dimanche 23 décembre 2007, par Luc Landfried, Olivier Bruaux
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Au XIème siècle, la bataille fait rage entre les espagnols et les Sarazins aussi appelé Maures. A la suite d’une bataille, Rodrigue Díaz de Bivar, dit "Le Cid" (Charlon Heston) libère des seigneurs prisonniers sarrasins dans un geste de générosité. Il se fait traiter de traître par la famille de celle qu’il doit épouser, Chimène (Sophia Loren). Rodrigue défie le père de Chimène et le tue dans un duel. Chimène décide alors de haïr celui qu’elle aime profondément, en s’alliant avec le comte Ordonez (Raf Wallon), rival de Rodrigue.
El Cid veut dire Le Seigneur en arabe. Dans ce film, la sagesse et la ténacité du personnage en font un héros affublé du patronyme des plus grands. Ici, il va de soi que Hollywood rajoute une connotation chrétienne en prônant le sacrifice et le chemin de croix à travers le courage, l’honnêteté et le don de soi face à l’envahisseur arabo-musulman.
Le film retrace l’épopée décrite dans le poème épic ou chanson de geste espagnole “El Cantar del mio Cid” tout en faisant référence à la tragédie de Corneille. Son second nom dans le poème est "El Campeador".
Le Cid possédait deux épées dont les noms sont restés célèbres. Il s’agissait de "Tizona" (toujours gardée au Musée des armées espagnol) et de "Colada".
La tombe du Cid, originellement dans le monastère San Pedro de Cardeña a été transférée dans la cathédrale de Burgos, haut lieu de ses prouesses.
Son prénom Rofrigue a donné le diminutif Ruy, comme Ruy Blas, le héros de Victor Hugo.
J’ai toujours hésité de voir "Le Cid", craignant une caricature hollywoodienne de Corneille. J’avais tort. A partir de la trame initiale de la tragédie, Anthony Mann développe une véritable épopée historique, mêlant habilement le drame intime, en particulier celui que vivent les deux amants maudits (Charlon Heston et Sophia Loren forment un couple de légende) aux grandes batailles entre les Espagnols et les Sarrasins. Anthony Mann montre sa virtuosité en filmant les grands espaces, tout ce qui fait la richesse des grands westerns hollywoodiens dont il est le spécialiste.
Un grand film que les fêtes de fin d’année permettent de découvrir (merci Arte !), beau et puissant, avec une interprétation hors pair, et la surprise de voir l’actrice française Geneviève Page (la tenancière du bordel de Belle de Jour de Bunuel) en princesse espagnole !
A voir et à revoir en DVD.
Réalisateur : ANTHONY MANN Casting : CHARLTON HESTON, SOPHIA LOREN, GENEVIEVE PAGE, RAF VALLONE, JOHN FRASER, GARY RAYMOND, HERBERT LOM, HURD HATFIELD, MASSIMO SERATO, DOUGLAS WILMER, MICHAEL HORDERN, RALPH TRUMAN, ANDREW CRUICKSHANK, FRANCK THRING , TULLIO CARMINATI, CHRISTOPHER RHODES, CARLO GIUSTINI, GERARD TICHY, FAUSTO TOZZI, BARBARA EVEREST, KATINA NOBLE, FRANCO FANTASIA, NERIO BERNARDI
Scénaristes : PHILIP YORDAN, FREDRIC M. FRANK Directeur de la photo : ROBERT KRASKER
Compositeur musique du film : MIKLOS ROZSA
Décorateurs : JOHN MOORE, VENIERO COLASANTI
Costumiers : JOHN MOORE, VENIERO COLASANTI
Producteurs : ALLIED ARTISTS, DEAR FILM
Distributeur : PRODIS
Titre original : EL CID
Pays : États-Unis, Italie
Année de production : 1960
Date de sortie : 1961
Durée : 2h56 - Visa : 25360 - Politique & Historique - Tous publics
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