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Munich de Steven Spielberg

mardi 12 décembre 2006, par Luc Landfried, Olivier Bruaux


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L’avis critique de Luc

Après des jeux Olympiques de Pékin qui ont eu de lourdes implications politiques (comme ceux de 1936 à Berlin), il est bon de revenir 36 ans en arrière pour nous replonger dans les Jeux Olympiques de 1972, à Munich, marqués par une prise d’otages sanglante. C’est ce que Steven Spielberg a filmé en 2005 avec un de ses films les plus contestés : Munich. Rappelons l’histoire.

Les 5 et 6 septembre 1972, à Munich, huit Palestiniens du groupe terroriste "Septembre Noir" prenaient en otage des membres de la délégation israélienne lors des Jeux Olympiques : onze athlètes y trouvèrent la mort. Le Mossad décide alors de mettre sur pied un commando pour aller exécuter une dizaine de dirigeants palestiniens en occident soupçonnés d’avoir été à l’origine de cette prise d’otages.

Lors de la sortie de Munich il y a deux ans, j’ai refusé d’aller le voir car j’avais constaté que Steven Spielberg est très doué pour des films de pure distraction (Les dents de la mer, Jurassic park, Les aventuriers de l’arche perdue), mais quand il se met à traiter de sujets sérieux (La liste de Schindler, Amistad), c’est une catastrophe. J’ai donc attendu deux ans pour voir cette oeuvre sombre et mon avis est conforme à ce que je craignais.

D’abord, les points positifs. Spielberg a un talent fou pour rendre spectaculaire une histoire qui aurait pu être rébarbative. On est pris au corps par l’action de ces cinq hommes et l’exécution de chaque victime est aussi haletant qu’un épisode de la série- télé Mission impossible. Il y a même des touches comiques, chez le personnage qu’incarne Mathieu Kassovitz, spécialiste des bombes et qui ratent une fois sur deux : soit la charge est trop lourde et l’explosion trop forte (comme dans un dessin animé), soit ça foire lamentablement ! Dans le civil, il est fabriquant de jouet et ce côté "pied nickelés" est très drôle.

A ce sujet, j’ai été ravi de constater la présence d’autant d’acteurs français talentueux dans cette superproduction hollywoodienne : Mathieu Kassovitz (donc), Mathieu Amalric (en agent de renseignement farfelu à Paris), Michael Lonsdale, Yvan Attal, Valéria Bruni-Tedeschi et Marie-José Croze (d’origine québecoise). Les américains aiment Paris et la filment bien, de Tout le monde dit I love you à Before sunset en passant par Ratatouille et Da Vinci code.

Venons-en à l’aspect négatif, représenté par le personnage principal, Avner, le chef de la mission, incarné par le bel Eric Bana. Pendant tout le film, il cherche une justification aux exécutions qu’il commet avec ses hommes, et le trouve à la fin dans un flash pendant qu’il fait l’amour à sa femme réfugiée aux USA : il revoit dans un songe la brutalité de la prise d’otages à Munich. C’est la première fois que Spielberg filme une scène d’amour physique, mais pour lui, la chair est triste. Cette fin m’a laissé une impression écoeurante, comme celle de La liste Schindler : la fin justifie les moyens !

A fuir !

Mot de l’éditeur

Munich, 5 septembre 1972. Alors que les jeux olympiques battent leur plein, un commando palestinien prend en otage onze athlètes israéliens avant de les exécuter. Aussitôt, l’État hébreu organise sa riposte. Le gouvernement de Golda Meir charge les services secrets - le Mossad - d’assassiner méthodiquement les responsables du massacre. Pour accomplir cette mission, est mis sur pied un groupe de cinq hommes, parfaitement entraînés et dévoués corps et âme à leur cause. La direction en est confiée à celui qui se fait appeler Avner. Pendant plus de deux ans, il sera l’artisan principal d’une guerre souterraine qui va ensanglanter l’Europe entière. Son témoignage constitue la base de ce récit qui surpasse tous les romans d’espionnage.

Le saviez-vous ?

- Le scénario du film est basé sur le livre Vengeance de George Jones.


Voir la fiche du livre

- un des films passant à la télévision est L’homme qui tua Liberty Valance de John Ford avec James Stewart, John Wayne, Vera Miles

lls ont dit

« Eric [Bana] fut mon premier choix d’emblée. » Steven Spielberg, DVD Munich

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