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Adèle Blanc-Sec de Luc Besson

mardi 20 avril 2010, par Thibault Lebert


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Synopsis

En cette année 1912, Adèle Blanc-Sec, jeune journaliste intrépide, est prête à tout pour arriver à ses fins, y compris débarquer en Égypte et se retrouver aux prises avec des momies en tout genre. Au même moment à Paris, c’est la panique ! Un œuf de ptérodactyle, vieux de 136 millions d’années, a mystérieusement éclos sur une étagère du Jardin des Plantes, et l’oiseau sème la terreur dans le ciel de la capitale. Pas de quoi déstabiliser Adèle Blanc-Sec, dont les aventures révèlent bien d’autres surprises extraordinaires...

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

A peine six mois après Arthur voici déjà le nouveau film de Luc Besson. Le film est l’adaptation de la célèbre bande Dessinée de Jacques Tardi, publiée pour la première fois en 1976 et qui relate les aventures d’une journaliste intrépide dans le Paris de la Belle Epoque. Luc Besson a décidé de mettre en scène deux des neuf albums dans Adèle Blanc-Sec et prévoit de décliner la saga en trois volets.

Tout de suite, le film se positionne sur le terrain de la comédie d’aventures burlesque. Luc Besson, visiblement plus inspiré que dernièrement s’amuse des péripéties d’une héroïne opiniâtre, effrontée, touchante, franche et qui a beaucoup d’humour, sorte d’Indiana Jones au féminin. L’histoire est un peu similaire à celle de Tintin avec un enjeu émotionnel, celui de sa sœur qui est entre la vie et la mort. Le film est mené sur un rythme haletant et mélange avec bonheur aventure, rêve fantastique et humour. Les dialogues sont aériens. Ils font mouche à chaque fois. Il règne une atmosphère de légèreté étayée par un humour qui n’a rien de cérébral.

D’un point de vue visuel le film est esthétiquement réussi. Les décors d’Hugues Tissandier (Les visiteurs, Les anges gardiens, Le placard) et les costumes d’Olivier Beriot (Lucky Luke, Une petite zone de turbulences, Le scaphandre et le papillon) sont peaufinés et nous plongent dans un Paris du début du 20ème siècle. Les effets spéciaux sont étonnants pour une production française, avec un Ptérodactyle crédible et des momies hilarantes voguant de nuit dans Paris. La seule chose que l’on peut regretter c’est la scène de vol d’Adèle sur le dinosaure. On s’aperçoit tout de suite que les effets sont de synthèses. La musique d’Eric Serra colle parfaitement à l’univers du film. Thomas Dutronc et Louise Bourgoin forment un joli duo lors du générique.

Ce n’est pas la première fois que Luc Besson jette son dévolu sur une actrice débutante pour un rôle clé : Anne Parillaud dans Nikita, Nathalie Portman dans Léon, Milla Jovovich dans Le 5ème Elément et Jeanne d’Arc et Adèle Blanc-Sec confirme au moins une chose qu’on peut difficilement enlever à Luc Besson : son flair. Louise Bourgoin qu’on avait pu découvrir dans La Fille de Monaco, est une très convaincante Adèle Blanc-Sec. Son charme et sa vitalité colle parfaitement au personnage et ne trahit en aucune manière l’héroïne de Jacques Tardi, même si la bande dessinée la montrait plus bougonne. Certains aspects de son jeu évoquent celle qu’on avait déjà vue dans les sketchs de Miss Météo mais ces caractéristiques sont en cohérence avec le côté aventurière de son personnage et sont pondérés par d’autres facettes de son jeu. Elle est magnifique et époustouflante dans un rôle taillé à sa juste mesure. Elle fait passer une belle sensibilité dans les moments d’émotion. L’actrice porte l’ensemble du film sur ses épaules. Une grande actrice à suivre...

Mathieu Amalric est méconnaissable en professeur Dieuleveult. Ce n’est pas la première fois qu’il joue les méchants ; on a pu le voir notamment dans Quantum Of Solace en 2008, face à Daniel Craig. Le comédien n’a qu’une scène à défendre et il est toujours aussi créatif et talentueux. Ce film marque les retrouvailles devant la caméra de Gilles Lellouche et Jean-Paul Rouve qui avaient déjà travaillé ensemble sur le film réalisé par l’ancien Robin des Bois, Sans arme, ni haine, ni violence. Jean-Paul Rouve en fait un peu des caisses mais c’est le personnage qui veut ça. En Caponi, Gilles Lellouche est brillant. Son personnage est assez truculent et collant assez au personnage de la BD. Les seconds rôles sont tous plus savoureux les uns que les autres. Jacky Nercessian (Jean-Philippe), Nicolas Giraud (Vertige), Philippe Nahon (Le deuxième souffle), Gérard Chaillou (Espace détente), Laure de Clermont-Tonnerre (Le scaphandre et le papillon), Moussa Maaskri (L’immortel), Frédérique Bel (Safari), Swann Arlaud (La Rafle) et Eric Naggar (Camping 2) complètent le casting.

Adèle Blanc-Sec ne manque pas de charme, et on tient une franchise à l’univers sympathique et une héroïne qu’on aurait envie de retrouver pour de nouvelles aventures. Un film qui ne demande qu’une suite...

Fiche Technique

Genre : Aventure , Policier

Nationalité : Française

Réalisation : Luc Besson

Casting : Louise Bourgoin, Gilles Lellouche, Mathieu Amalric, Jean-Paul Rouve, Jacky Nercessian, Nicolas Giraud, Philippe Nahon, Gerard Chaillou, Laure De Clermont-Tonnerre, Moussa Maaskri, Frédérique Bel, Swann Arlaud, Eric Naggar, Grégory Ragot, Christophe Dimitri Réveille et Jean-Michel Molé

Durée : 107 min

Année de production : 2009

Attachée de presse : BCG

Date de sortie : 14 avril 2010

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