jeudi 13 septembre 2007, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert
Voir en ligne : Photos de Matt Damon Deauville 2007
Jason Bourne ne voulait qu’une seule chose : disparaître. Mais le voilà traqué par ceux qui ont fait de lui un espion et un assassin. Après avoir perdu la mémoire et la seule femme qu’il ait jamais aimée, Bourne affronte une nouvelle génération de tueurs tueurs super-entraînés et prêts à tout pour l’éliminer
Un directeur de la CIA lance ses tueurs aux trousses de l’ex-agent Jason Bourne afin de l’empêcher de faire la lumière sur son passé et de découvrir sa véritable identité. Indifférents à leurs attaques il poursuit son unique but : recouvrer la mémoire et revenir chez lui afin de démasquer le tyran responsable de son amnésie.
Paul Greengrass signe une formidable conclusion à la trilogie tirée des romans de Robert Ludlum. Le punch et l’action sont servis par un esthétisme à la caméra dépourvu de toute fioriture classique et tapageuse si inhérente aux films d’espionnages.
James Bond n’a qu’à bien se tenir, Jason Bourne a pris vie sur grand écran et a redoré les lettres de noblesses du genre. Matt Damon est parfait, taciturne et vif comme l’éclair et incarne à lui tout seul ce renouveau stylistique épuré si cher au réalisateur de Bloody Sunday.
Époustouflant !
Oli
Bien qu’il faille louer la qualité de la trilogie Jason Bourne, il convient de rappeler que le héros est sorti de la plume de Robert Loddlum. Avant de devenir un tryptique au cinéma, cette histoire d’espion errant amnésique avait fait le bonheur des lecteurs afficionados du genre.
Interrogé au Festival de Deauville en 2007, Matt Damon n’exclue pas une suite à la trilogie, mais dans "bien longtemps" si cela doit se faire. Tony Gilroy, le scénariste de la trilogie est aussi le réalisateur novice de Michael Clayton avec George Clooney (2007) | Lire la trilogie |
Jason Bourne, il en a des burnes ! Et désormais nous pourrons vanter nos hommes d’être bien bournés plutôt que bien burnés, car voici l’homme le plus vaillant du moment : Jason BOURNE !! A mi-chemin entre le coyote pour la rapidité, le Jedi pour la dextérité et l’agent 007 pour l’ingéniosité, Jason est un être quasi surnaturel capable de se sortir de toute situation en usant d’une capacité d’analyse des situations à rendre jaloux tous ses collègues super agents.
Jason est repêché en mer par des marins, deux balles dans l’buffet et une puce incrustée dans la peau. « Mais comment ce peut-ce ? Qui fut ce ? » (et surtout) « dans quel état j’erre ? » se demande Jason. Et il n’en a aucune idée… plus aucun souvenir de son passé… L’intrigue est lancée ! Jason part à la recherche de son passé et le film, lui, part dans une cavalcade étourdissante où Jason, rattrapé par son passé, se bat contre des fantômes et un vide cognitif insupportable… Ah ah !! Ça donne envie hein ??
Hé bé attention tout de même ! Certes, c’est du film d’action de chez « film d’actions » ça bouge, ça sue, ça palpite ! Il en voit des vertes et des pas mûres notre Jason ! Pris au piège d’un passé qui ne se laisse pas apprivoiser facilement, traqué par un ennemi qu’il n’arrive pas à identifier, Jason est perdu, et malgré tout, toujours avec un brio qui le caractérise et qu’il doit à des réflexes conditionnés d’il ne sait trop où, il se sort de situations les plus perdues d’avance ! Ca c’est le côté « in », « in the action movie » !!!! … mais le côté « out » est là aussi… « out » parce que c’est « too much » ! Oui, 6h de cavalcade avec gros plans fiévreux sur les gestes aguerris d’un agent secret qui s’respecte et sur ses prouesses physiques et techniques… Ça fait beaucoup… Et on s’y noie un peu, même si la bande sonore et la réa sont super bien foutues, y’a des longueurs et de la lassitude. Secundo dans le « out », notre Jason en fait un peu trop lui aussi… Et on se prend à rire parfois de ses trop « super prouesses » qu’il est censé ne devoir qu’à des réflexes conditionnés…. mais bon, passons, ça c’est voulu. Enfin, dernier côté « out » mais pas des moindres, c’est l’imbroglio du scénario qui tarde à éclore et qui n’est d’ailleurs même pas résolu à la fin… On finit par se désintéresser de l’histoire, c’est dommage…
En bref, j’ai trouvé le concept sympa, mais le tout un peu lourd. Voilà. Ça vaut le détour… mais je ne vous conseille pas les 3 à la suite.
Caro
Après La Mémoire dans la peau et La Mort dans la peau, Jason Bourne revient une dernière fois dans l’ ultime volet de la saga La Vengeance dans la peau. A partir d’une bonne idée scénaristique (imbriquer les trames des précédents films), Paul Greengrass signe le meilleur film de la trilogie.
Le réalisateur n’a rien perdu de son talent et réussit toujours avec autant de finesse à capter le spectateur et à le mettre à chaque moment du film sous tension grâce à sa méthode : caméra à l’épaule. Sa réalisation est réaliste et nerveuse. L’histoire est dense et explore une nouvelle facette de Jason Bourne. Le personnage semble avoir encore évolué : plus violent et décisif, incarné à la perfection par Matt Damon, il semble être presque un surhomme incassable et insaisissable.
L’action, le suspense, la touche d’espionnage sont de nouveau au rendez-vous. Le passé de Jason Bourne nous est enfin révélé, chose faite de manière brillante par le réalisateur. Le scénario est plus cohérent et les scènes d’action sont bien travaillées. La photo est splendide, on voit beaucoup de belles villes et des plans remarquables. De Moscou jusqu’aux États-Unis, le héros nous emmène en Angleterre, en France station Sèvres Lecourbe du métro, en Espagne, en Italie et au Maroc.
Matt Damon excelle une fois de plus dans un rôle qu’il a vraiment dans la peau ! Tout s’explique à la fin et devient enfin clair, dans notre tête comme dans celle de Jason Bourne. De plus, les seconds couteaux et autres apparitions sont de qualité (Albert Finney, Scott Glenn, Edgar Ramirez ou encore Daniel Brühl, le héros de Good Bye Lenin) et ajoutent au film une toute autre saveur. La vengeance dans la peau est un thriller vif et nerveux au scénario intelligent et à la réalisation énergique, le tout porté par un Matt Damon convaincant et charismatique.
Le meilleur de la trilogie qui finit donc cette saga de la plus belle des manières.
Réalisateur : PAUL GREENGRASS
Casting : MATT DAMON, DAVID STRATHAIRN, JULIA STILES, SCOTT GLENN, PADDY CONSIDINE, EDGAR RAMIREZ, ALBERT FINNEY, JOAN ALLEN, TOM GALLOP, COREY JOHNSON, DANIEL BRUHL, JOEY ANSAH, COLIN STINTON, DAN FREDENBURGH, BRANKO TOMOVIC, LUCY LIEMANN, BRYAN REENTS, ARKIE REECE, JOHN ROBERSON, RUSS HUARDS, MARK BAZELEY, SINEAD O’KEEFFE, SCOTT ADKINS, TREVOR ST. JOHN HACKER, LAURENCE POSSA
Scénariste : TONY GILROY
Ecrivain : ROBERT LUDLUM
Directeur de la photo : OLIVER WOOD
Compositeur/ Bande originale : JOHN POWELL
Producteur : UNIVERSAL PICTURES
Distributeur : PARAMOUNT PICTURES FRANCE
Site web officiel | Official US website
Titre original : THE BOURNE ULTIMATUM
Pays : États-Unis
Année de production : 2006
Date de sortie : 12/09/2007
Visa : 118719
Genre : Thriller : tous publics Durée : 1h56
Cliquez sur les affiches pour les photos & critiques