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Le Château Ambulant de Hayao Miyazaki (2003)

mercredi 12 janvier 2005, par Caro


Voir en ligne : Site officiel

Depuis Nausicaä de la Vallée du Vent (1984), son premier long-métrage, le succès de Hayao Miyazaki est croissant.

Avec Le Château ambulant, Hayao Miyazaki adapte pour la première fois à l’écran le roman de Diana Wynne Jones paru en 1986.

Synopsis

La jeune Sophie, âgée de 18 ans, travaille sans relâche dans la boutique de chapelier que tenait son père avant de mourir. Lors de l’une de ses rares sorties en ville, elle fait la connaissance de Hauru le Magicien. Celui-ci est extrêmement séduisant, mais n’a pas beaucoup de caractère... Se méprenant sur leur relation, une sorcière jette un épouvantable sort sur Sophie et la transforme en vieille femme de 90 ans. Accablée, Sophie s’enfuit et erre dans les terres désolées. Par hasard, elle pénètre dans le Château Ambulant de Hauru et, cachant sa véritable identité, s’y fait engager comme femme de ménage. Cette vieille dame aussi mystérieuse que dynamique va bientôt redonner une nouvelle vie à l’ancienne demeure. Plus énergique que jamais, Sophie accomplit des miracles. Quel fabuleux destin l’attend ? Et si son histoire avec Hauru n’en était qu’à son véritable commencement ?

Caroline Tab

le chateau ambulant MiyasakiPour ceux qui n’aiment pas le genre, rassurez-vous, rien n’a changé : on retrouve ces formes gluantes, puantes qui dégoulinent de partout dont Miyazaki est friand et c’est toujours l’histoire d’une petite fille (un peu plus âgée) qui se met à voler à un moment du film. Ce sont apparemment les « incontournables », mais il serait bien de vous y faire car sinon, vous passez vraiment à côté d’un petit bijou du cinéma.

Sophie est une jeune fille à la manière de Cendrillon, un peu esseulée dans un univers de sœurs et de cousines frivoles et stupides. Elle fabrique des chapeaux dans un coin sombre de la petite boutique qui l’emploie puis toute tristounette s’en va au village, à pied... lorsqu’un jeune homme surgit de nulle part et l’entraîne dans une dérobade par laquelle il tente d’échapper à des « démons ». Il s’éclipse puis quelques jours plus tard la jeune fille voit débarquer une grosse dame étrange dans sa boutique. Celle-ci l’insulte sans raison puis part en lui jetant un sortilège. Sophie se retrouve changée en vieille dame de 90 ans !

Honteuse, ne sachant que faire, Sophie quitte tout et se met à la recherche de la sorcière à l’origine de l’offense. Elle s’achemine vers le lieu « maudit » où l’on dit que rôdent les sorcières et tombe sur...le Château ambulant ! le chateau ambulant Miyasaki

C’est une véritable poésie, un conte initiatique ; ça parle de la vieillesse, de l’amour, de la haine. Le personnage principal, Hauru, est un sorcier rongé de l’intérieur par un démon qui l’assaille de préoccupations illusoires. Il lutte avec acharnement contre l’armée qui fait la guerre, tuant des milliers d’innocents, mais le « démon », ses contradictions, le désespoir le tuent petit à petit.

Les « compères » qui représentent l’un des ciments des aventures de Hayao Miyazaki sont toujours aussi hétéroclites, bancals, irrésistibles. L’aspect métaphorique dénonce un monde impitoyable et injuste où le salut n’est acquis qu’au prix d’une longue traversée de souffrances et d’obstacles, pour peu que l’on sache se saisir des balises plantées par la vie. Ca touche le cœur directement et ça ouvre sur une sagesse et une conception de la vie orientale (derrière les masses gluantes, les transformations animalières des personnages se cachent des préceptes phares des la philosophie orientale).

Ca se savoure et s’analyse avec délectation. Un Miyazaki, c’est une véritable cure « zen », ça revitalise et ça rapproche de l’essentiel.

Fiche Technique

Genre : Dessin Animé

Nationalité : Japonaise

Réalisation : Hayao Miyazaki

Casting : Chieko Baisho, Takuya Kimura et Akihiro Miwa

Durée : 119 minutes

Année de production : 2003

Date de sortie : 12 Janvier 2005

Titre original : Hauru no ugoku shiro

Box Office France : 1 305 546 entrées

N° de visa : 111669

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