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Largo Winch de Jérôme Salle

samedi 13 décembre 2008, par Olivier Bruaux, Sandrine Liochon


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Synopsis

 : Affiche du film Largo Winch posterNerio Winch, fondateur et actionnaire majoritaire du tentaculaire groupe W est retrouvé noyé. Sa mort est forcément suspecte d’autant plus que le milliardaire n’avait pas de famille. Personne pour hériter ? Nerio avait un grand secret : un fils adopté presque trente ans plus tôt dans un orphelinat bosniaque. Largo croupit dans une prison d’Amazonie. Clamant son innocence, il est accusé de trafic de drogue.

Nerio noyé. Largo emprisonné. Et si ces deux affaires ne faisaient qu’une, un complot visant à prendre le contrôle de l’empire Winch ?

Cannes 2008

Dix minutes de présentation à Cannes en avant-première auront suffi pour que le film événement français soit acheté par 38 pays. Les 25 millions de budget sont en passe d’être rentabilisés....

- Video de la présentation de Largo Winch par Tomer Sisley

L’avis critique d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Entre film d’espionnage et film d’action pure, Largo Winch s’en sort correctement sans non plus prétendre au chef d’oeuvre du genre. L’impression générale est qu’il manque quelque chose, ce petit quelque chose que les américains n’auraient pas manqué ! La faute aux petits moyens ? Pas sûr car le budget est de 25 millions d’euros, somme rondelette s’il en est. C’est au niveau de la réalisation et de la narration que ça pêche.

Certaines séquences manquent d’efficacité et de réalisme et les raccourcis font sourire, voire rire une pleine salle d’avant-première pourtant presque dédiée à la cause du film. Certains ressorts narratifs tombent à plat et révèlent trop facilement l’issue du film. La faute entre autres au super téléphone Nokia et à la mode du placement de produits hi-tech qui minent le suspense lorsqu’ils s’insèrent maladroitement dans la narration. Il y a une volonté de bien faire mais la patte n’est pas affirmée personnellement et, comme pour Anthony Zimmer, en surgit une nette impression de déjà-vu. Anthony Zimmer offrait des plans à la De Palma et Hitchcock, Largo Winch tape trop dans les codes des récents James Bond (comme la ballade en bateau !) et autres films d’action tels que Jason Bourne pour les scènes de bagarres, réussies pour l’occasion.

Le comble du déjà-vu, ou entendu devrions-nous dire, revient à la partition musicale de Alexandre Desplat qui donne cette fois-ci dans l’orchestration symphonique à grand renfort de cuivres. Bravo pour la tentative ambitieuse ! Mais de nombreux spectateurs (et votre serviteur) n’ont pas été dupes et ont eu l’impression d’entendre une resucée des thèmes de John Williams dans Star Wars et des illustrations sonores de Matrix. La scène de bagarre sur le toit en est un exemple affligeant tant elle sonne comme la musique de Matrix, film auquel on pense lorsque Néo, euh excusez, Largo, reçoit une balle depuis un hélicoptère dans son tatouage ying-yang à l’épaule, en pleine chute. Le ralentit des pales de l’hélice ne nous fait donc aucun effet mais c’est l’occasion de constater que Largo Winch est le premier héros de cinéma à se voir offrir un oeil par un trou de balle. Comprenez que son tatouage inachevé reçoit par ce fameux trou de balle l’oeil de Ying Yang qui lui manquait. L’idée aurait pu se révèler symboliquement bonne mais est si mal présentée qu’elle en devient donc risible. Cela semble tellement ravir notre héros que cette blessure passe comme une lettre à la poste dans les séquences d’action suivantes avec une guerison miraculeuse en quelques jours. Attention, on a gardé le pansement tout propre et bien fin quand même !
Tout est possible avec un héros de BD en quête"d’invicibilité" mais encore faut-il nous rappeler sur l’immense écran qui sert de toile au réalisateur qu’il s’agit d’une adaptation de la BD où l’ellipse héroïque fantastique est possible par convention. Le gros défaut de Largo Winch sur grand écran est d’avoir oublié Largo Winch sur petites planches. Le rêve n’y est pas et l’ont ne s’identifie pas assez au héros. Par ici la sortie en ayant l’impression d’un énième film d’aventure.

Pour conclure, disons que cette adaptation de la bande dessinée appelle une suite en espérant plus de personnalité et d’efficacité et une plus grande constance dans la qualité de l’image, à la limite du flou DV parfois et souvent sous exposée. Un nouveau réalisateur ferait l’affaire. Faisons le sortir de la salle tout en gardant Tomer Sisley, assez convaincant bien que très peu ressemblant au héros de Jean Van Hamme et Philippe Francq.

Vlu ou entendu

® "Moi je n’aime pas trop les bandes dessinées" Kristin Scott Thomas, Canal + 20 mai 2008

"Ce n’est pas un film d’action, c’est un film d’aventure avec de l’action" Tomer Sisley.

"J’ai fait mes cascades, c’est un atout pour le film" Canal + 20 mai 2008

Le saviez-vous ?

- Le tournage en français et en anglais s’est déroulé à Hong Kong, Maccao, Malte et en Sicile

- Il aura fallu cinq mois de préparation physique et d’entraînement au maniement des armes et techniques de combat à Tomer Sisley qui récolta pour ses bons efforts une double déchirure musculaire aux quadriceps.

Fiche technique

Genre : Action | Date de sortie : 17/12/2008 | Pays : France

Année de production : 2007

Budget : 25 M€

Visa : 118460 Réalisateur : JEROME SALLE

Casting : TOMER SISLEY , KRISTIN SCOTT THOMAS

Scénariste : JEROME SALLE, JULIEN RAPPENEAU

Ecrivain et dessinateur : JEAN VAN HAMME, PHILIPPE FRANCQ

Directeur de la photo : DENIS ROUDEN

Producteur : PAN-EUROPEENNE

Producteur délégué : NATHALIE GASTALDO, PHILIPPE GODEAU

Distributeur : WILD BUNCH DISTRIBUTION

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