I love cinema

Accueil du site > Interviews cinema > Interview de George A. Romero pour The Land of The Dead

Interview de George A. Romero pour The Land of The Dead

jeudi 28 juillet 2005


Voir en ligne : The Land of the Dead : Notre Avis

Tout de suite après Diamond Dead (2003), une comédie musicale d’épouvante non encore diffusée en France, George A. Romero réalise The Land of the Dead.

George A. Romero nous parle du quatrième opus de sa saga des Zombies

Entretien avec le réalisateur - Hôtel Raphaël - Paris - 28 Juillet 2005

Pourquoi avez-vous attendu aussi longtemps entre Le Jour des morts vivants et Le territoire des morts ?

« Et, Bien ! C’est une longue histoire. Après Le jour des morts vivants, j’ai tourné deux films. Puis, j’ai créé une nouvelle société avec mon nouveau partenaire, avec Peter. Nous n’avons pas eu le temps pour d’autres projets pendant deux ans. Nous n’avons pas tourné de films durant cette période. Nous avons travaillé sur nouveau projet. Puis nous avons travaillé pour MTM. Ce dernier a ensuite été donné à la Fox. Cela a duré deux ou trois ans. J’écrivais en même temps "The Mommy" pour les studios Universal. Je ne pouvais pas me débarrasser de mon contrat avec MTM. Et puis, le temps va si vite. J’ai écrit plusieurs autres scénarios, mais n’avais pas le temps de tourner. J’ai critiqué les années 60, 70 et 80. J’ai manqué les années 90 à cause du manque de temps et d’argent. »

Nous retrouvons dans ce long métrage les zombies qui nous avaient déjà effrayés. Ils ne sont qu’un prétexte à une critique sociale féroce de notre société. D’ailleurs pourquoi choisir des zombies pour critiquer la société plutôt que des vampires ou des loups-garous par exemple ?

« C’est un hasard complet. J’aurais effectivement pu utiliser les vampires ou les loups-garous. Mais, il se trouve qu’un film vampirique venait d’être tourné. Et, je voulais absolument garder le concept de morts-vivants. Alors, les zombies se sont imposés. J’ai écrit le scénario de ce film. Son déroulement est très différent des autres films de la saga. Il ne parle pas de généralités. Il évoque surtout les problèmes internes aux Etats-Unis dont les miséreux de la société américaine. »

Votre filmographie de fiction est peuplée de zombies.Je suppose donc que vous avez une prédilection particulière pour les films d’horreur et ces monstres en particulier. Pourquoi ?

« J’ai grandi dans le Bronx, dans une famille pauvre. La seule distraction bon marché (50 cts) était le cinéma, un art que j’ai tout de suite adoré. Les films d’horreur sont mes préférés. J’adore effrayer le spectateur. »

La saga commencée en 1968 critique à chaque fois un défaut de société. The Land of the Dead est clairement politique. Est-ce important pour vous de faire passer un message ? Si oui, à qui adressez-vous ce message ?

« Définitivement, oui !!! Je critique la société américaine. Je fais mon boulot. Le reste ne m’intéresse pas. En fait, il s’agit de chroniques sociales. Je souhaite donner matière à réflexion au spectateur, quel que soit son âge, son milieu social ou sa religion. Je suis très fier de ce que je fais. »

On peut aussi s’interroger sur le choix de la période pour réaliser un tel film. Les attentats du 11 septembre ont quatre ans maintenant. La critique peut paraître tardive ou proche dans l’histoire contemporaine. Qu’en pensez-vous ?

« En fait, c’était exactement le bon moment : nous sommes en plein dans une période de transition. Il y a avant et après le 11 septembre. En plus, les grands de ce monde se moque éperdument des plus pauvres. Je voulais surtout montrer cela dans mon film. »

Aujourd’hui qu’est-ce qui feraient revenir vos zombies sur terre ?

« Un nouveau changement dans la société américaine. »

Répondre à cet article



photos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquephotos critiquesphotos critiquephotos critique
Cliquez sur les affiches pour les photos & critiques