral !

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