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L’île aux trésors d’Alain Berbérian

lundi 22 janvier 2007, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : Site officiel de l’’île aux trésors

l'île aux tresors treasure island barberian stevenson L’île aux trésors est une libre adaptation du roman éponyme, classique de la littérature écossaise, écrit par Robert Louis Stevenson entre 1881 et 1882. Les scénaristes du film, en collaboration avec le réalisateur Alain Berbérian, ont écrit une nouvelle version de l’histoire de ce pirate en quête d’un mystérieux trésor, qui mêle le style très anglais de cette aventure à un parler très français. Tenant à faire une comédie d’aventure familiale, le réalisateur à tout de même mis en exergue des thèmes aussi variés que l’homosexualité, le cannibalisme ou encore le cynisme des personnages.

Synopsis

Un trésor enfoui sur un îlot des Antilles. Un pirate sans jambe droite, sans bateau, traitre et sanguinaire et sans la carte du trésor. Une baronne flambeuse, sans scrupules, mante religieuse, sans le sou, mais avec un bateau. Un jeune homme sans peur et sans cervelle, mais avec la carte du trésor gravée quelque part dans sa mémoire défaillante. Un médecin boit-sans-soif, spécialiste providentiel des mémoires défaillantes et autres amnésies atypiques... C’est cette équipe de rêve qui lève l’ancre un matin de l’an de grâce mille sept cents et quelques, direction l’île au Trésor et ses criques de sable rose.

L’avis d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

L’idée fut bonne mais le résultat ennuyeux. Berbérian nous barbe et rien d’autres avec cette adaptation ambitieuse saupoudrée de quelques ingrédients barbares à la recette originale de Stevenson. Qu’importe, il appartient au réalisateur de nous divertir en son âme et conscience. Mais de là à piller à droite à gauche pour un film ne tenant que sur une jambe de bois, c’est à s’en ronger les moignons sur son siège de cinéma déjà rouge sang.

Les gros plans sur la poitrine d’Alice Taglioni semblent devoir faire office de distraction et pour nous et pour ses compères courtisans mais de là à les accomoder avec les plus beaux effets spéciaux du film (ralentis, zoom cascadés avec woosh-woosh à outrance) pour ensuite mener vers un regard de menthe religieuse prédatrice des mâles en chaleur, il y a des limites à la tolérance qui nous gonflent les tétons d’énervement.

Gérard Jugnot n’est que très peu de fois crédible en tortionnaire unijambiste et son jeu fait l’équilibre entre une voix de topinambour castré à la Félix dans Le Père Noël est une ordure et quelques moments de méchanceté sur-jouée au détour d’un jet de couteau dans le dos de ces ennemis.

Comme si tout l’équipage avait crié à l’unisson "Au sabordage" des les premiers coups de manivelle, nous assistons au coulage d’un budget conséquent et à la pire râterie de piraterie de films de piraterie ! C’est sûr les pirates rient.

L’avis de Thibault

Thibault Lebert

Après avoir donné sa vision de la Corse avec Christian Clavier selon Pétillon, Alain Berbérian, roi de la comédie, (La cité de la peur, Paparazzi, Le boulet ) signe une adaptation très libre du roman de Stevenson avec un autre membre du Splendid : Gérard Jugnot. On pense alors que la France surfe sur le phénomène Pirates des Caraïbes et que le film en est une pâle copie. À tord, l’île aux trésors a bien sa personnalité. C’est une comédie avec ses décors, ses costumes, ses personnages et son humour (noir). Dans tous les comédiens français, il n’y a que l’ex-bronzé qui puisse interpréter le pirate John Silver. Gérard Jugnot a le physique et le talent pour en faire un aventurier sanguinaire à la recherche du trésor et du médecin qui lui a coupé la jambe au lieu du bras afin qu’il puisse se venger. Il retrouve son ami Jean Paul Rouve (Trafic d’influence, Monsieur Batignole et Boudu) qui interprète un médecin toujours indispensable sur un navire. Parfois lucide, souvent imbibé de rhum, la composition de l’ex-Robin des Bois est exceptionnelle. L’alcool respire dans son corps sans que cela ne se voit. On ne part pas au bout du monde sans une femme. C’est Alice Taglioni qui tient ce rôle. Elle prête le navire afin d’aller chercher et d’empocher tout le trésor sans même le partager. Le jeune Vincent Rottiers incarne Jim Hawkins qui a le souvenir de la carte gravé dans sa tête mais que des multiples trous de mémoire lui font oublier. gerard jugnot jean paul rouve alice taglioni ile aux tresors

Pour compléter l’équipage, on retrouve deux grands seconds rôles : Didier Flamand et François Leventhal. Amour, amitié, trahison sont les thèmes de cette aventure pleine de rebondissements. Qui a signé un voyage sans retour ? Le trésor est-il celui que l’on croit ?

Fiche technique

Genre : Comédie d’aventure

Nationalité : Française, Britannique, Hongroise

Réalisation : Alain Berbérian

Casting : Gérard Jugnot, Alice Taglioni, Jean-Paul Rouve, Vincent Rottiers, François Levantal et Didier Flamand

Durée : 100 minutes

Année de production : 2006

Date de sortie : 31 janvier 2007

N° de visa : 113 816

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