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Interview de Philippe Blasband pour La Couleur des Mots

samedi 11 novembre 2006, par Olivier Bruaux


source : dossier de presse du long-métrage

Quelles étaient les conditions de tournage de La couleur des mots ? Extrêmement modestes !... Cela m’a coûté un peu plus de trois mille euros, majoritairement les repas, quelques moyens techniques, quelques frais. Tout le reste a été prêté, donné, ou mis en participation ; les comédiens et techniciens ont travaillé bénévolement.

Etait-ce une volonté idéologique de faire un film à si bon marché ? Pas du tout ! Je n’ai aucun fétichisme de la pauvreté et du manque d’argent dans les domaines artistiques. Mais il devient de plus en plus difficile, pour moi comme pour la plupart des autres réalisateurs, de rassembler de l’argent pour faire un film. De plus, les différents intermédiaires, bailleurs de fond, télévisions, commissions, etc., se permettent de vous assaillir de critiques pas toujours bienveillantes. Le sujet de La couleur des mots est la dysphasie, qui est l’handicap de mon fils. Ce sujet me tient fort à coeur et je ne supporterais pas toutes ces remarques déplacées, sur ce sujet-ci. Je voulais faire un film aussi personnel qu’un poème.

Combien de temps a duré le tournage ? 19 jours, plus dix minutes de reshoot, pour la séquence de boîte de nuit. C’est court ! La plupart des tournages no-budget sont courts. Les gens veulent bien travailler gratuitement, mais pas pendant trop longtemps. D’ailleurs, plusieurs techniciens se succédaient au même poste : trois personnes ont modulé le son, quatre ont fait la lumière, il y a eu trois assistants, etc.

Comment avez-vous convaincu les comédiens de jouer gratuitement ? Je connais assez bien les comédiens belges. J’ai beaucoup travaillé en théâtre et ma femme est comédienne. La plupart des comédiens de La couleur des mots sont des amis. Beaucoup d’entre eux connaissent notre fils, Théo, et se sentent concernés par son handicap. C’était donc tout naturel pour eux de participer à ce film, quelles que soient les conditions. Evidemment, ce le fut encore plus pour la mère de Théo, Aylin Yay, qui en a joué le rôle principal.

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