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Les liens du sang de Jacques Maillot

mardi 12 février 2008, par Caro, Olivier Bruaux, Thibault Lebert


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Synopsis

Affiche film Les Liens du Sang poster Guillaume Canet CluzetLyon, à la fin des années 70.

François, inspecteur de police, apprend la sortie de prison de son frère, Gabriel, qui vient de tirer dix ans pour meurtre. Entre le flic et son aîné, les retrouvailles ne sont pas évidentes, mais chacuna la volonté de tirer un trait sur le passé. Gabriel essaie de se ranger et François se met en quatre pour l’aider.

Mais la réalité et les vieux démons finissent par les rattraper. Pour les deux frères, séparés par leur choix, mais unis par le sang, le chemin parcouru, semble étrangement aboutir à la même impasse.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Près de dix ans après son premier long métrage très remarqué Nos vies heureuses, Jacques Maillot renoue avec une tradition du polar à la française illustrée en d’autres temps par les Melville, Giovanni et autres Boisset.

Planté à la fin des années 70 avec en toile de fond la mort de Mesrine, le film parvient à recréer une époque et s’attarde en profondeur sur la psychologie des personnages. Jacques Maillot ne juge pas ces personnages et les traite sur un même pied d’égalité chacun avec ses motivations, ses peurs, ses angoisses, ses regrets et ses espoirs. Le long métrage nous décrit habilement les liens compliqués qui unissent et séparent deux frères.

La mise en scène est sobre et efficace, nous épargnant les flashs back à la mode et les montages tarabiscotés.
Le rythme lent paraît volontaire, et semble référer aux films de gangsters des années 70. Il lui donne la particularité d’un polar où l’on prend le temps, le temps de donner au public une proximité avec les personnages, le temps de faire le portrait d’une histoire qui malgré le côté, à priori, déjà vu du flic et du bandit, s’intéresse davantage aux relations humaines qu’aux bang bang habituels. En revanche, il est dommage qu’un aspect du scénario n’ait pas été plus fouillé et mieux exploité. Quel est le rôle du mensonge du père à propos du soit disant abandon maternel de son ex-femme ?

Les personnages nous font part d’une émotion palpable, qui les rend humains avec toutes leurs failles. François Cluzet est admirable dans son rôle de voyou flamboyant et humain et Guillaume Canet est tout en intériorité. Le duo est convainquant. Ils se connaissent bien puisque le premier a dirigé le second dans Ne le dis à personne avec le succès qu’on connaît. Leur complicité parait bien à l’écran et c’est un réel plaisir de les voir tous les deux ainsi. Un beau plaisir aussi de retrouver la belle et talentueuse Clotilde Hesme qui après Les chansons d’amour, nommée aux Césars, confirme tout le bien que l’on pense d’elle. Elle est juste, émouvante.

Marie Denarnaud (Papa), Alain Beigel (La boum) Luc Thuillier (C’est beau une ville la nuit) et Cyril Couton (Le candidat) complètent le casting.

Tranche de vie policière qui rappelle L627 dans son réalisme et son élégance dans la mise en scène. Formidable film sur la famille qui se déguise derrière un polar classique. Une grande tragédie.

L’avis critique de Caro

Caroline Tab Moi qui pensait trouver là un film à la hauteur du duo de choc de l’affiche, j’ai été bien déçue...

François et Gabriel sont deux frères que tout oppose : l’un est flic, l’autre sort de taule et malgré la volonté de tirer un trait sur les dissonances, le passé et les vieux démons les rattrapent...

Guillaume Canet et François Cluzet n’ont à mon avis pas relevé le défi qui leur était proposé et sur une histoire plutôt banale, nous servent un petit film aux ambiances nostalgiques (décors et costumes des années 80), mais long, terne et à oublier vite fait.

Je suis pas gentille mais en même temps, "Cluzet-Canet", ça laissait présager tellement de mordant que mon dépit est sans fond. Nos deux nouvelles "gueules" du cinéma français se font avoir dans ce scénario plat, "déjà vu", ennuyeux, et on se perd à attendre un vrai coup de sang, un vrai coup de tête, une vraie de vraie engueulade, une vraie de vraie prise de tête à l’américaine (lol) mais ça ne vient jamais, on reste dans le "toujours correct-faut pas qu’ça dépasse", c’est dommage...

Enfin bref, une belle affiche, mais c’est tout. Et si je devais prendre un ton professoral, je dirais : " Peu largement mieux faire au vu des capacités !"

J’ajoute une chose, le goût subit pour les années 80 est à mettre en question également...

Fiche technique

Réalisateur : JACQUES MAILLOT

Casting : FRANCOIS CLUZET, GUILLAUME CANET, CLOTILDE HESME, MARIE DENARDAUD, MEHDI NEBBOU, HELENE FOUBERT, ERIC BONICATTO, ALAIN BEIGEL, OLIVIER PERRIER, CAROLE FRANCK, LUC THUILLIER, FRED ULYSSE, LAURENT SOFFIATI, MARIE GILI-PIERRE

1ère Assistante Réalisateur : ALEXANDRA DENNI

Scénaristes : ERIC VENIARD, PIERRE CHOSSON, JACQUES MAILLOT Ecrivain : BRUNO PAPET & MICHEL PAPET

Directeur de la photo : LUC PAGES

Producteurs : LGM PRODUCTIONS, STUDIOCANAL

Distributeurs : STUDIOCANAL

Pays : France

Année de production : 2007

Date de sortie : 06/02/2008

Site web officiel : ici

Visa : 109472

Genre : Policier

Durée : 1h46

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