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Un mariage de rêve de Stephan Elliot (critique)

jeudi 14 mai 2009, par Olivier Bruaux, Sandrine Liochon, Thibault Lebert


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affiche film Un mariage de rêve Stephan Elliot Jessica Biel, Colin Firth poster easy virtueUn mariage de rêve de Stephan Elliot
- 1h35
- avec Jessica Biel, Colin Firth, Kristin Scott Thomas, Ben Barnes

Synopsis

Les années 20 avaient rugi... les années 30 devaient swinguer ! John Whittaker, jeune Anglais de bonne famille, tombe fou amoureux de Larita, superbe aventurière américaine. Il l’épouse sur le champ et la ramène dans le manoir de ses parents. Si Mr Whittaker n’est pas insensible au charme de sa belle-fille, l’allergie est instantanée chez Mrs Whittaker. La guerre des piques commence. Larita comprend vite qu’elle doit riposter si elle ne veut pas perdre John. Les étincelles fusent... jusqu’au jour où le passé secret de Larita est révélé à tous. Elle décide alors de frapper un dernier grand coup.

Le saviez-vous ?

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Le titre original du film est loin de l’image cul-cul donnée par ce choix irraisonné de l’appellation française. En effet, à travers Easy Virtue, vertu facile et par extension de peu de vertue, l’on devine aisément que les relations entre hommes et femmes seront teintées de révélations sur la manière dont tout ce beau monde s’y est pris pour parvenir à ce statut social. Promotion canapé ? Chantage ?

Ce choix de titres français à côté de la plaque peuvent vraiment coûter cher à la carrière d’un film. On se demande vraiment ce que font les programmateurs derrière leur bureau. Messieurs dames de petite vertu culturelle, la première chose à faire est de regarder les films et de les traduire au plus près de leur véritable contenu. Cela permettra un mariage de rêve entre langues et cultures, le premier hommage dû à toute oeuvre.

Le zoom express de Sandrine Liochon

La carrière de Jessica Biel au cinéma est relativement récente en comparaison à son parcours de mannequin et plutôt de l’ordre du film grand public américain que de la comédie anglaise sophistiquée. Elle est pourtant ici la vedette incontestée et incontestable de Stephen Elliot. En Larita Huntington, elle est rayonnante et d’un charme ravageur.

Ce film est particulièrement intéressant et complexe : histoire d’amour, comédie, contexte de la première guerre mondiale, rapports de classe, relations internationales, danse, animaux..tout se mêle et se démêle, toute la vie d’une époque est magnifiquement reproduite pour le plaisir de nos yeux et le duel trépidant belle-mère belle-fille nous tient en haleine et nous réjouit ; on compte les coups...

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Un mariage de rêve est tiré d’une pièce écrite en 1924 par Noel Coward. Alfred Hitchcock en avait fait la première adaptation cinématographique en 1928. L’auteur, mort en 1973, est doué pour épingler la haute société britannique confite dans des préjugés et des croyances d’une autre époque. Stephan Elliott, avec son deuxième film, nous livre une version caustique très réussie.

Années 20. John Whittaker est un fils de famille insouciant et oisif, en villégiature sur la Côte d’Azur, rencontre, séduit et épouse la ravissante Larita, une jeune veuve Américaine. Les nouveaux époux gagnent rapidement l’Angleterre et la demeure familiale du jeune homme, au cœur de la campagne.
Dans le château décrépit vivent ses deux sœurs immariables, son père désabusé et sa mère Veronica, délicieusement détestable, froide et hautaine, engoncée dans les traditions et ses préjugés. Quand la superbe jeune américaine, émancipée et moderne, se retrouve confrontée à une belle mère rigide et coincée de l’aristocratie anglaise où l’hypocrisie des convenances règne en maître, l’affrontement est immédiat et impitoyable.

Un mariage de rêve est un film beaucoup plus profond qu’il n’y paraît. Il alterne émotion et drôlerie et fait une véritable critique de la société anglaise des années 30 prise entre modernisme et tradition. Satire des grandes familles anglaises d’entre deux guerres qui ne supportaient pas la vulgarité américaine, on rit des dialogues au vitriol, vifs, drôles et piquants à souhait, dans l’esprit des pures comédies anglaises. La famille Whittaker, déstructurée de l’intérieur mais où l’extérieur est beaucoup plus important, se déchire. Les convenances et le paraître structurent cette famille rongée par les siècles de vieillerie et d’aristocratie rétrograde. L’opposition entre une Angleterre bien ancrée dans ses traditions et une jeune américaine en pleine émancipation féminine permet l’emploi de l’ironie douce amère. La musique alterne la modernité et le classicisme. On retrouve un "Sex bomb" remixé. La fin est extrêmement digne et s’éloigne des sentiers battus en évitant le happy end conventionnel. Légèrement amorale et réjouissante.

Jessica Biel est pétillante et renversante. Elle illumine le film à chaque plan et montre qu’elle excelle dans le domaine de la comédie. En jeune femme sexy et indépendante, elle est pleine de charme et de fraicheur. Dans le rôle de la matrone protectrice des intérêts de la famille et responsable de l’héritage des générations antérieures, Kristin Scott Thomas est fabuleuse. Extraordinaire de froideur et de dédain, antipathique avec ses airs outragés, elle nous offre une prestation magistrale et nous prouve tout l’étendu de son talent. Colin Firth, décalé et sarcastique, incarne le personnage le plus intéressant, remplit de dérision. Pièce rapportée au milieu de cette famille qui semble bien malheureuse, il déploie ici plus de charisme que d’habitude. L’ambigüité et la faiblesse blessée du personnage permettent à l’émotion de percer. Ben Barnes, l’héritier un peu immature, est plein de fraicheur et de spontanéité.

Un mariage de rêve est une pure comédie so british avec en prime un superbe casting. C’est élégant, pétillant, satirique, amusant, cynique, dramatique et sarcastique.

Fiche Technique

Genre : Romance

Nationalité : Britannique

Réalisation : Stephan Elliott

Casting : Jessica Biel, Ben Barnes, Kristin Scott Thomas, Colin Firth, Kimberley Nixon, Katherine Parkinson, Kris Marshall, Christian Brassington, Charlotte Riley, Jim McManus, Pip Torrens, Georgie Glen et Laurence Richardson

Durée : 96 min

Année de production : 2008

Titre original : Easy Virtue

Date de sortie : 6 Mai 2009

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