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LE CODE A CHANGE de Danièle Thompson

jeudi 19 février 2009, par Olivier Bruaux, Sandrine Liochon, Thibault Lebert


Voir en ligne : www.ilovecinema.tv La nouvelle télé du 7e art

Affiche du film Le code a changeUn film de Danièle Thompson
- Durée : 1h40
- Comédie, Tous publics
- Date de sortie : 18/02/2009

Synopsis :

Un dîner, c’est la dictature de l’apparence : on se fait beau, on rit, on raconte, on frime, on partage souvenirs et projets. Les angoisses sont cachées sous l’humour et les chagrins étouffés par les éclats de rire. Et pour quelques heures on y croit ! C’est ça le principal. Si on a le bon code et que l’on respecte les autres, cordialité, hypocrisie, bonne humeur, on risque de passer une bonne soirée... Mais les masques tombent dès le chemin du retour.

- Découvrez la video de l’avant-première du film en présence de Dany BoonPatrick Bruel et Emmanuelle Seigner...

L’avis critique d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr Un film drôle émouvant qui malgré tout reste très français dans son organisation narrative et son approche des relations de couple. La bûche a pourtant eu à peine le temps de fondre que Danièle Thompson nous invite à un nouveau repas de convives histoire de rappeler à tous qu’il faut qu’on vive. Chacun débarque avec son cru de déboires et de mensonges bien décidé à jouer la comédie pour ce changement de saison du 21 juin en pleine fiesta populaire. La fête de la musique ne rend pas tout le monde euphorique et le bigos [1] polonais renvoie dos à dos les ennemis intimes une fois le trop plein d’oignon avalé. Chacun se mêle quand même des oignons des autres mais sans trop éplucher afin de faire bonne mine et de ne pas trop pleurer quand ça pique.

Au final, les femmes tirent leur fourchette du jeu et s’offre la part du lion. Le génie de cette nouvelle invitation sur toile cirée de Danièle Thompson réside dans le traitement qu’elle réserve à deux grandes actrices sensibles. En jouant à cache cache avec Emmanuelle Seigner et Marina Hands qui se ressemblent tant, on en vient à se demander si elles ne sont pas une seule et même actrice. Bravo pour cette trouvaille visuelle.

Laurent Stocker est assez drôle dans sa recherche d’attention amoureuse mais les autres hommes sont un peu trop classiques et mise à part une séquence d’anthologie entre Arditi et Chesnais, pas de grand Dany Boon, ni de nouveau Bruel à se mettre sous la dent. On a bien sûr droit à la sempiternelle enfilade d’histoire juives racontées par le juif de la tablée, Patrick Bruel en l’occurrence. Un peu trop cliché tout de même.

Allez, comme en salle, je vous invite à être mon commensale pour ce dîner de cons et de bons dont le code n’a pas vraiment changé.

L’avis critique de Sandrine

L’art de Daniele Thompson est de capter l’air du temps, un moment de "vérité sociale" dans lequel tout le monde peut se retrouver et parfois d’être là où on ne l’attend pas, surprise dont j’ai bénéficié en assistant à la projection du film au MK2 Bibliothèque mercredi en présence de la réalisatrice et d’une partie de l’équipe du film très en forme pour présenter leur travail.

"C’est une très belle aventure et l’émotion dégagée par le film est forte" livre un Patrick Bruel enthousiaste tandis que Dany Boon déchaîne l’enthousiasme des enfants dans la salle en allant serrer la main de quelques uns d’entre eux. Des acteurs encore plus lumineux en vrai que dans le film et un en cas qui met en appétit pour un dîner plein de rebondissements. On regrette l’absence de Karin Viard dont la prestation dans la salle de danse au début du film semble un clin d’œil au Bal des actrices auquel elle a également participé de même que Marina Foïs et également celle de Pierre Arditi et Patrick Chesnais qui se livrent à un numéro qui justifie à lui seul d’aller voir le film.

Un film de Daniele Thompson qui donne envie de découvrir les autres films de Daniele Thompson pour qui n’avait jusqu’alors vu, comme moi, que Décalage horaire.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert La comédie retrouve du poil de la bête avec celle de Danièle Thompson, orfèvre de la comédie chorale, qui a vraiment hérité du talent de son père : Gérard Oury. Après les films La bûche (99), Décalage horaire (02) et Fauteuils d’orchestre (06), elle revient avec Le code a changé.

ML, grande avocate dans les affaires de divorces et son mari Piotr au chômage préparent à dîner. Ce soir, ils invitent Alain et Mélanie. Lui est cancérologue, elle est gynécologue et ensemble c’est la crise. Ce dîner est le prétexte de rencontrer le futur associé de ML, Lucas accompagné de sa femme Sarah. Juliette, la sœur de ML est là aussi escortée de son petit ami plus âgé de 30 ans, Erwan. Viennent se rajouter à la table les deux célibataires de la soirée : Manuela, la prof de Flamenco de ML, qui ne connaît personne et a été invitée à la dernière minute ainsi que Jean Louis Mauzard, le cuisiniste qui a mis du cœur à l’ouvrage. Durant ce dîner où l’on déguste un bigos, tous les convives font semblant d’aller bien et jouent avec les apparences. Personne n’ose paraître tel qu’il est. Chacun met un masque pour se protéger et le retire à la fin du repas. Ils doivent éviter les sujets qui fâchent comme la politique ou le Moyen Orient afin de passer une bonne soirée.

La réalisatrice décide de filmer la préparation de la soirée, le dîner et les conséquences que le dîner aura eu sur chaque invité. L’idée est excellente. Le code a changé reprend ce qui avait fait le succès de Fauteuils d’orchestre mais dans un univers plus réaliste. Le scénario est basé sur un fait social à savoir la tendance des gens à l’hypocrisie et à la superficialité en face des autres. Tout le monde fait bonne figure. En effet on a tous des problèmes dans notre vie sociale , sentimentale ou professionnelle mais on cherche toujours à sauver les apparences. Au menu : mensonges, jugement, hypocrisie. Le scénario est écrit de façon très fine où les répliques font mouches. Les personnages sont bien dessinés, chacun à sa particularité, le film choral fonctionne bien. Les dialogues cyniques et savoureux sont magnifiques de subtilité, il ne faut pas en perdre la moindre virgule car c’est le seul moyen de connaître toutes les relations entre les personnages. La construction du film ménage des surprises et transforme le spectateur en témoin privilégié. On rentre dans le film, on vit le film, comme si on était le douzième invité ...

Pour chaque nouveau film, la réalisatrice s’oblige à ne pas reprendre les mêmes comédiens. (Hormis son fils Christopher Thompson). Les acteurs sont formidables. Karin Viard joue la maîtresse de maison autoritaire : une emmerdeuse psychorigide. Elle est parfaite. Marina Foïs est émouvante et ses pensées sont jubilatoires. Elle est surprenante dans un rôle à contre-emploi. Laurent Stocker tire son épingle du jeu en homme naïf. Chacune de ses interventions vont devenir cultes. Patrick Bruel en cancérologue perturbé, est comme le bon vin, il se bonifie avec le temps. Christopher Thompson en avocat arrogant est bon et devrait être plus présent au cinéma. Dany Boon, sorti du succès de Bienvenue chez les Ch’tis, est émouvant et étonnant. Marina Hands est convaincante en sœur indépendante. Emmanuelle Seigner est très juste. La mélancolie de Blanca Li nous touche. Mais le clou du spectacle revient au planeur Pierre Arditi et au ronchon Patrick Chesnais. Quelques échanges verbaux savoureux et quelques situations étonnantes, comme un rock endiablé.

Danièle Thompson a convié du très beau monde à sa table pour ce Code a changé, histoire d’un groupe d’amis qui se retrouvent autour d’un dîner. Ce film est une excellente comédie chorale avec ce qu’il faut d’humour, de sentiments, d’émotions. Au fait, le nouveau code est B2812.

Fiche technique

Réalisatrice : DANIELE THOMPSON

Casting : KARIN VIARD , DANY BOON , MARINA FOIS , PATRICK BRUEL , EMMANUELLE SEIGNER , CHRISTOPHER THOMPSON , MARINA HANDS , PATRICK CHESNAIS , LAURENT STOCKER , BLANCA LI , PIERRE ARDITI

Scénaristes : CHRISTOPHER THOMPSON, DANIELE THOMPSON

Directeur de la photo : JEAN-MARC FABRE

Compositeur de la musique originale du film : NICOLA PIOVANI

Site web officiel : ici

Producteurs : ALTER FILMS, THELMA FILMS

Co-producteur : STUDIOCANAL

Producteur délégué : ALAIN TERZIAN, CHRISTINE GOZLAN

Distributeur : STUDIOCANAL

Pays : France

Année de production : 2008

Visa : 118494

Notes

[1] Recette traditionnelle

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