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Dix films pour en parler - une campagne de courts-métrages contre les violences conjugales

mardi 6 mars 2007


Le cinéma se mobilise contre les violences conjugales !

Face à la gravité du fléau des violences conjugales en France - une femme sur dix en est victime, une en meurt tous les 3 jours - le cinéma se mobilise contre les violences conjugales avec dix courts-métrages préventifs et pédagogiques sur le sujet. Signés de Zabou Breitman, Coline Serreau, Patrice Leconte, Brigitte Roüan, Emmanuelle Millet, Lorraine Lévy, Laurence Ferreira Barbosa, Paul et Michel Boujenah, Paolo Trotta, Bruno Podalydes, les courts-métrages ont pour objectif d’aider les femmes victimes à rompre le silence. Un numéro de téléphone est proposé à chaque fin de film, accompagné du slogan « en parler, c’est déjà agir ». Outre les réalisateurs, plus de deux cents techniciens et comédiens se sont mobilisés sur cette campagne initiée par Emmanuelle Millet et produite par les Films du Poisson. Les distributeurs Bac Films, Haut et Court, Pyramide Distribution, Les Films du Losange, Memento Films, Diaphana Distribution, Wild Bunch Distribution, Rezo Films, ID Distribution et AFCAE s’engagent à projeter ces films en salles en avant programme des longs-métrages qu’ils distribuent à partir du printemps 2007.

Les films

Il s’agit d’une collection de dix films préventifs et pédagogiques d’une durée comprise entre 1 minute 30 à 3 minutes. Tous les réalisateurs se sont impliqués de façon bénévole et engagée. Chacun, avec sa sensibilité, a traité une facette des violences conjugales :

Zabou Breitman brise les préjugés et révèle, à travers des données chiffrées, l’effroyable réalité des violences conjugales.

Brigitte Roüan compare, dans une même situation, le comportement d’un homme et celui d’un grand singe.

Emmanuelle Millet montre, dans le ventre d’une mère, un bébé victime tout autant qu’elle des coups portés par le conjoint.

Lorraine Lévy donne une définition « choc » des violences conjugales en faisant un parallèle avec la torture.

Coline Serreau dévoile, à travers un échange entre deux jeunes personnes, l’inacceptable, ici, en France.

Patrice Leconte met en avant la solitude et la honte des femmes battues.

Paul et Michel Boujenah utilisent un procédé des plus surprenants pour montrer que dans la vraie vie, on n’échappe pas aux coups d’un conjoint violent.

Bruno Podalydes fait raconter à un enfant une scène de violences entre ses parents et son ressenti face à une situation qui le dépasse.

Laurence Ferreira Barbosa nous conduit dans une salle d’autopsie. Sur la paillasse, repose le corps d’une femme battue à mort par l’homme avec qui elle vivait.

Paolo Trotta dénonce cette violence, cachée par une femme sur dix en France.

S’il est vrai qu’aujourd’hui les institutions ont communiqué et fait évoluer la loi en faveur des victimes, la société ne semble pas avoir encore intégré la gravité de la situation. Car contrairement aux autres formes de violences, les violences conjugales reposent sur une problématique très particulière : elles touchent majoritairement les femmes qui, lorsqu’elles tentent de s’extraire de cette violence, se heurtent à un mur d’incompréhensions des professionnels mais aussi et surtout de leur entourage. Fragilisées par cette situation, les femmes victimes temporisent, « prennent sur elles » pour maintenir un semblant d’équilibre dans leur couple ou au sein de la famille. Aveuglées par la situation, elles ne réalisent que tardivement le degré de maltraitance subi et les conséquences portées sur leur psychisme. Elles n’ont pas plus conscience du traumatisme subi par leurs enfants, même s’ils ne sont que les témoins innocents des violences qu’elles subissent. Et pourtant, que de vies détruites ! Ces courts-métrages ont pour vocation d’aider à une prise de conscience de l’étendue et de la gravité de ce fléau en France et d’inciter le plus grand nombre de victimes à rompre le silence. En parler, c’est déjà un premier pas pour ne plus subir. Cette idée de collection a été initiée par Emmanuelle Millet, réalisatrice d’un des courts-métrages. En 2003, frappée par la mort de Marie Trintignant et la révélation des chiffres sur les violences conjugales, elle s’engage résolument sur cette cause. Elle intervient d’abord auprès du Président du Secours Populaire Français pour impulser un premier travail de sensibilisation et de terrain au sein de l’association. Elle obtient en 2004 pour le Secours populaire le label « Campagne d’Intérêt Général » contre les violences conjugales, décerné par le Premier Ministre. Emmanuelle Millet est également l’auteur d’un ouvrage paru en mai 2005 aux éditions Marabout-Hachette :Pour en finir avec les violences conjugales dans lequel interviennent de manière transversale vingt spécialistes et personnalités. Cette campagne de films courts, produite par les Films du Poisson, est la suite logique d’une démarche engagée pour que ce fléau et les graves dommages qu’il engendre ne soient plus cachés.

Cette campagne est soutenue par Arte, TV5, RFO, le Centre National du Cinéma, Bac Films, Haut et Court, Pyramide Distribution, Les Films du Losange, Memento Films, Diaphana Distribution, Wild Bunch Distribution, Rezo Films, ID Distribution, l’AFCAE, le Ministère de l’Intérieur et de l’Aménagement du Territoire, le Ministère Délégué à la Cohésion Sociale et à la Parité, le Ministère de l’Outre-Mer, la Région Ile de France et le Secours Populaire Français, LTC, La Maison et TSF.

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