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Avatar de James Cameron (critique)

jeudi 14 janvier 2010, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


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Avatar de James Cameron

Synopsis

Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l’atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des " pilotes " humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l’ADN humain avec celui des Na’vi, les autochtones de Pandora. Sous sa forme d’avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d’infiltration auprès des Na’vi, devenus un obstacle trop conséquent à l’exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na’vi, sauve la vie de Jake...

Le saviez-vous ?

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

James Cameron ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et fait déjà bénéficier de nouveaux films de sa technologie exceptionnelle développée par Digital Domain pour Avatar. C’est Tron : l’Héritage qui fera office de test mondial pour savoir si George Lucas et sa société d’effets spéciaux ILM (issue de Star Wars) ont du soucis à se faire.

- A lire : Avatar vous avez dit Avatar, ou le DVD de tous les records

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Avatar est le huitième long métrage de fiction réalisé par James Cameron, et le premier depuis Titanic en 1997. Son réalisateur a planché sur le scénario et son univers depuis une quinzaine d’années, soit un peu avant Titanic. Avatar est une merveille qui fait entrer le cinéma dans une nouvelle ère comme l’ont fait Star Wars et Alien à leur époque.

Jake Sully, ancien marine paralysé, est envoyé sur la terre Pandora, pour recueillir des informations et faire partir les Na’vi ces habitants. Transféré dans leur corps, il va découvrir bien plus que ce qu’il devait en apprendre : le respect de la nature, la confiance d’un peuple, et l’amour, par le biais de Neytiri. Il en vient à devoir choisir son camp.

Le come back du réalisateur James Cameron est remarquable à travers la virtuosité de sa réalisation. Disons-le clairement. L’intérêt ne réside pas dans le scénario qui tire de grosses ficelles, mais bien dans la prouesse esthétique. Ici, la machine hollywoodienne ne se contente pas uniquement de divertir, la technologie 3d en relief se met définitivement au service de la narration. La performance-capture rend les Na’vi plus vrais que nature et plus humains que les humains. La 3D est très bien intégrée. Les images de synthèse n’ont jamais été aussi vivantes. La 3D apporte enfin un plus, puisqu’elle amène une profondeur de champs déjà magnifique. De plus, elle n’est pas fatigante malgré les 2h40. Elle est au service du film et totalement maitrisée. Epoustouflant visuellement !! Sa mise en scène ne peut que convaincre.

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Zoe Saldana

Elle incarne Neytiri, le personnage féminin principal du film

© Ewen Roberts

Bien sur le scénario est confondant de naïveté et, plus regrettable encore, il est prévisible. On flirte du côté de Danse avec les loups, Braveheart, Pocahontas et l’univers de Miyazaki. On aurait aimé que le terme Jamais vu ne s’applique pas qu’à l’enveloppe visuelle du film, mais aussi à l’aspect scénaristique qui aurait mérité d’être plus travaillé. Les Na’vi ont plus humanité que les êtres humains eux-mêmes : Leur symbiose avec la nature, le respect de toute vie et de leur monde, le respect de la mort de leur adversaire, leur vie simple et dénué d’argent ! La vie des Na’vi est pure... Une des plus grandes leçons de vie et d’amour. Toute une mythologie détaillée, passionnante, ébouriffante empruntant aux signes tribaux et aux valeurs ancestrales et prônant le respect de la nature. Un regard introspectif est porté donc sur la nature humaine et son enclin à l’avidité et la destruction. La mégalomanie et l’instinct colonialiste est ouvertement pointée du doigt pour laisser place au triomphe du respect écologique. James Cameron parvient rigoureusement à sensibiliser son public au travers d’un message qui se veut universel, Avatar se voulant être une véritable mise en situation. Par ailleurs la condition physique de Jake Sully est une caractéristique narrative significative. Handicap rimant injustement avec intolérance et rejet, on imagine que le personnage s’est forgé avec le cœur lourd sa propre opinion sur l’humanité et ses faiblesses. L’avatar vient jouer un rôle salutaire dans la vie du protagoniste, l’invitant à prendre en main sa destinée et éveiller chez lui une véritable foi fédératrice.

Avatar marque les retrouvailles de James Cameron avec Sigourney Weaver, 25 ans après Aliens le retour. Relativement méconnu jusqu’en 2009, Sam Worthington, à l’affiche de deux films majeurs de l’année : Avatar et Terminator Renaissance assure son statut de future star. On retrouve avec un grand plaisir la sauvage Michelle Rodriguez, Zoe Saldana (Angles d’attaque) qui joue le rôle de la belle Neytiri et Stephen Lang (Public ennemies) dans le rôle du méchant de service.

James Cameron a réussi à nous transporter et à nous immerger dans ce monde où la nature est au centre de tout. Avatar est un hymne à la tolérance, à l’humanité et à l’écologie.

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James Cameron 2009

Le réalisateur de Titanic et Avatar

© Ewen Roberts

Fiche Technique

Genre : Science fiction, Aventure

Nationalité : Américaine

Réalisation : James Cameron

Casting : Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver, Stephen Lang, Michelle Rodriguez, Giovanni Ribisi, Joel Moore, Wes Studi, CCH Pounder, Laz Alonso, Dileep Rao, Peter Mensah, Matt Gerald, Scott Lawrence, Sean Moran, Julene Renee, Woody Schultz, Camille Keenan, Jacob Tomuri, Peter Dillon, Kelson Henderson, Sean Patrick Murphy, James Pitt, Kevin Dorman, Dean Knowsley, Andrew Emilio DeCesare, Leandro Di Salvo, Luke Hawker, Logan Pithyou, Daniel Rathbon, Grant Roa, David Van Horn, Nikie Zambo, Nick Miller, Christian Di Salvo, Amy Clover, Jason Whyte, Kelly Kilgour, Jahnel Curfman et Lisa Roumain

Durée : 161 min

Année de production : 2009

Attachés de presse : Alexis Rubinowicz et Emilie Gruyelle

Date de sortie : 16 décembre 2009

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