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Mon meilleur ami de Patrice Leconte (2006)

mercredi 20 décembre 2006, par Thibault Lebert


Voir en ligne : Site officiel de mon meilleur ami

Mon Meilleur Ami est le film qui suit Les Bronzés 3 : Amis pour la vie. On y retrouve une bonne partie des thèmes abordés (l’amitié, le binôme improbable, ...) dans les précédemment réalisés par Patrice Leconte. Un peu comme si ce long-métrage était un best of original.

Synopsis

François est galeriste d’art et antiquaire : il achète et vend des objets précieux avec son associée Catherine. Mais, il n’a pas d’amis. Bruno Boulay ( !), chauffeur de taxi, collectionne les images Panini de 1958 à 1978 des stars du foot (« Je les ai toutes sauf celle du roi Pelé »). Mais, il est aussi cultivé et fleure bon le terroir même si l’action se passe à Paris. Leur rencontre est improbable. Sauf que, lors d’un dîner, les relations de François lui ouvrent les yeux en lui annonçant qu’il est bien seul. Vexé, il nie et propose un pari : présenter à Catherine son meilleur ami avant la fin du mois. Il a donc dix jours pour trouver son meilleur ami.

Avis de Cécilia

Mon Meilleur ami est clairement un buddy movie. Ces deux hommes que tout sépare finiront effectivement à devenir les meilleurs amis du monde alors que le pari (au sens propre comme au figuré) n’était pas gagné d’avance. Le long-métrage est mené exactement comme une comédie romantique mais qui parlerait d’amitié. C’est peut-être le début d’un nouveau genre : la comédie amicale.

Mon Meilleur Ami est un film drôle, tendre et émouvant, un peu à la manière du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain. Certaines répliques (« La bonne humeur, c’est le début du bonheur » ou « Je n’ai pas de gros problèmes » « Ah, bah, si ! Vous ne pouvez appeler personne à 3 heures du matin ») seront certainement reprises dans le langage courant.

À noter que le rôle de François aurait bien convenu à Alain Chabbat.

La musique interprétée par l’Attirail est excellente, à la limite de la fanfare, toujours joyeuse. Comme celle de Yann Tiersen dans Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.

Allez, on applique les trois S (Sincérité, Sourire, Simplicité) et soyez heureux.

Avis de Thibault

Thibault Lebert

Après le succès de son dernier film (Les Bronzés 3 et ses 10 355 928 entrées au box office ), Patrice Leconte revient au cinéma avec une comédie plus légère. On prend deux personnages que tout oppose, comme dans La Fille sur le pont, L’Homme du Train ou Confidences trop intimes. On les laisse mariner pendant toute la durée du film et à la fin ils deviennent amis. C’est vieux comme le monde. Mais dans le film de Leconte, il y a un petit plus qui fait toute la différence : le drame pointe le bout de son nez et se marie avec la comédie. La légèreté existe sur la forme mais pas sur le fond. Il a co-écrit le scénario avec Jérôme Tonnerre, (co-auteur de Un Coeur en Hiver, Le Bossu et Bon Voyage) ceux qui est un atout de confiance dans la réussite de l’oeuvre. Le film commence par un gros plan, la spécialité du réalisateur qui avec un travelling arrière permet de planter le décor : une église et un enterrement. On découvre une salle de sept personnes dont François, qui est venu pour faire affaire. Il est marchand d’art et le seul problème, c’est qu’il n’a pas d’amis. Au fond de chacun, personne n’a envie de ne pas avoir d’amis. Car l’amitié est un sentiment magnifique qui ne s’achète pas au contraire de l’amour qui lui peut se monnayer. François préfère son boulot à ses amis et c’est compréhensible. Mais n’est il pas en train de passer à côté d’un sentiment bien plus important ? Au hasard d’un détour, il fait la rencontre d’un chauffeur de taxi, Bruno, qui est vraiment sympathique et souriant. Il lui demande d’être son professeur particulier de sympathie.

Partenaires dans La Doublure de Francis Veber sans avoir de scènes ensemble, Daniel Auteuil et Dany Boon forment un beau duo. L’un est dans la retenue et la nuance, l’autre dans la simplicité. Bruno en devient même attachant du fait de son énorme culture. Julie Gayet joue les arbitres. On y croise notamment Jacques Spiesser, Jacques Mathou, Philippe du Janerand et Eric Naggar (M. Guy dans Les Bronzés 3)

L’une des meilleures scènes est celle de Qui veut gagner des millions, jeu télévisé rendu célèbre par TF1 et son animateur vedette Jean-Pierre Foucault. Le réalisateur se sert de la popularité de cette émission pour offrir un dénouement cathodique à cette aventure..

« Avoir un bon copain Voilà c’qui y a d’meilleur au monde » disait Henri Garat [1]. Et il avait raison.

Fiche Technique

Genre : Comédie

Nationalité : Française

Réalisation : Patrice Leconte

Interprètes : Daniel Auteuil, Dany Boon et Julie Gayet

Durée : 94 minutes

Année de production : 2006

Date de sortie : 20 Décembre 2006

N° de visa : 109 138

Notes

[1] Paroles : Jean Boyer. Musique : W.Heymann 1931 © Editions Salabert

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