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Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton (critique)

samedi 1er mai 2010, par Thibault Lebert


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Synopsis

Alice, désormais âgée de 19 ans, retourne dans le monde fantastique qu’elle a découvert quand elle était enfant. Elle y retrouve ses amis le Lapin Blanc, Bonnet Blanc et Blanc Bonnet, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire et, bien entendu, le Chapelier Fou. Alice s’embarque alors dans une aventure extraordinaire où elle accomplira son destin : mettre fin au règne de terreur de la Reine Rouge.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Après le sublime opéra baroque qu’était Sweeney Todd, Tim Burton revient avec une libre adaptation des deux romans de Lewis Carroll et en restitue une œuvre plus commerciale et grand public et accouche d’une adaptation trop sage, mécanique et désincarnée, où il ne reste plus rien de la subversion de l’œuvre de Lewis Carroll.

On retrouve ainsi Alice à l’âge de 19 ans, disposée à épouser un Lord sur l’avis de ses parents, mais n’étant pas prête à ce sacrifice, elle s’enfuit et se retrouve à Underland. Car lors de sa première visite, elle a entendu le mot Wonderland. C’est un endroit qu’elle n’avait plus visité depuis sa tendre enfance, elle a même fini par l’oublier, ainsi que ses habitants (le Lapin Blanc, le Loir, la Chenille, le Chat du Cheshire, le Chapelier Fou ou encore la Reine Rouge et la Reine Blanche), si bien qu’elle a l’impression d’être dans un rêve.

Le film nage un peu entre deux eaux, d’un coté Burton avec son côté glauque et noir, de l’autre, Disney qui a du poser des contraintes limitant le film a une violence incohérente avec l’univers d’Alice. Tim Burton est malheureusement limité pas les conventions de Disney. Le réalisateur achèvera définitivement nos espoirs en empêchant toutes scènes de tendresse.

Le film s’essouffle dans un scénario aussi plat et sans imagination qui se contente d’introduire de bonnes idées sans les développer. Alice manque de féerie. Force est de constater que les rebondissements sont stéréotypés et manquent de panache. La prévisibilité des péripéties est évidente. Du coup, la magie annoncée n’opère que partiellement. On recherche Tim Burton qui s’est perdu. Mais l’aspect visuel du film est vraiment magnifique : des images fantasmées surréalistes, une palette de couleurs très diversifiée, un design délicieusement enlevé, des paysages sublimes.

Avec Alice au pays des merveilles, Johnny Depp tourne pour la septième fois avec Tim Burton. Il excelle en Chapelier fou mais on a encore une fois l’impression de revoir un énième remake entre son personnage de Jack Sparrow et celui de Willy Wonka. Son Chapelier Fou a des yeux dissemblables, l’un étant dilaté, l’autre non. Sur le plan médical, une telle particularité est synonyme de sérieux troubles au cerveau. Le chapelier n’est fou que par sa tenue. Il est devenu trop chapelier et pas assez fou. Helena Bonham Carter en reine rouge est parfaitement odieuse. Son rôle lui va à merveille. Mais la révélation reste Mia Wasikowska qui fait une parfaite Alice ! Pour son premier grand rôle au cinéma, elle a réussi a ne pas se faire dévorer par ses partenaires. Tim Burton a même réussi à faire sortir Michael Gough de sa retraite avec le rôle du Dodo.

Si Alice au pays des merveilles est diffusé dans les salles en 3D, le long métrage a pourtant été tourné en 2D, avant d’être converti. L’utilisation de la 3D est une nouvelle façon de voir les choses, en trois dimensions donc, mais c’est surtout une nouvelle façon de voir l’économie du cinéma. Et ce film en est une des preuves les plus flagrantes. La 3D donne juste un effet de profondeur qui na pas beaucoup d’intérêt dans ce film. Visuellement c’est totalement raté.

Je ne pensais pas en allant voir ce film faire simplement un tour de manège dans une des nombreuses attractions commerciales du monde merveilleux de Mickey. Cette suite du très célèbre roman est beaucoup trop Disney et pas assez Burton. Un film tant attendu au cinéma mais qui n’en vaut pas la peine. Où est passé toute la folie du grand Maître ? Aux oubliettes j’en ai bien peur.

Fiche Technique

Genre : Fantastique, Aventure, Famille

Nationalité : Américaine

Réalisation : Tim Burton

Casting : Johnny Depp, Mia Wasikowska, Matt Lucas, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Crispin Glover, Frances de la Tour, Geraldine James, Eleanor Tomlinson, Lindsay Duncan, Marton Csokas, Tim Pigott-Smith, John Hopkins, Leo Bill, Jemma Powell, Amy Bailey, Eleanor Gecks, David Knijnenburg, Jessica Oyelowo, Arick Salmea, Harry Taylor, John Surman, Peter Mattinson, Rebecca Crookshank, Imelda Staunton, Mairi Ella Challen , Holly Hawkins , Jacqueline Delamora, Lucy Davenport, Joel Swetow, Ethan Cohn, Richard Alonzo, Harry Taylor, Jim Carter et les voix originals de Michael Sheen, Alan Rickman, Stephen Fry, Barbara Windsor, Michael Gough, Christopher Lee, Paul Whitehouse et Timothy Spall

Durée : 109 min

Année de production : 2009

Titre original : Alice in Wonderland

Attachées de presse : Aude Thomas et Floriane Mathieu

Date de sortie : 24 mars 2010

Compositeur musique du film : DANNY ELFMAN

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