samedi 26 décembre 2009, par Thibault Lebert
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Oscar et la Dame Rose de Eric-Emmanuel Schmitt
Oscar, garçon de dix ans, séjourne à l’hôpital des enfants. Ni les médecins ni ses parents n’osent lui dire la vérité sur sa maladie. Seule Rose, femme à l’air bougon, venue livrer ses pizzas, communique avec lui sans détour. Pour le distraire, Rose propose un jeu à Oscar : faire comme si chaque journée comptait désormais pour dix ans. Elle lui offre ainsi une vie entière en quelques jours. Pour qu’il se confie davantage, elle lui suggère aussi d’écrire à Dieu. Dans ses lettres, Oscar avoue ses douleurs, ses inquiétudes, ses joies, son premier amour, le temps qui passe... Une amitié singulière naît entre Oscar et Rose. Tous deux sont loin d’imaginer à quel point cette complicité va bouleverser leur destin.
Oscar et la Dame Rose n’est autre que l’adaptation du roman homonyme d’Eric-Emmanuel Schmitt. Le livre était déjà un petit bijou de sensibilité et de poésie enfantine.
Un flocon...c’est beau mais c’est fragile. Comme Oscar, ce petit garçon de 10 ans leucémique sait qu’il va mourir. Tout le monde le regarde avec tristesse même ses parents. Jusqu’au jour où arrive la Dame Rose qui lui dit merde ! Ici la Dame Rose n’est plus une vieille femme mais une femme bien ancrée dans la vie réelle, elle est livreuse de pizzas.
Le film nous propulse dans un univers parallèle, un hôpital où tout se joue : la vie mais aussi la mort. Il aborde un sujet on ne peut plus délicat en profondeur mais avec une légèreté et un humour très bien dosé. Le thème abordé est celui de la mort bien plus que celui de la maladie. Oscar n’a pas peur de mourir, il va retrouver le sourire permettant de mourir sereinement. Il va se battre contre la maladie grâce à l’humour de la Dame Rose et à son imagination.
Il faut bien comprendre que ce film n’est pas une comédie, mais un drame, qu’il transporte une douce mélancolie qui s’intensifie ou s’adoucie au fil des séquences. Une histoire triste ? Oui mais pleine d’espoir.
La mise en scène est recherchée et soignée. Loin de tout pathos, le spectateur est tout de même touché par cette histoire grave, abordée de façon légère. La fin aurait pu être beaucoup plus empreinte de pathos mais les émotions dégagées restent délicates et ne sont pas en nombre trop important ni trop lourdes. Beaucoup de pudeur et de simplicité dans l’approche de la maladie. Seul, le coup d’imaginer la Dame Rose sur un ring de catch à maintes reprises alourdit le coté comique.
Tous les acteurs jouent avec précision la valse des sentiments entre rire, émotion et tristesse. Le jeune Amir qui interprète Oscar est si convainquant en petit garçon malade qu’il semble connaître déjà toutes les couleurs de jeux et rend réaliste chaque scène. L’enfant est d’une simplicité et décontraction facile, extrêmement touchant et très prometteur. Michèle Laroque joue très bien cette femme qui cache absolument ses sentiments qu’elle considère comme une faiblesse. Encore une belle prestation de Michèle Laroque.
Du sucré/salé en somme, tout comme est la vie ... Beaucoup de tendresse et d’humour. Chargé d’amour.
Genre : Drame
Nationalité : Française
Réalisation : Eric-Emmanuel Schmitt
Casting : Michèle Laroque, Amir, Amira Casar, Mylène Demongeot, Max von Sydow, Constance Dolle, Jérôme Kircher, Thierry Neuvic, Benoît Brière et Mathilde Goffart
Durée : 105 min
Année de production : 2008
Attachés de presse : Dominique Segall, Grégory Malheiro et Jérémy Marque
Date de sortie : 9 décembre 2009
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