I love cinema

Accueil du site > Critiques & Films > Le héros de la famille de Thierry Klifa (2006)

Le héros de la famille de Thierry Klifa (2006)

mercredi 20 décembre 2006, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : Site officiel du héros de la famille

Synopsis

À Nice, le temps d’un héritage dont l’enjeu est le "Perroquet bleu", un cabaret aux nuits magiques, les membres d’une famille éclatée se retrouvent malgré eux. C’est l’heure des explications, des règlements de compte, des aveux, des alliances insolites, des tiroirs secrets que l’on ouvre sans savoir qu’on va y trouver un peu de son histoire... Dans cet univers, glamour et mystérieux, d’apparences et de portes dérobées, où il est parfois plus facile de s’inventer un personnage que d’assumer ce que l’on est, connaît-on vraiment ses parents, ses anciennes amours, ses enfants, ses amis ?

Avis d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Comment ne pas chanter les louanges d’un film choral aux mélodies envoûtantes ?

Noël approche et Le Héros de la famille flirte joyeusement avec une "physique cantique" qui nous réconcilierait avec les professeurs de chants dévoués qui tentaient de nous soutirer quelques notes entre deux cours principaux. À cette composition, n’oublions pas d’ajouter moult bis aux acteurs qui prennent possession de la scène du grand écran, qui, tel une page blanche, les invite à écrire l’histoire de leur plus belle plume. C’est cette connivence, cette alchimie, qui, lorsqu’elle fonctionne donne de grands films. Le Héros de la famille confirme la beauté fatale de grandes actrices mythiques comme Catherine Deneuve et Emmanuelle Béart. Toutes deux poussent la chansonnette (Deneuve au générique de fin) sensuellement et enivrent nos sens de leur voix suaves enfumées. Thierry Klifa confirme un goût exquis de l’assemblage en nous présentant un duo de belles mères inédit : Miou Miou et Deneuve. La gent masculine n’est pas en reste avec une sensibilité rare chez Gérard Lanvin, éloigné pour une fois de ses rôles trop réducteurs de râleur Bacrien. L’on appréciera les allers et venues angéliques de Grabriel (l’inénarrable Claude Brasseur en grande zoa), père spirituel du Perroquet Bleu, qui, désireux de laisser ses héritiers prendre leur envol vers la liberté artistique, tire sa révérence pour l’amour de l’art et des joyeux souvenirs.

Cependant, il convient encore plus de tirer notre chapeau à deux jeunes acteurs de talent, encore trop rares au cinéma. J’ai nommé Géraldine Pailhas et Michaël Cohen qui de leurs grands yeux noirs percent la lumière du grand cabaret de Thierry Klifa pour offrir une superbe prestation forte de naturel appliqué et juste.

Le Héros de la famille n’attend plus que vos tendres applaudissements, vous, Public, avertis que vous êtes de l’excellente bûche de Noël que constitue ce cadeau 24 images secondes.

Avis de Thibault

Thibault Lebert

Après le succès de son premier film Une vie à t’attendre où Patrick Bruel était tiraillé entre Nathalie Baye et Géraldine Pailhas, le réalisateur (et ancien critique pour Studio) Thierry Klifa revient avec Le héros de la famille, une histoire de testament, de secrets de famille avec pour seul lieu un cabaret à Nice : Le Perroquet Bleu. Il retrouve son co-scénariste Christopher Thompson, grand spécialiste des films sur la famille et de l’écriture à quatre mains avec des succès tels que La bûche et Fauteuils d’orchestre (en collaboration avec sa mère Danièle). Ensemble, ils réussissent à faire de cette histoire un long-métrage construit qui mélange la comédie et le drame, le rire et l’émotion. Le réalisateur a réussi à former un casting composé de grandes stars, second rôles et révélations. Gérard Lanvin (séduisant à faire craquer les femmes) y incarne le père de famille : Nicky. Miou Miou (enivrante comme du bon vin) et Catherine Deneuve (royale et mystérieuse) se sont partagés les faveurs de cet homme.
Emmanuelle Béart (sensuelle à tomber) chante au cabaret que dirigeait Gabriel joué par le charmant Claude Brasseur. Toutes les scènes où Gabriel se travestit en Gabrielle ne devaient surtout pas être risibleset le comédien parvient à faire passer le trouble puis petit à petit l’émotion naît. Valérie Lemercier joue aussi sur les deux tableaux. D’une part, elle est hilarante en meneuse de revue dont les danseuses ne doivent pas prendre un seul gramme, mais aussi sensuelle lorsqu’elle monte sur le trapèze afin de faire son numéro.
Quel plaisir de retrouver Claire Maurier (la mère de Léaud dans Les 400 coups mais aussi celle de Bacri, Jaoui et Yordanoff dans Un air de famillle). Elle véhicule beaucoup de nostalgie avec son personnage, Colette, qui tient le vestiaire du cabaret.
Gilles Lellouche fait une apparition brève mais réussie. L’une des révélations du film Douches Froides, Pierre Perrier arrive à intégrer avec facilité et naturel cette famille d’acteurs. On peut en dire autant de Pierrick Lilliu, finaliste de La Nouvelle Star qui fait ses débuts dans le milieu du 7ème art. Il est d’un naturel incroyable et ne cherche pas à surjouer devant Catherine Deneuve.

Mais les vrais héros de la famille sont Géraldine Pailhas et Michaël Cohen, déjà à l’affiche du premier long de Thierry Klifa. Ils ont tous les deux de beaux personnages à défendre. L’une est la mal aimé de la famille et cherche à s’en détacher - elle se sent mal à l’aise, pas à sa place entre toutes ces danseuses du Perroquet Bleu - et l’autre qui a vécu contre son père va s’en rapprocher. Le fait que Nino retrouve ses kilos à manger des pots de Nutella rend le personnage humain et attachant. Il accepte après avoir fait un régime ce qu’il est physiquement.
La musique de David Moreau joue un rôle important. Emmanuelle Béart et Catherine Deneuve qui avaient déjà poussé la chansonnette dans 8 femmes reprennent du service, cabaret oblige. Mais Géraldine Pailhas interprète une chanson adaptée par Carla Bruni : La Rose. Elle dégage beaucoup d’émotions jouant sur la fragilité du personnage de Marianne.

Dans la famille Bensalem, je voudrais le père, les deux mères, le fils, la fille, le parrain et la marraine. Bonne Pioche . Famille reconstituée ou presque.

Avis de Cécilia

Le héros de la famille est un long-métrage profondément humain : cette histoire familiale est très touchante. Chaque membre a été fragilisé et vit avec sa blessure comme il peut. La distribution rend le scénario écrit avec coeur encore plus émouvant. Chaque acteur rend son personnage très crédible. Le casting a pris plaisir à tourner et ça se sent.

Quand à la musique, que dire ? Emmanuelle Béart est vibrante de beauté.

À voir absolument !

Le saviez-vous ?

Pascal Elbé joue dans le film mais a été coupé au montage. Peut-être sera t’il dans les bonus du DVD ?

Fiche Technique

Genre : Comédie Dramatique

Nationalité : Française

Réalisation : Thierry Klifa

Casting : Gérard Lanvin, Catherine Deneuve, Emmanuelle Béart, Miou-Miou, Michaël Cohen, Géraldine Pailhas, Claude Brasseur, Valérie Lemercier, Pierrick Lilliu, Gilles Lellouche, Claire Maurier, Pierre Perrier, Lorenzo Balducci, Grégoire Oestermann, Eléonore Gosset, Jean-Noël Brouté et Evelyne Buyle

Durée : 100 minutes

Année de production : 2006

Date de sortie : 20 Décembre 2006

Répondre à cet article



photos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquesphotos critiquephotos critique
Cliquez sur les affiches pour les photos & critiques