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Mon colonel de Laurent Herbiet (2006)

mercredi 15 novembre 2006, par Thibault Lebert


Synopsis

1995, Paris. Le colonel en retraite Raoul Duplan est trouvé chez lui, une balle dans la tête. Une lettre anonyme est envoyée aux enquêteurs : "Le colonel est mort à Saint-Arnaud". 1957, Saint-Arnaud, est de l’Algérie : un jeune officier juriste, Guy Rossi, prend ses fonctions auprès du colonel Duplan. La machine des pouvoirs spéciaux et de la torture institutionnalisée se met tranquillement en route. Elle fera du jeune juriste un bourreau. Et elle rattrapera Duplan quarante ans plus tard.

Notre avis

Thibault Lebert

D’après le roman de Francis Zamponi, Laurent Herbiet (conseiller et assistant sur Pas sur la bouche, Palais Royal et Je vous trouve très beau) réalise son premier film : Mon Colonel. Il traite d’un sujet très peu abordé au cinéma à la limite du tabou : la torture pendant la guerre d’Algérie. Le Colonel Raoul Duplan (Olivier Gourmet ) est mort. Qui l’a tué ? L’histoire est construite comme une enquête. Le lieutenant Galois (Cécile de France) et le commissaire Quitard s’associent afin d’essayer de reconstituer les évènements. Un procédé classique mais qui fonctionne : les flash-backs. En effet pour traiter de l’année 1957, le film est tourné en noir et blanc ce qui offre un meilleur contraste avec l’époque actuelle en couleur. Ces allers-retours entre le passé et le présent permet au spectateur de souffler entre les différentes séances de torture. Le travail de maquillage est excellent. Certains personnages sont présents en 1957 mais aussi en 2005. Le vieillissement des protagonistes est réussi. On y croit (pas comme dans Le grand Meaulnes avec Jean Baptiste Maunier ). Voir Bruno Solo dans un rôle dramatique surprend. On se demande ne s’est pas trompé de tournage avec Espace détente mais il arrive à convaincre dans le rôle d’un salaud. Une nomination aux Césars est possible, l’année prochaine. Olivier Gourmet incarne son personnage avec une telle passion qu’il arrive à paraître sympathique de même qu’Eric Caravaca dans le rôle du professeur résistant à ses heures perdues. Une brochette de second couteaux (Robinson Stévenin, Charles Aznavour, Guillaume Gallienne, Jacques Boudet, Wladimir Yordanoff, Bruno Lochet, Philippe Chevalier, Samir Guesmi et Philippe Beglia) complète le casting.

Fiche technique

Genre : Drame, Guerre

Nationalité : Française

Réalisation : Laurent Herbiet

Casting : Olivier Gourmet, Robinson Stévenin, Cécile de France, Charles Aznavour, Bruno Solo, Eric Caravaca, Guillaume Gallienne, Jacques Boudet, Wladimir Yordanoff, Bruno Lochet, Philippe Chevalier, Samir Guesmi et Philippe Beglia

Durée : 111 minutes

Année de production : 2006

Date de sortie : 15 Novembre 2006

Budget : 5 200 000 euros

N° de visa : 113 864

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