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Odette Toulemonde d’Eric-Emmanuel Schmitt

mercredi 7 février 2007, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : Photos de Catherine Frot & Albert Dupontel

Synopsis

odette toulemonde Eric-Emmanuel Schmitt Catherine Frot Albert Dupontel Odette Toulemonde n’a objectivement rien pour être heureuse mais l’est. Balthazar Balsan a tout pour être heureux mais ne l’est pas. Odette, la quarantaine maladroite, entre un fils coiffeur savoureux, une fille engluée dans sa puberté, travaille le jour au rayon cosmétiques d’un grand magasin et coud le soir des plumes sur des costumes de revues parisiennes. Elle rêve de remercier Balthazar Balsan, son auteur préféré, à qui - pense-t-elle- elle doit son optimisme. L’écrivain parisien, riche et séducteur, va débarquer dans sa vie de façon inattendue. Récit de la rencontre comique et fantasque de deux naufragés atypiques que tout sépare...

L’avis d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

On se lève tous pour O dette, O dette !

Voilà ce que nous aimerions chantonner en se délectant de cette comédie à la crème au chocolat avec l’irrésistible envie d’en garder une lichette au coin des lèvres pour les jours sans.

Comme un bon chef après les fêtes, Eric-Emmanuel Schmitt cuisine son spectateur à la légère, usant d’un savoureux mélange de crème mièvre fouettée à la piquante réalité. Il termine par un délicieux dessert fruité en saupoudrant les images de chansons de Joséphine Baker chorégraphiées à nous en donner la banane, et pour longtemps.

Les acteurs sont au service d’une histoire aromatisée au kitch assumé et utile dont la recette et les trouvailles de mise en scène déclenchent moult fous rires communicatifs. Comme dans l’écriture originale, Odette est ce Messie qui tombe et se relève au service de l’autre et de l’espérance d’un monde meilleur. L’on en viendrait presque à prier le p’tit Jésus pour que la passion du triste soit encore plus joyeuse. Odette fait le voeu pieu de sauver Balthazar, pêcheur endiablé perdu par ses instincts de conquête féminine tant dans ses livres que dans ses draps.
La touilleuse en chef de cette marre-melade n’est autre que Catherine Frot, délicieuse dilettante à la ligne affolante. Sa grâce et son toucher font de ses paroles un onctueux sirop coulant comme de l’érable et ne pouvait que faire fondre un Albert Dupontel, malheureux et amoureusement mielleux à souhait.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron et Eric-Emmanuel Schmitt a eu raison de vouloir pétrir son propre pain avec sa propre pâte romanesque. Son scénario est cuit à point pour velouter l’écran de son léger fumé. Le cinéma s’offre un nouveau chef à la baguette ! Ajoutez-y un zest de Joséphine Baker, vous ne vous passerez plus de ce boulanger.

Courez vite, ce weekend, ne prenez pas le risque de vous faire sucrer ce délice pelliculé. Détacher vos enfants de la barbe à Papa et entraînez toute la famille et les po-potes goûter à la cuisine Schmitt. Car Odette c’est tout le monde et tout le monde est Odette.

L’avis de Thibault

Thibault Lebert

Après avoir écrit des romans à succès tel que Oscar et la dame rose, L’évangile selon Pilate et La part de l’autre, Eric-Emmanuel Schmitt passe à la réalisation de son premier long métrage [1], une fable sur le bonheur. Il y conte l’histoire d’une femme, qui a tout pour se suicider mais qui par la lecture de son auteur préféré, trouve toujours le moyen de rire et de profiter de la vie : même la plus minable. De l’autre côté, Eric-Emmanuel Schmitt, euh pardon Balthazar Balzan a tout pour être heureux mais ne l’est pas. Il décide de partir chez Odette afin de retrouver goût à la vie.

Catherine Frot est rayonnante. Sans être ridicule, elle parvient à mêler émotions et légère folie. Entre Amélie Poulain et Mary Poppins, elle illumine le film de son charme unique. De plus la musique de Joséphine Baker apporte un parfum d’exotisme dans cette vie si monotone. odette toulemonde Eric-Emmanuel Schmitt Catherine Frot Albert Dupontel

Albert Dupontel (grand oublié des Césars 2007) est très convaincant. On a vraiment l’impression de voir le double d’Eric-Emmanuel Schmitt s’animer dans le corps de Dupontel. Nos deux héros forment un couple inédit au cinéma.

Les acteurs belges Fabrice Murgia et Nina Drecq interprètent les enfants d’Odette. Il s’agit de leur premier film, mais certainement pas le dernier puisqu’ils dégagent beaucoup de sincérité.

Jacques Weber et Alain Doutey apparaissent le temps de faire un clin d’œil.

Eric-Emmanuel Schmitt nous livre dans sa fable une mise en scène sobre. On ne comprend pas toujours la métaphore filée du pseudo Jésus qui naît pour mourir et ressusciter cependant.

L’auteur arrive tout de même à séduire le spectateur avec sa comédie romantique.

Fiche technique

Genre : Comédie

Nationalité : Française, Belge

Réalisation : Eric-Emmanuel Schmitt

Casting : Catherine Frot, Albert Dupontel, Jacques Weber, Fabrice Murgia, Nina Drecq, Camille Japy et Alain Doutey.

Durée : 104 minutes

Année de production : 2006

Date de sortie : 07 Février 2007

N° de visa : 114682

Notes

[1] autobiographique ???

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