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Rocky Balboa de Sylvester Stallone

mercredi 24 janvier 2007, par Olivier Bruaux


Voir en ligne : Photos de Sylvester Stallone /pictures

Trente ans après la sortie du premier opus (1976), Sylvester Stallone [1] conclut la saga qui l’a rendu célèbre avec ce sixième épisode [2]. Au terme de sa première semaine d’exploitation, le long-métrage a rapporté 34 403 000 $ aux Etats-Unis, soit plus de 10 millions de plus que les frais engendrés pour le produire. Ce qui prouve que le personnage créé par l’acteur américain possède une aura puissante. Pour preuve, la salle était déchaînée au moment de « l’entraînement » du champion déchu (vous savez celle qui, comme dans le premier, se termine par l’escalade de l’interminable escalier du Philadelphia Museum of Art où Rocky lève les bras au ciel une fois arrivé au sommet). Le personnage a tellement de succès qu’avant sa sortie américaine, le long-métrage détenait le record du film le plus téléchargé.

Synopsis

Rocky Balboa, l’étalon italien, ancienne star du ring devenue restaurateur, est bien seul : son épouse est morte d’un cancer et son fils s’éloigne peu à peu de lui. C’est pourquoi il décide de remettre les gants pour quelques combats de quartiers. Mais, le destin en a décidé autrement.

Vlu ou entendu ®

"Le type qui avait acheté la MGM m’a dit qu’il n’y aurait jamais plus de Rocky Balboa. Et puis il a été viré" S. Stallone, RTL, 5 fev 2008

L’avis critique d’Oli

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Il va sans dire que l’on comprendrait que l’on traîne un peu les gants pour se cogner une énième aventure de l’étalon italien trop près de l’âge de la retraite toutes catégories professionnelles confondues. Pourtant, un petit gong a bien fait les choses ce matin là et c’est accompagné de quelques journalistes aficionados que nous avons voulu assister à la conclusion à cette saga, un peu comme si l’on enterrait un vieux copain. Voilà, c’est fait ! Sly jette l’éponge après avoir sué sang et écumé les rings en six rounds de tournage.

Que dire de cette conclusion en forme de pugilat pour la gloire et l’honneur ?

Premier constat : peu de surprises, un scénario classique avec un retour aux sources du point de vue de l’histoire, des images et de tout ce qui a fonctionné dans l’inconscient collectif des cinéphiles. Le héros solitaire est une gueule cassée au combat, usé mais travailleur, généreux et simple ; bref l’image du fils d’immigré qui ne demande qu’à s’intégrer honnêtement dans la communauté du Pays où tout est possible.

L’on savourera plusieurs clins d’oeil au passé comme l’affiche en noir et blanc du genre "il a neigé sur Yesterday" arborant un rocky de dos, poing levé, saluant la ville comme pour remercier son public. Le jeu marqué mais sobre voire touchant de Sly donne la part belle à l’émouvante Geraldine Hughes, petite pauvrette que Rocky prend sous son aile. Dommage que la ligne de jeu d’Antonio Tarver, alias Mason Dixon "The Line", ne soit pas à la hauteur du combat et de l’enjeu du film. Le combat reste agréable avec un Stallone athétique gonflé à bloc et en pleine forme malgré ses soixante coups de cloche au compteur.

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Photo Sylvester Stallone Paris janvier 2007

Même si Sly, aux commandes du film, évite les écueils de l’histoire d’amour classique et des victoires gratifiantes "au poing", Rocky Balboa n’en reste pas moins un branle-bas de combat quasi inutile et pourtant l’on a peine à se consoler qu’un héros boxe définitivement notre enfance ou adolescence hors des rings tendus de toile blanche verticale. On souffre encore pour notre poulain comme pour Sylvester Stallone, obligé de détérer le ring de guerre pour se rappeler au bon souvenir du septième art. Il faut craindre que cela ne suffise pas à faire oublier une carrière teintée d’échecs sonnants récents et de désillusions grandissantes avec l’âge. Peut-être Mister Sly devrait-il briguer le poste de maire de Philadelphie à l’instar de son grand rival des films d’action, Arnold Schwarzenegger.

Misère ! A l’ouest, rien de nouveau, à l’image de la Planet Hollywood version 2006 et 2007 avec sa flopée record de remake, de suites et d’adaptations de séries télévisées sur grand écran. Stallone reviendra d’ailleurs avec un Rambo 4.

Le grand cinéma se meurt, s’enfonce, s’auto-congratule dans un recyclage nauséabond de billets verts et c’est l’Europe qui devra trouver les ressources et le courage de rentrer dans le lard des conventions et s’émanciper définitivement de son cousin outre-Atlantique qui lui avait chipé l’invention la plus géniale du XXe siècle.

L’avis de Cécilia

Alors que le grand public le cantonne dans la catégorie « gros bras », j’accorde à Stallone un peu plus de crédit après avoir vu Copland. En effet, sans être un génie, il se trouve être un acteur très crédible même si ses principaux rôles sont dans des films d’action souvent dénigrés.

Dans Rocky Balboa, des flash-back propulsent le spectateur dans les lieux délabrés de son passé et renvoient le spectateur aux précédents opus de la saga. Cela permet de suivre la trame générale de la saga et c’est très agréable. Ces retours en arrière sont associés à une musique très mélancolique qui donne le ton du film et l’humeur du héros. J’apprécie énormément lorsqu’une bande originale colle parfaitement aux images. Elle offre ainsi des sensations qui permettent d’entrer dans l’histoire du film. En parlant de bande son, il est amusant de noter que le thème musical suit l’histoire en filigrane tout au long du film.

Dans la catégorie des mauvais côtés, l’installation de l’histoire est un peu longue et Stallone a trop vieilli pour interpréter un sportif de si haut niveau. Le film est très manichéen, le scénario mal écrit, les personnages superficiels et la réalisation médiocre. Mais, ce n’est pas très grave car il existe un réel attachement pour ce personnage de fiction né sur les écrans il y a 30 ans.

Fiche Technique

Ce film est le sixième opus de la saga Rocky (Rocky (1976) ; Rocky II, La Revanche (1979) ; Rocky III, l’œil du tigre (1982) ; Rocky IV (1985) et Rocky V (1990)).

Titre Original : Rocky Balboa

Genre : Action

Nationalité : Américaine

Réalisation et scénario : Sylvester Stallone d’après les personnages qu’il a lui-même créés

Interprètes : Sylvester Stallone, Antonio Tarver, Burt Young, Milo Ventimiglia, Geraldine Hughes, Lou Dibella, Tony Burton, A.J. Benza, James Francis Kelly, Talia Shire, Mike Tyson , Henry G. Sanders , Pedro Lovell, Ana Gerena, Angela Boyd, Skip Bayless, Louis Giansante , Maureen Schilling, Woody Paige , Jay Crawford, Brian Kenny , Dana Jacobson, Charles Johnson et Lahmard J. Tate

Date de sortie : 24 janvier 2007

Durée : 105 minutes

Année de production : 2006

Directeur de la photographie : J. Clark Mathis

Décors : Franco-Giacomo Carbone

Montage : Sean Albertson

Musique originale : Bill Conti

Costumes : Gretchen Patch

Budget : 24 millions $

Box-Office France : 1 148 401 entrées

N° de visa : 116 654

Distributeur : Twentieth Century Fox France

Pour lire le compte-rendu de la conférence de presse de Sylvester Stallone, cliquez ici.

Notes

[1] De son vrai nom Sylvester Enzio Gardenzio Stallone né le 6 juillet 1946 à New York.

[2] Très bien accueilli par la critique et le public outre-atlantique.

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