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Celle que j’aime d’Elie Chouraqui

mardi 5 mai 2009, par Thibault Lebert


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Synopsis

Isabelle est une trentenaire célibataire (depuis qu’elle est divorcée). Elle est belle, sexy, drôle, émouvante, intelligente... Irrésistible ! Elle est numéro 2 d’un journal qu’elle a créé avec Brice son partenaire et qu’elle dirige d’une main de fer même pas recouverte d’un gant de velours ! Tous les hommes sont fous d’elle. Tous ! Trois en particuliers ! Son fils, Achille, 10 ans, qui depuis le divorce, vit serré contre sa mère l’aimant d’un amour fou, égoïste, possessif, sans place aucune pour un autre homme. Jean son ex. Nutritionniste, nostalgique de sa passion pour Isabelle que sa maladresse (à lui) a transformée en échec. Antoine, enfin, le nouveau venu, créateur de dessins animés qui depuis plus d’un an vit une liaison "cachée !" avec Isabelle. Cachée, puisqu’il n’est pas question qu’Achille et Jean soient au courant ! Et c’est au coeur de l’été brûlant, dans l’agitation du Paris dénudé du mois de Juillet, que tout va se nouer et se dénouer !

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Elie Chouraqui sort de son terrier après trois ans d’hibernation et revient derrière la caméra pour nous conter une étude de mœurs sur le thème de la famille recomposée : Celle que j’aime.

Celle que j’aime est l’histoire d’une femme, séparée de son mari, et désireuse de refaire sa vie avec un autre homme, Antoine. Quand l’amant entre dans la vie d’Achille, c’est pour lui prendre sa mère, la belle Isabelle. Le jeune garçon va donc déployer une imagination toute machiavélique pour éloigner son ennemi juré.

Une jeune divorcée branchée, son ex, son nouveau jules et son enfant capricieux en révolte œdipienne, voilà qui n’est pas nouveau. L’enfant a tous les droits. Il ne fait pas dans la dentelle contre le nouvel amour de sa mère, et jamais sa mère ne lui dit qu’il dépasse les bornes. Toujours en colère, c’est une vraie tête-à-claques qui mérite d’être réprimandé, réprimandes que par ailleurs il demande. La mère, malgré des ficelles un peu trop voyantes ne met pas une seule fois en doute la parole de son fils dont l’attitude l’inquiète.

Le sujet pourtant intéressant aurait peut-être pu être traité avec d’avantage de rythme et un scénario plus crédible. Ce dernier accumule les clichés. Dommage, le scénario manque un peu de vécu, de crédibilité. Pas certain que dans la vraie vie, ce gosse passe sa pré-ado sans recevoir une baffe. L’ensemble tourne en rond sans véritable souffle. La fin veut éviter les clichés, mais elle est clairement ratée.

Barbara Schulz joue l’hystérique sans être crédible. A part se pavaner nue et afficher ses airs mélancolique et espiègle, elle affiche un jeu hystérique et agaçant. Son interprétation est vraiment à contre emploi. La mère est complètement immature. Le comportement de gamine caractérielle que l’on lui fait jouer et le timbre de voix aigu et agressif desservent l’histoire. Lavoine endosse le rôle du beau père et pousse son jeu un peu trop. Gérard Darmon est encore une fois formidable. Il tire son épingle du jeu, en nous insufflant un brin d’émotion. Très drôle très touchant, il a les meilleures répliques du film. Anton Balekdjian, découvert au cinéma dans Un monde à nous aux côtés de Edouard Baer et Philippe Lefebvre et dans Big City, livre une belle prestation en gamin insupportable et machiavélique au possible. Anouck Aimée, déjà présente au casting des Marmottes, vient faire un caméo. Dans un café, à l’arrière plan, elle regarde attentivement Isabelle et Antoine s’embrasser fougueusement.

Elie Chouraqui rend hommage au cinéaste Jacques Demy. En effet, Isabelle et son fils vont chaque semaine voir un film de Jacques Demy au cinéma . On y joue Les Demoiselles de Rochefort, Les parapluies de Cherbourg et Lola avec... Anouck Aimée.

A l’heure d’une glorification de la mono-parentalité et des familles multi recomposée, malgrè toute la bonne intention du monde, ce film déçoit. Mais l’histoire était prometteuse.

Fiche Technique

Genre : Comédie, Romance

Nationalité : Française

Réalisation : Elie Chouraqui

Casting : Marc Lavoine, Barbara Schulz, Gérard Darmon, Anton Balekdjian, Moïra Grassi, Jean-Pierre Malo, Victoria Olloqui, Lannick Gautry, Marc Grosy, Liina Brunelle, Christian Charmetant et Anouck Aimée

Durée : 103 min

Année de production : 2008

Date de sortie : 22 Avril 2009

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