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Mesrine : L’Ennemi public n°1 de Jean-Francois Richet

vendredi 12 décembre 2008, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


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Synopsis

Les spectaculaires exactions criminelles de Jacques Mesrine que les médias introniseront "Ennemi public n°1" et que toutes les polices de France et de Navarre traqueront sans répit jusqu’à sa mort en plein Paris.

Le saviez-vous.

L’affiche du film ressemble étrangement à celle d’une oeuvre passionnée de Mel Gibson. Pour en savoir plus, lisez notre chronique coup de geule à ce sujet. Suivez les clous...

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Mesrine : l’ennemi public n°1 est la deuxième partie du dyptique sur la vie de Mesrine réalisé par Jean François Richet. Le premier volet faisait plus dans l’action, celui-ci joue plus la carte du suspens et de l’émotion. Ce second volet est donc la suite logique attendue du précédent, avec l’évolution du personnage de Mesrine dans toute sa violence et sa folie.

Richet construit une œuvre épique entre violence, passion, humour et dérision avec une recherche de l’authenticité qui crédibilise le film par son aspect factuel et non fantasmatique par rapport à la légende autour du personnage. Il décide de se concentrer sur le côté médiatique et psychologique de l’ennemi public n°1 en nous montrant la fascination populaire que suscite la rébellion, la négation des règles et la difficulté des hommes à adhérer ensuite à la transcription de cette négation dans la construction d’un nouveau système de valeur. Richet filme notre gangster national comme il filmerait le Messie. Pourtant, le parcours de Mesrine n’a rien d’un chemin de croix.

Au lieu de suivre l’évolution de Mesrine là où nous l’avions laissé à la fin de l’Instinct de mort, le choix a été fait de faire des sauts temporels pour s’intéresser aux passages de sa vie qui ont défrayés la chronique dans les années 70. Le scenario s’articule essentiellement autour des actions les plus célèbres du criminel et ne s’attarde pratiquement pas sur sa vie privée. Il reste énormément de zones d’ombres. On a l’impression que la fin arrive trop vite.

Ce film nous offre aussi quelques moments assez tristes voire touchants avec Mesrine. L’émotion coule à flot lorsqu’il rend visite à son père en phase terminale ou quand il voit sa fille Sabrina, alors adolescente derrière les barreaux. On sent la fragilité de l’ennemi public de l’époque, ses failles sont perceptibles. Il en devient humain malgré son implacable envie de ne pas s’intégrer au système en voulant tout bousculer. Jean-François Richet, clôture son film par une scène finale, magistrale, extrêmement réaliste et stressante à souhait. C’est un véritable bijou qui prend aux tripes. Malgré une fin inéluctable, la réalisation nous tient en haleine jusqu’au bout.

Vincent Cassel est époustouflant et toujours aussi magistral, charismatique, interprétant parfaitement la mégalomanie de Mesrine et sa haute idée de lui même. L’acteur signe ici sa meilleure prestation. Son interprétation double en puissance dans L’Ennemi Public n°1. Il incarne un Jacques Mesrine avec l’intensité d’une grenade dégoupillée et sur qui la réussite du film repose presque intégralement. Il donne au personnage un coté cabot, un personnage fier, égocentrique (voire narcissique) mais aussi révolté, touchant avec sa fille et doté d’un sens de la dérision.

Samuel Le Bihan réussi parfaitement son petit rôle de Michel Ardouin. Matthieu Amalric donne une parfaite mesure au duo Besse-Mesrine. Ludivine Sagnier est magnifique, elle apporte une touche de plus au film indéniablement. Elle dégage à la fois force, faiblesse et émotion. Quant à Gérard Lanvin, il en fait beaucoup trop à en devenir grotesque dans le rôle de Charlie Bauer . Il pousse la caricature un peu loin.

Les seconds rôles sont tous des personnages forts dont on peut regretter qu’ils ne soient pas plus fouillés et développés d’avantage. Ils ne servent que de faire-valoir à Mesrine.

La saga Mesrine restera un grand classique du cinéma Français. Il allie la puissance des grands polars américains avec une forte touche française.

Fiche technique

Genre : Policier, Biopic

Nationalité : Française

Réalisation : Jean-Francois Richet

Casting : Vincent Cassel, Ludivine Sagnier, Mathieu Amalric, Gérard Lanvin, Samuel Le Bihan, Olivier Gourmet, Michel Duchaussoy, Anne Consigny, Georges Wilson, Alain Fromager, Laure Marsac, Arsène Mosca, Christophe Vandevelde, Luc Thuillier, Pascal Elso, Serge Biavan, Isabelle Vitari, Michael Vander-Meiren, David Seigneur, Alain Doutey, Joseph Malerba, Pascal Doucet-Bon, Emmanuel Vieilly, Myriam Boyer, Pascal Liger, Gérard Jarrier, David Bursztein, Héléna Soubeyrand, Fabrice de la Villeherve, Jean-Luc Muscat, Vincent Jouan, Eric Boucher, Bernard Rosseli, Philippe Le Dem, Erik Forcinal, Fanny Sidney, Alain Rimoux, Olivier Pajot, Olivier Barthelemy, Rachel Suissa, Clémence Thioly, Xavier Le Tourneur, Yan Brian, Hervé Laudière, Françoise Le Plenier, Antoine (II), Floriane (II), Jérôme Boyer, Jean-Pierre Dantan, Clément Sasseville, Martial Courcier, Frédéric Constant, Nicolas Woirion, Bertrand Constant, Erica Rivolier et Albert Goldberg

Durée : 130 min.

Année de production : 2008

Date de sortie : 19 novembre 2008

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Budget : 20 000 000 euros

N° de visa : 116594

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