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Spider-Man 3 de Sam Raimi

mardi 1er mai 2007, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : Site officiel de Spider Man 3

Spider Man est né en 1962 sous la plume créative de Stan Lee et Steve Ditko pour le 15e et dernier numéro d’Amazing fantasy, un magazine édité par Marvel Comics. Malgré ce contretemps, le super héros aura son propre comic book dès 1963 : The amazing Spider Man. La première version française voit le jour en 1969 dans Fantask. L’homme araignée est sans doute le héros le plus populaire de l’écurie Marvel.

Synopsis

spider-man 3 poster affiche Tobey Maguire Sam Raimi À priori, tout roule pour Peter Parker alias Spider-Man. Toujours aussi amoureux de Mary Jane de qui il partage la vie ainsi que le secret de sa double identité, il réussit brillement ses études scientifiques le jour et sauve le monde - en tout cas New York - la nuit. Seule ombre au tableau : Harry Osborne, son meilleur ami, continue à réclamer vengeance pour la mort de son père.

Une nuit, une météorite d’où sort une substance extraterrestre noire étrange s’abat sur terre. Dès cet instant, tout commence à bugger sévère.

L’avis d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Pff ! Pfff ! woosh woosh ! Enfin un Spider-man qui vaut le détour après 2 précédents tours de chauffe. Sam Raimi nous offre un épisode rythmé, efficace et aux effets spéciaux dignes de la saga Matrix. Fini l’impression d’être dans un jeu vidéo à chaque cascade et envolée de l’Homme araignée. Les combats sont incroyables de fluidité et d’intensité. Dieu merci le bouffon vert prend de l’épaisseur et s’enhardit d’une consistance qui manquait à son père, ridicule Goblin dans le premier Spider-Man. Enfin, le dédoublement de personnalité (éculé et archi-mâché au cinéma, cf Superman III) est un des moments forts tintés de suspense et d’humour notamment lorsque Spidey court les gonzes à l’aise.

Cependant, il convient de garder un petit peu de venin pour critiquer le jeu inégale de l’insipide Tobey Maguire et l’insistance du scénario sur le modèle américain de la société idéale. Tout ceci est garanti par les gros plans insistants sur la bannière étoilée et le déversement de petites morales de rédemption "chrétiennisantes". Ces passages sont insupportables, mielleux et inutiles car loin de la BD. Photos de Tobey Maguire © spiderman 3 parisSam Raimi soutient l’héroïsme individuel légendaire comme une pierre angulaire de la nation américaine, terre des self-made men et de liberté. Il glorifie une Amérique applaudissant en direct les exploits et malheurs télévisés de Spidey et incite finalement toutes les "couch-potatoes" [1] à continuer dans le même sens. L’Amérique ce n’est pas ça.

Spider-man 3 constitue le premier gros blockbuster de l’année et semble se diriger vers un succès Venoménal. C’est du tout cuit mérité malgré toutes les réserves qu’il convient d’opposer à ce matraquage en forme de jubilé de morale pro George Bush et chrétienne.

L’avis de Thibault

Thibault Lebert

Spider-man 3 réussit le pari risqué de conclure en beauté la saga.

Ce troisième volet de Spider-Man est plus impressionnant, plus passionnant mais aussi plus sombre que les deux précédents. Sam Raimi nous livre un film plus adulte qui se veut plus noir et tragique. En effet, ce n’est pas un mais quatre ennemis que Spider-Man devra affronter.
L’Homme-Sable qui va réveiller en Peter des souvenirs douloureux mais qui lui permettront également de connaître enfin la vérité sur le meurtre de son oncle pour mieux en faire son deuil.
Le Bouffon Vert Junior qui fera tout pour venger la mort de son père dont il attribue le décès à Peter.
Une substance extraterrestre qui s’infiltrera dans les pores de la peau du héros pour laisser entrevoir son côté obscur. Il devient violent et agressif sous l’effet du symbiote extraterrestre et cela va amplifier la dégradation de sa relation avec Mary Jane. Enfin Venom, photographe amateur qui deviendra malgré lui, un "spider-man noir" aux dents acérées et bien tranchantes !

Les effets spéciaux sont à couper le souffle y compris la naissance de Sandman, qui en même temps touche et effraye, baignant dans une magnifique musique illustrant ces deux émotions à la fois. Derrière cette myriade d’effets fracassants, il y à des thèmes savamment utilisés et maîtrisés : la vengeance qui s’immisce comme une gangrène dans le coeur des hommes, le pardon, la rédemption. Le thème de la personnalité "noire" façon Docteur Jekyll et Mr Hyde, ou côté obscur, n’est pas nouveau, mais on ne l’avait pas encore vu chez Spider-man. Et L’araignée qui se la joue façon "cool et frimeur" est assez jouissif laisse deviner un Tobey Maguire qui a pris du plaisir à s’éclater dans son numéro de danseur.

James Franco a su s’imprégner de son personnage et excelle. C’est une révélation. Topher Grace est impeccable dans la peau du "ravagé" Venom. La naissance spectaculaire de Venom est un régal, un réel moment d’anthologie. Enfin, Thomas Haden Church a su se mettre dans la peau du tragique et mélancolique homme de sable.

Parcours initiatique d’un jeune garçon qui doit apprendre à faire passer celle qu’il aime avant lui, maîtriser ses désirs de gloire et de célébrité, se purifier de sa haine et de son désir de vengeance (la thématique religieuse est brillante et la scène de l’Eglise comme de nombreuses autres scènes du film est anthologique) .. accepter la mort de son oncle..

Le dernier volet de la trilogie Spider-man est une conclusion magistrale. L’Histoire des personnages courant à travers cette trilogie est parfaite et ne mérite pas un quatrième opus qui déstabiliserait l’ensemble surtout s’il n’est réalisé qu’à des fins commerciales.
- Lire notre précédent éditorial sur la saga Spider-man

- Dossier : Les symboliques de Spiderman

L’avis de Cécilia

Le scénario de Spider-Man 3 est classique, convenu, conventionnel, trop calibré. Il raconte l’histoire du super héros mis en échec par des ennemis aux puissants pouvoirs et troublé par ses démons intérieurs. Il se retrouve alors devant un choix crucial. Mais, c’est pour cette raison que le public aime les héros, n’est-ce pas ? Ils sont aussi vulnérables que le commun des mortels. La réalisation provoque quelques comiques de répétitions et de situations. Par exemple, l’accent français est tourné en ridicule - ce qui devient une habitude pénible des récents blockbusters américains. Malgré ces quelques scènes vaguement sympathiques et une introduction plutôt intelligente qui résume les deux premiers opus, l’ensemble du film est misogyne et nationaliste (circonstances de l’apparition du drapeau américain, la référence au 11 septembre 2001). En un mot primaire. Certains l’expliqueront par un hommage au comic book originel - mais une adaptation est censée . . . adapter - ou à l’habitude humoristique toujours très second degré de Sam Raimi, habituellement caustique et virulent. Certes, il est possible que ce soit le cas. Globalement, spider man 3 est étriqué et manque cruellement d’envergure. Par ailleurs, le long-métrage est trop politiquement correct. Il est évidemment entendu que ce type de films grand public doit plaire au plus grand nombre et est donc un peu lisse. Mais, cela devient écoeurant d’en arriver à ce point de bons sentiments. Parce que "y’en a marre !!!" Ben, oui !!! La vengeance est peut-être moralement condamnable mais elle soulage. Photo Kirsten Dunst © Spider-man 2 3 Paris 2007

Par ailleurs, Tobey Maguire n’a physiquement pas la carrure d’un super héros. Certes, Peter Parker est un jeune homme malingre loin du beau gosse. Mais, certains passages dont celui où il se prend pour un séducteur tiennent du ridicule de haut vol. La gentille M.J., Kirsten Dunst, est ... gentille. On pourrait dire d’elle que c’est une brave fille. La ressemblance de Venom à Alien (fait exprès ?) est flagrante. En parlant de similitude, l’on remarquera un quasi copier-coller d’une scène de Jurasick Park de Steven Spielberg (1993) adapté du roman éponyme de Michael Crichton (1990).

Le saviez-vous ?

L’Homme-Sable apparaît en 1963 dans le numéro 4 de The amazing spider man. C’est un ennemi récurrent de Spider Man.

On aperçoit Gwen Stacy dès décembre 1965 dans le numéro 31 de The amazing spider man. La jeune femme est une camarade de classe de Peter Parker. Elle est amoureuse du héros.

Un némésis est un double maléfique d’un héros. Il possède les mêmes pouvoirs mais les utilise pour faire le mal. Venom, un des vilains-méchants-pas-beaux de comics les plus connus, est celui de Spider-Man. Venom arrive dans les années 80 dans le numéro 298 de la bande dessinée.

En 2002, le premier opus de la trilogie réalisée par Sam Raimi arrive à la 11e place des films les plus vus. Il a réalisé 806 millions $ de recettes. Les deux premiers films ont rapporté 1,6 milliard en tout.

Fiche Technique

Ce film fait partie de la saga Spider-Man réalisée par Sam Raimi : Spider-Man (2002) et Spider-Man 2 (2004)

Titre original : Spider Man 3

Genre : Action, Fantastique

Nationalité : Américaine

Réalisation : Sam Raimi

Scénario : Sam Raimi, Ivan Raimi et Alvin Sargent sur une histoire de Sam et Ivan Raimi

Interprètes : Tobey Maguire, Kirsten Dunst, James Franco, Thomas Haden Chruch, Topher Grace, Bryce Dallas Howard, James Cromwell, Rosemary Harris et J. K. Simmons

Date de sortie française : 01 mai 2007

Date de sortie américaine et canadienne : 04 mai 2007

Durée : 139 minutes

Année de production : 2007

Directeur de la photographie : Bill Popu

Décors : Neil Spisak et J. Michael Riva

Montage : Bob Murawski

Musique originale : Danny Elfman et Christopher Young

Superviseur des effets visuels : Scott Stokdyk

Effets spéciaux visuels : Georges Stevens

Costumes : James Acheson et Shownee Smith

Budget : 250 millions $

N° de visa : 116 680

Distributeur : Gaumont Columbia Tristar Films

Adapté de l’œuvre de Stan Lee et Steve Ditko

Notes

[1] pommes-de-terre de canapé

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