jeudi 3 janvier 2008, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert
Alvin et les Chipmunks de Tim Hill
A l’approche de Noël, le sapin où vivent trois frères écureuils nommés Alvin, Simon et Théodore, est abattu et installé avec ses petits occupants dans le hall d’une maison de disques. Dave, chanteur-compositeur venu proposer une de ses chansons, repart sans le savoir avec dans son sac les trois joyeux rongeurs... Dave découvre rapidement que les trois écureuils ne sont pas seulement doués pour semer la panique chez lui, ils peuvent aussi parler et surtout faire de la musique ! Il leur compose alors une chanson. Le succès est immédiat, et Alvin et les Chipmunks deviennent des stars... Grisés par leur succès, Alvin et ses frères tombent sous l’influence du producteur Ian Hawk, un homme cupide qui va tout faire pour les exploiter et leur faire oublier tout ce qui comptait pour eux, y compris leur ami Dave...
Alvin et les Chipmunks aurait pu s’appeler Alvin et les Cheapmunks tant le côté cheap, pas cher et peu abouti du projet semblent l’emporter sur l’ambition et le potentiel d’une telle histoire. Le jeu des acteurs est approximatif bien que Jason Lee soit parfois remarquable. Pas facile de donner la réplique à des collecteurs de noisettes en fourure.
Très vite l’on n’en peut plus de la voix trafiquée des écureuils qui chantent façon 45 tours accéléré. La salle d’enfants ne se marre plus après le pet au nez et à la barbe du héros, preuve que rien ne va plus après ce classique sommet de la poésie pipi-caca-miam-miam-lolo et au dodo.
Le pire défaut reste la version française, pitoyable et d’un amateurisme affligeant concernant la doublure voix de Cameron Richardson. C’est, n’ayons pas peur des mots, le pire doublage qu’il m’ait été donné d’entendre.
Alvin et les Chipmunks, plus connus aux États Unis que chez nous, fut un véritable phénomène de mode et de la culture musicale au milieu des années 50. Ces petites bestioles pleines de poils ont en effet égaillé petits et grands avec leurs musiques si particulières avant de voir apparaître des dessins animés à leurs effigies.
Après avoir donné vie à Garfield, le gros matou roux et paresseux, Twentieth Century Fox adapte ici la vie trépidante et mouvementée de trois rongeurs : Alvin, Simon et Théodore.
Le film suit leur parcours atypique, de leur début de carrière auprès de Dave puis auprès de Ian, producteur, véreux et sans cœur, d’une maison de disque.
Les chipmunks sont humains dans leur comportement et sont adorables mais leurs voix quand ils chantent sont stressantes aussi intenables que le bruit de la craie sur un tableau. Évidemment, on peut reprocher un certain racolage musical avec les reprises de tubes mais il y a quand même des chansons inédites crées pour le film. Certains gags sont faciles et certains personnages sont clichés.
Les acteurs sont mauvais autant Jason Lee que Cameron Richardson. Dommage, les personnages sont tout de même attachants.
Certes le film reste une petite comédie qui s’égare dans le n’importe quoi pour enfants. Alvin et les Chipmunks, banal produit marqueté Noël pour gamins avides de consommation, prétend à tout sauf au chef-d’œuvre.
Genre : Comédie, Animation
Nationalité : Américaine
Réalisation : Tim Hill (I)
Casting : Jason Lee, David Cross et Cameron Richardson
Durée : 90 min
Année de production : 2007
Date de sortie : 19 décembre 2007
Film pour enfants à partir de 6 ans
Titre original : Alvin and the Chipmunks
Site web officiel : http://alvinetleschipmunks-lefilm.com
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