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Le Petit Nicolas de Laurent Tirard (critique)

vendredi 4 septembre 2009, par Olivier Bruaux, Thibault Lebert


Voir en ligne : News, interviews : www.ilovecinema.tv La nouvelle télé du 7e art

affiche Le Petit Nicolas de Laurent Tirard

Synopsis

Nicolas mène une existence paisible. Il a des parents qui l’aiment, une bande de chouettes copains avec lesquels il s’amuse bien, et il n’a pas du tout envie que cela change... Mais un jour, Nicolas surprend une conversation entre ses parents qui lui laisse penser que sa mère est enceinte. Il panique alors et imagine le pire : bientôt un petit frère sera là, qui prendra tellement de place que ses parents ne s’occuperont plus de lui, et qu’ils finiront même par l’abandonner dans la forêt comme le Petit Poucet...

Le coup de gueule du Rédac’ chef

Olivier bruaux redacteur en chef www.cinephoto.fr www.ilovecinema.fr

Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant une immense affiche de sensibilisation (teaser) au film Le petit Nicolas sans y voir le nom de l’acteur principal interprétant le rôle du fameux petit chenapan. Rien à se mettre sous la dent si ce n’est les noms de Valérie Lemercier, Kad Merad et Sandrine Kiberlain, François-Xavier Demaison (ces deux derniers sont pourtant absents de l’affiche !!!)

Idem pour l’affiche officielle qui se contente de fondre dans la masse des camarades de classe le nom de Maxime Godart, véritable acteur principal du film. Encore une fois et au comble de mon desespoir, les patronymes de Valérie Lemercier, Kad Merad, Sandrine Kiberlain, François-Xavier Demaison figurent en première place tout en étant cette fois-ci absents de l’affiche. Serait-ce la magie du cinéma de nous faire prendre des vessies commerciales pour des lanternes ? Les pauvres frères Lumière ont sûrement déjà usé leurs costumes à force de se retourner dans leurs tombes mais là ils risquent d’attaquer l’os ou d’avoir des escarres !

Messieurs dame les promoteurs de cinéma, retournez sur vos bancs d’écoliers, merci de rendre au Petit Nicolas ce qui n’appartient pas à César et veuillez avoir l’obligeance de renoncer au sacro-saint démons du business en rendant ses lettres de noblesse au film de Laurent Tirard. A bon lecteur salut !

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Après Mensonges et trahisons et plus si affinités et Molière, Laurent Tirard réalise l’adaptation des aventures du héros de Sempé et Goscinny : Le petit Nicolas.

Avec la complicité de Grégoire Vigneron, il a écrit un scénario original tiré des aventures du petit écolier en culotte courte. On retrouve les histoires Un souvenir qu’on va chérir, Les docteurs, Le chouette bouquet, La roulette, L’anniversaire de Marie Edwige de même que La visite du Ministre de l’Education Nationale est un mix entre On a répété pour le ministre et On a eu l’inspecteur. Le duo de scénaristes réitère son travail qui avait fait le succès de Molière avec Romain Duris. Partir de l’œuvre de Sempé et Goscinny et la transformer sans en trahir l’âme était leur but, d’autant que pour les dialogues, Laurent Tirard a demandé l’aide au Nul Alain Chabat, qui avait réalisé Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (déjà une BD co-écrite par Goscinny). Tout au long du métrage, on retrouve l’humour qui caractérisait le second volet des aventures du petit gaulois. Des hommages aux parodies, le film en est rempli.

Autour du Petit Nicolas, gravitent les personnages qui font le charme du livre. On retrouve Valérie Lemercier, qui après Agathe Cléry, amène un peu de folie à son personnage. Lorsqu’elle reçoit M. et Mme Moucheboume à dîner elle est toujours surexcitée comme dans L’invité. Kad Merad est aussi parfait dans le rôle du père. Ensemble, ils rendent les parents fantasques et on est content de les voir s’engueuler pour mieux se réconcilier autour d’une tarte aux pommes. François-Xavier Demaison a du Bouillon en lui. Il ressemble tellement comme deux gouttes d’eau à son personnage qu’on a envie de le regarder dans les yeux. On retrouve un beau casting autant chez les adultes que chez les enfants. Sandrine Kiberlain apporte toute sa douceur au personnage de la maîtresse. Après avoir joué un sénateur dans Neuilly sa Mère, Michel Galabru incarne un ministre attachant. Certains viennent faire des apparitions comme Louise Bourgoin, Michel Duchaussoy, Daniel Prévost, Anémone, François Damiens, Eric Berger, Serge Riaboukine, Françoise Bertin, Cyril Couton, Jean Michel Lahmi et Gérard Jugnot parodiant un film de Christophe Barratier.

Les jeunes, tous choisis par Agathe Hassenforder, directrice de casting de Nos 18 ans, sont formidables. Le jeune Maxime Godart est un excellent choix et incarne à merveille la naïveté de son personnage. Charles Vaillant (Geoffroy), Victor Carles (Clotaire), Damien Ferdel (Agnan), Vincent Claude (Alceste) collent parfaitement à leur personnage respectif. Mais Germain Petit Damico interprète un Rufus pas assez farceur et Benjamin Averty, un Eudes pas assez bagarreur. Le scénario les met légèrement de coté.

L’environnement est très stylisé avec des décors à la Jacques Tati et des costumes de Pierre Jean Laroque (Les femmes de l’ombre, Molière). La musique de Klaus Badelt est nostalgique et poétique. Même Renan Luce fait partie de la bande. Il chante "On est pas à une bêtise près".

Alors qu’il célèbre ses 50 ans, le Petit Nicolas débarque sur grand écran. Réservons-lui le meilleur accueil.

Fiche Technique

Genre : Comédie

Nationalité : Française

Réalisation : Laurent Tirard

Casting : Maxime Godart, Valérie Lemercier, Kad Merad, Sandrine Kiberlain, François-Xavier Demaison, Anémone, Daniel Prévost, Michel Galabru, Louise Bourgoin, Michel Duchaussoy, François Damiens, Charles Vaillant, Victor Carles, Damien Ferdel, Vincent Claude, Germain Petit Damico, Benjamin Averty, Virgile Tirard, Eric Berger, Serge Riaboukine, Françoise Bertin, Cyril Couton, Jean Michel Lahmi, Gérard Jugnot et Renaud Rutten

Durée : 90 min

Année de production : 2008

N° de visa : 118706

Attachée de presse : BCG

Date de sortie : 30 septembre 2009

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