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Astérix aux Jeux Olympiques de Thomas Langmann et Frédéric Forestier

mercredi 30 janvier 2008, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : Photos de Depardieu, Alain Delon, Poelvoorde & Cornillac

Un film de Frédéric Forestier et Thomas Langmann

Synopsis

affiche asterix aux jeux olympiques olympic games poster Asterix et Obelix, dans de nouvelles aventures où ils devront participer aux Jeux Olympiques pour permettre au jeune Gaulois, Alafolix de gagner et d’épouser la Princesse Irina. Il lui faudra lutter contre le terrible Brutus, prêt à tous les stratagèmes, pour lui aussi gagner les honneurs, la belle Irina et se débarrasser de son père : Jules César.


Asterix_aux_jeux_olympiques
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La critique d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Si le cinéma français rêve de reconquérir la Gaule, il va falloir s’employer à faire des films beaucoup plus bandants et apprendre à respecter le spectateur qui ne réclame pas d’arguments de vente budgétaires mais de bonne images.

Où sont passés les 78 millions d’euros ? Dans l’histoire ? Impossible ou je me suis endormi. Où sont passées les blagues drôles ? Dans les dialogues ? Impossible ou je n’ai plus d’humour et les enfants de la salle étaient sourds. Où sont passés les jeux olympiques qui devaient être la fierté du grand stade construit pour l’occasion ? Dans les paquets bonus ? Tant pis, je n’achèterai jamais le DVD. Où sont passés les réalisateurs ? En train de ranger le matériel pendant que la caméra tournait ou bien en train de gérer les problèmes d’ego d’un casting démesuré, irréfléchi, m’as-tu-vu et inutile car trop grandiose dans son hors-sujet total.

Delon est ok, Poelvoorde est toqué, Depardieu minimaliste, Cornillac bien breton et si le reste des VIP fait tâche ce ne sera pas la faute à Rousseau mais celle d’un producteur apprenti réalisateur complètement illuminé et aveuglé par son désir de magnificence capricieuse animée par un complexe d’infériorité bien connu : faire mieux que le précédent. Le film d’Alain Chabat avait certes presque remisé Astérix et Obélix au rebut mais la touche finale était fine, drôle et inscrite dans un univers personnel et apprécié du public. La scène finale où l’on voit plus de sportifs connus que pendant tous les épreuves des jeux Olympiques est un parfait exemple de la pâle copie. Au lieu de faire un banquet, il a fallu banquer. Cela nous rappelle Les bronzés 3, une pure catastrophe du même acabit. « Et pourquoi y’a que nous qui paye ? » dirait Josiane Balasko et j’adresse la question aux pilleurs de budgets du cinéma français, incapables de laisser la place à des projets tout aussi ambitieux mais moins onéreux. Les jeunes réalisateurs frappent à la porte. Ami entends-tu ? .

Ce troisième Asterix se sera pas aimé à la folix, voire pas du tout ! Souhaitons bonne chance au prochain réalisateur qui osera s’attaquer à ce monument de la bande dessinée mais Astérix et périls !

Ils ont dit

"J’ai eu le sentiment que c’était une aberration de me proposer ce rôle là" Clovis Cornillac à l’avant première d’Asterix, Paris (itélé 14 janvier 2008)

"Je lui dois beaucoup à Thomas Langmann car c’est lui qui a poussé son père [Claude Berri] à envisager un film sur Astérix, qu’il ne connaissait pas." Albert Uderzo, RTL, 18/1/2008

- "Je l’ai fait pour ces deux amours qui sont à moi [mes fils] et je suis content d’avoir fair un film qui leur plaît" Thomas Langmann (TF1 50 min inside, 19 janv 2008)

"J’ai eu quelques problèmes avec Poelvoorde qui sortait des mots un peu crus [en jouant Brutus]" Albert Uderzo, RTL, 18/1/2008
Uderzo a juste veillé à ce que ce soit rectifié sur le tournage car ses personnages ne sont jamais vulgaires.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

On connait la chanson. Cela va faire 3 fois qu’on nous la chante. Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non ! Un petit village d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur. Pour Astérix aux jeux olympiques, Pierre Tchernia reprend son rôle de narrateur.

Clovis Cornillac remplace Christian Clavier dans le rôle du petit gaulois. L’acteur apporte un plus en travaillant sur la gestuelle du personnage mais son rôle est bien fade. Gérard Depardieu nous livre un Obélix plus poète. Il est émouvant en reprenant le temps d’une séquence son rôle de Cyrano de Bergerac face à Stéphane Rousseau.
Alain Delon est incroyable en César. Il s’auto-parodie avec une grande auto-dérision. Sa première scène est culte, avec en fond musical Le clan des Siciliens. Les passionnés de cinéma seront comblés. C’est la trouvaille du film. Quant à Benoit Poelvoorde en Brutus, il fait un véritable show bien délirant, mais on le voit trop, ce qui fait que nos héros Astérix et Obélix se retrouvent, comme dans l’Astérix et Cléopâtre de Chabat, en retrait.

On regrettera que les habitants du village gaulois ne soient que des figurants. Eric Thomas dans le rôle d’Abraracourcix n’a qu’une réplique à défendre de même qu’Agecanonix incarné à l’écran par Sim. Où sont les batailles de poissons pas frais entre le forgeron et le poissonnier qui font le succès d’Astérix ?
Franck Dubosc interprète Assurancetourix, le barde. Celui-ci qui ne chante pas faux, ne peut pas montrer l’étendu de son talent. Il n’apparaît pas assez tout comme le regretté Jean-Pierre Cassel en Panoramix. On ne les voit presque jamais. Ils sont juste laissés pour compte.

Ce ne sont pas les deux seuls. José Garçia alias Couverdepu sssss essaye tant bien que mal de faire rire sans pour autant y arriver. Elie Semoun a lui aussi un rôle trop court qui ne lui permet pas de se lâcher complètement dans son rôle du juge Beta. Vanessa Hesler n’est absolument pas crédible. C’est l’atout charme du film comme l’était Laetitia Casta ou Monica Bellucci. Elle n’a qu’a retourner faire "Ouh Ouh" dans la publicité Alice.

En revanche, l’acteur allemand Michael Bully Herbig, dans un rôle entièrement muet fait rire par ses expressions du visage. Stéphane Rousseau en Gaulois amoureux n’apporte pas d’humour mais son personnage naïf reste tout de même sympathique. Le rôle du jeune con romantique est difficile car il n’est pas très gratifiant mais nécessaire à l’intrigue.

Aline Bonetto, la chef décoratrice de Jean Pierre Jeunet, a fait un travail impressionnant. Elle a reconstitué le village gaulois tel qu’Albert Uderzo l’a dessiné dans la bande dessinée d’Astérix, avec la poissonnerie d’Ordralphabétix, l’atelier de Cétautomatix et la hutte d’Assurancetourix.

Mais aussi, elle a reconstruit un stade tout droit sorti de Ben Hur où Michael Schumacher et Jean Todt jouent les guests stars. L’idée de donner le rôle du pilote de char de Ferrarix est une bonne idée. L’arrêt aux stands est d’ailleurs un morceau d’anthologie.

La scène finale consacrée à l’apparition des "people" dont Amélie Mauresmo est d’une rare pauvreté, elle ne sert malheureusement à rien. L’arrivée de Jamel Debbouze n’a rien à voir avec le reste du film, ça tombe à plat. Zinedine Zidane est pathétique de même que Tony Parker. L’ambiance musicale se situe entre le R n’ B et le Rap avec des "ouaich ouaich cousin" et des "ça fait plaisir". On se croirait dans la cour d’une cité à trappes et non pas à Olympie.

On retrouve quelques anachronismes qui déclenchent des sourires dont les chansons "Besoin de rien, envie de toi", "Fais comme l’oiseau", "L’Amérique", "Capri c’est fini", "Laisse moi kiffer" et "Que je t’aime". Le réalisateur fait des références à Star Wars, La soupe aux choux en passant par L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux et Camping.

Alexandre Astier (Comme t’y est belle), Arsène Mosca (99 frs), Dany Brillant (Changement d’adresse), Jean Pierre Castaldi (Astérix et Obélix contre César), Vincent Moscato (36, quai des Orfèvres), Francis Lalanne, Nathan Jones (Troie), Jérôme Le Banner (Scorpion), Stéphane de Groodt, Eric Thomas (Les parrains), Dorothée Jemma (Grosse Fatigue), Bouli Lanners (Un long dimanche de fiançailles) complètent le casting pharaonix.

Ceci dit, le troisième film des aventures d’Astérix reste un bon divertissement.

A lire sur ilovecinema.fr

- L’anecdote "Ave moi" dans la bande annonce de Astérix aux Jeux Olympiques

- Le grand eduQuiz Astérix : soyez le plus fort

Le saviez-vous ?

- Thomas Langman, le producteur et co-réalisateur du film, n’est autre que le fils de Claude Berri, le producteur du premier opus de la saga Astérix.

- La princesse Irina est interprétée par Vanessa Hessler, l’égérie de la publicité Alice. Ouh ouh !

- Le film comble nombre de ses lacunes par des références au cinéma et la chanson.
A Star Wars et sa course de pods, son sabre laser et la coiffure d’Irina digne de celles de la princesse Amidala.
A Cyrano de Bergerac à travers le personnage d’Obelix joué aussi par Gérard Depardieu
A Ben Hur pour sa course de chars.
A Johnny Haliday avec la chanson "Que je t’aime".

Fiche artistique

Gérard Depardieu : Obélix

Alain Delon : Jules César

Clovis Cornillac : Astérix

Benoit Poelvoorde : Brutus

Stéphane Rousseau : Alafolix

Vanessa Hessler : Princesse Irina

Jérôme Le Banner : Cornedurus

José Garcia : Couverdepus

Franck Dubosc : Assurancetourix

Jean-Pierre Cassel : Panoramix

Alexandre Astier : Malosinus

Michaël Herbig : Pasunmotdeplus

Santiago Segura : Docteurmabus

Fiche technique

Producteur : Thomas Langmann

Producteurs exécutif : Jean Lou Monthieux

Sortie en Gaule : le 30 janvier 2008

Site web officiel : ici

Astérix en los Juegos Olímpicos/ Asterix na olimpiadzie / Asterix alle Olimpiadi / Asterix a olympijské hry / Asterix At The Olympic Games

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