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Bright Star de Jane Campion

mardi 19 janvier 2010, par Thibault Lebert


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Bright Star

Synopsis

Londres, 1818. Un jeune poète anglais de 23 ans, John Keats, et sa voisine Fanny Brawne entament une liaison amoureuse secrète. Pourtant, les premiers contacts entre les deux jeunes gens sont assez froids. John trouve que Fanny est une jeune fille élégante mais trop effrontée, et elle-même n’est pas du tout impressionnée par la littérature. C’est la maladie du jeune frère de John qui va les rapprocher. Keats est touché par les efforts que déploie Fanny pour les aider, et il accepte de lui enseigner la poésie. Lorsque la mère de Fanny et le meilleur ami de Keats, Brown, réalisent l’attachement que se portent les deux jeunes gens, il est trop tard pour les arrêter. Emportés par l’intensité de leurs sentiments, les deux amoureux sont irrémédiablement liés et découvrent sensations et sentiments inconnus. " J’ai l’impression de me dissoudre ", écrira Keats. Ensemble, ils partagent chaque jour davantage une obsédante passion romantique qui résiste aux obstacles de plus en plus nombreux. La maladie de Keats va pourtant tout remettre en cause...

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Bright Star, le nouveau film de Jane Campion (La leçon de Piano), présenté en Compétition officielle du Festival de Cannes 2009, dépeint la passion entretenue par le poète romantique anglais John Keats et sa voisine.

Jane Campion montre toujours qu’elle a un talent indiscutable et une passion indescriptible. Elle tisse les liens d’un chaste amour comme son héroïne brode des fils de soie. La couturière et le poète, deux âmes unies pour une brève embellie, éphémère comme la vie d’un papillon. Leur relation est intense, mais vécue avec une certaine pudeur, une certaine retenue, car on se doit de respecter les mœurs de l’époque. Il n’y a pas besoin d’être trop démonstratif visuellement pour faire étalage de sentiments et d’amour. Seule Jane Campion est capable de transformer une histoire d’amour platonique en une histoire inoubliable.

Le silence soudain de deux mains qui se saisissent, deux lits qu’on rapproche d’une cloison, le passage des saisons au travers d’une vitre, le battement d’ailes de papillons dans une chambre en été, la lecture de lettres attendues fiévreusement des semaines et des semaines : autant de belles séquences qui laissent place à l’émotion. Ce film est d’une remarquable intensité, tout en légèreté, simple et malgré un rythme lent, on se laisse porter par la richesse et la beauté des dialogues.

L’omniprésence des deux jeunes frères et sœurs de l’héroïne ajoute beaucoup au film. Jane Campion ne se lasse pas de nous montrer la jolie frimousse et les boucles rousses de la petite Toots ou la gravité attentive de Samuel. Ensemble, ils suivent leur grande sœurs comme deux petits canards suivent leur mère, deux anges gardiens veillant sur un amour pur et naissant, mais où tout est question de vie et de mort. Ils complexifient notre regard sur Fanny qui prend tour à tour l’image d’une grande enfant et d’une future mère. La description exacte d’une jeune femme amoureuse de 18 ans.

Le film est aussi servi par des jeunes acteurs très impliqués dans leurs personnages respectifs et qui sont tout simplement époustouflants de sincérité. Avec un jeu tout en finesse, Abbie Cornish est véritablement remarquable. Ben Whishaw dégage lui aussi beaucoup d’émotions. Jane Campion donne une importance cruciale aux seconds rôles. Un coup de cœur pour Edie Martin et Thomas Sangster (Love Actualy), qui incarnent Toots et Samuel, les petits frères et sœurs de Fanny.

Avec Bright star, la réalisatrice revient au zénith de son cinéma, du cousu main avec la délicatesse, la précision et la justesse qu’on lui connait. Le film n’atteint pas le niveau de La leçon de piano au niveau émotionnel mais reste un très bon film. Un bel hommage à John Keats et sa poésie.

Fiche Technique

Genre : Drame, Romance

Nationalité : Américaine et Britannique

Réalisation : Jane Campion

Casting : Abbie Cornish, Ben Whishaw, Paul Schneider (II), Kerry Fox, Edie Martin, Thomas Sangster, Claudie Blakley, Gerard Monaco, Antonia Campbell-Hughes, Samuel Roukin, Amanda Hale, Lucinda Raikes, Samuel Barnett, Jonathan Aris, Olly Alexander, François Testory, Theresa Watson, Vincent Franklin, Eileen Davis, Roger Ashton-Griffiths, Sally Reeve, Sebastian Armesto, Adrian Schiller, Alfred Harmsworth et Lucas Motion

Durée : 119 min

Année de production : 2006

Attachés de presse : Jean-Pierre Vincent et Sophie Saleyron

Date de sortie : 6 janvier 2010

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