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La Sainte Victoire de François Favrat (critique)

samedi 26 décembre 2009, par Thibault Lebert


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La Sainte Victoire de François Favrat

Synopsis

Xavier Alvarez est un petit architecte d’Aix-en-Provence en recherche perpétuelle de reconnaissance sociale. Il s’est fait tout seul et prospère, mais ne parvient pas à décrocher de gros marchés publics pour assouvir ses rêves de grandeur. Il décide donc de se lancer corps, âme et biens dans la campagne de Vincent Cluzel, le candidat outsider à la mairie, persuadé qu’il renverra l’ascenseur en cas de victoire. À force d’énergie et de ruse, il parvient à discréditer le favori et à faire élire son protégé. Mais leur amitié sincère, nouée dans la conquête du pouvoir, se heurte alors aux limites des intérêts et de l’ambition.

L’avis critique de Thibault

Thibault Lebert

Après Le rôle de sa vie en 2004 avec Karin Viard et Agnès Jaoui, François Favrat réalise La Sainte Victoire, un thriller politique. Film librement inspiré de l’affaire Joissans à Aix en Provence, il s’articule autour de la fascination d’une personne pour une autre en explorant la relation complexe entre ces deux hommes où l’intérêt se mêle à l’amitié.

La politique n’est qu’un prétexte pour aborder, analyser l’aspect humain à travers l’amitié et la trahison. François Favrat développe aussi bien ses personnages principaux que ses nombreux seconds rôles dans diverses sous-intrigues. Ainsi, tous ses personnages sont fouillés. Les seconds rôles apportent un plus dans le développement des péripéties et c’est une peinture sociale et politique forte qui s’en détache. Plus le film avance et plus on l’histoire suscite l’intérêt. Ce thriller politique fait monter la sauce au fur et à mesure sur les abus de pouvoir.

Le film se divise en deux parties bien distinctes : l’ascension de Vincent Cluzel par Xavier Alvarez, puis la gestion du pouvoir une fois arrivés au sommet. Le scénario est recherché avec un bon déroulement et ne laisse pas d’impasse sur l’histoire en montrant la véritable face de certains politiciens. L’histoire est bien ficelée et le rythme soutenu. En évoquant la corruption et les dérives du pouvoir et de l’ambition, La Sainte Victoire trouve le juste équilibre entre rythme et crédibilité. Les rapports entre les politiques et les journalistes sont bien perçus. Les décors d’Aix en Provence sont magnifiques notamment La montagne Sainte Victoire en question.

Clovis Cornillac mérite amplement son prix d’Interprétation Masculine au Festival du film de Sarlat. Il est authentique dans ses attitudes, son comportement dans la situation qu’il vit, et cette générosité qui éclate dans son personnage d’homme ambitieux à grandes dents et sans limite. Tout simplement bluffant. La grande surprise vient de Christian Clavier, sobre et très crédible en député de gauche, plein d’humanité. Il ne surjoue pas, ce qui est très rare, et ne se parodie plus. Le rôle à contre-emploi d’homme politique incorruptible et intègre, lui va à merveille. Le duo fonctionne bien, ils sont justes et crédibles. Vimala Pons est la révélation du film. Elle irradie par sa présence et retrouve Clovis Cornillac, rencontré sur Eden log. Maryline Canto, Michel Aumont et Eric Berger se détachent. Ils sont parfaits. Sami Bouajila, Valérie Benguigui, Marianne Denicourt, Eric Naggar, Fred Epaud et Marie Armelle Deguy complètent le casting.

Un film passionnant et ambitieux sur les perversités du pouvoir et la fragilité de l’amitié. Engagé et haletant. Qu’êtes-vous prêt à perdre pour gagner ?

Fiche Technique

Genre : Thriller

Nationalité : Française

Réalisation : François Favrat

Casting : Clovis Cornillac, Christian Clavier, Sami Bouajila, Vimala Pons, Valérie Benguigui, Marilyne Canto, Michel Aumont, Eric Berger, Marianne Denicourt, Herrade Von Meier, Doudou Masta, Jean-Yves Chatelais, Olivier Soler, Frédéric Epaud, Eric Naggar, Andrée Damant et Marie Armelle Deguy

Durée : 105min

Année de production : 2008

Attachée de presse : BCG

Date de sortie : 2 décembre 2009

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